22h53 TF1
Mali : tirs à Kati, où se trouve le QG de l’ex-junte au pouvoir, et à Bamako
Des tirs étaient entendus lundi soir à Kati, ville-garnison proche de Bamako qui abrite un camp militaire servant de quartier général de l’ex-junte au pouvoir, ont affirmé des sources militaires à l’AFP.
« Je suis sous le feu », a déclaré le capitaine Samba Coulibaly, membre de l’ex-junte à une question d’un journaliste de l’AFP qui l’interrogeait sur la situtation à Kati. Une autre source militaire a évoqué des « tirs », sans préciser par qui ils étaient tirés, et parlé de « civils qui quittaient la ville ».
Des tirs étaient aussi entendus à Bamako. Le porte-parole de la junte maliennne a annoncé une tentative de contre-coup d’Etat de la part des forces loyales au président déchu Amadou Touré, tout en précisant que la situation était « sous contrôle » à Bamako.
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Des partisans de l’ancien régime malien se soulèvent à Bamako
par Adama Diarra Tiémoko Diallo
BAMAKO (Reuters) – La garde présidentielle fidèle au président déchu Amadou Toumani Touré a affronté lundi les forces de la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat du 22 mars au Mali pour tenter de s’emparer d’une partie de Bamako, ont rapporté des témoins et un responsable de la junte.
Des fusillades nourries ont éclaté à proximité d’un pont stratégique sur le fleuve Niger et aux abords du bâtiment de la radio-télévision publique, ont affirmé des témoins. Par la suite, les tirs ont diminué d’intensité près du pont où l’on a aperçu des « bérets rouges » de la GP quitter le secteur.
« Ils ont quitté le pont après des échanges de tirs et ont pris actuellement la direction de l’aéroport », a indiqué un témoin.
D’après un autre témoignage, des tirs se poursuivaient près de la radio-télévision d’Etat, qui continue toutefois à émettre.
Un porte-parole de la junte a expliqué qu’il s’agissait d’une tentative de contre-coup d’Etat de la part de militaires fidèles au président renversé et contraint à l’exil.
« Ce sont des éléments de la GP de l’ancien régime qui cherchent à renverser le cours de la situation », a déclaré à Reuters Bacary Mariko. « Nous avons la situation sous contrôle ».
Des officiers subalternes accusant le régime en place de faire preuve d’incurie et de laxisme face à la progression de la rébellion targuie et islamiste dans la moitié nord du Mali ont renversé le 22 mars le président Touré.
Le putsch, qui est intervenu juste avant l’élection présidentielle prévue fin avril, a été condamné par l’ensemble de la communauté internationale, y compris les organisations régionales africaines comme l’Union africaine et la Cédéao.
Les rebelles touaregs et leurs alliés d’Aqmi ont profité de la confusion régnant à Bamako pour s’emparer de toute la moitié nord du pays, baptisé République de l’Azawad.
Par la suite, la junte a nommé un gouvernement provisoire en vue de rétablir à terme l’ordre constitutionnel mais les capitaines au pouvoir ont contrarié un plan avancé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest visant à dépêcher au Mali une force de plus de 3.000 soldats chargés de superviser la transition.
Avec David Lewis, Jean-Loup Fiévet pour le service français
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