La mise en garde du commandant Allah
L’armée ivoirienne n’entend laisser aucun répit aux éventuels déstabilisateurs, tapis dans l’ombre et qui nourrissent des desseins inavoués contre le régime d’Alassane Ouattara.
Les rumeurs récurrentes de coup d’Etat, ponctuées par des attaques à mains armées et des arrestations d’individus reconnus comme des mercenaires, ajoutent à la détermination des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) contre les fauteurs de troubles. En tout cas, dans un message clair repris par l’agence de presse Xinhua, et publié sur le site connectionivoirienne.net, le Commandant Allah Kouakou Léon, porte-parole du ministère ivoirien de la Défense, a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation. « Ces derniers jours, nous avons été alertés sur la présence d’individus armés dans certains quartiers d’Abidjan (…) Nous prendrons nos responsabilités face à cette menace », a prévenu le Commandant Allah.
Ces derniers jours, faut-il le rappeler, ont été marqués par des faits qui sont de nature à troubler la quiétude des populations. A savoir l’arrestation de « mercenaires » dans la forêt du Banco à Abidjan, l’attaque d’un poste d’observation des FRCI à Yopougon dans la nuit du mercredi 25 avril 2012, et celle qui a été perpétrée à l’Ouest du pays, dans le village de Sakré situé à la frontière avec le Libéria, et qui a fait huit (8) morts. Des faits qui menacent la relative paix qui règne en Côte d’Ivoire un an après la crise post-électorale, et qui mettent l’armée en alerte maximale.
Il faut souligner que depuis quelques mois, plusieurs officiers des FRCI sont retournés à l’école militaire pour des stages de formation aux techniques de guerre et autres stratégies de sécurisation du territoire. De nombreux soldats suivent également des formations dans des camps militaires à l’extérieur du pays. Ceux restés en Côte d’Ivoire intensifient les patrouilles, en collaboration avec les forces impartiales (Onuci et Licorne) notamment à la frontière ivoiro-libérienne, particulièrement instable, et aussi à la frontière ivoiro-malienne depuis le changement brûtal de régime dans ce pays.
Il faut en outre souligner que le niveau de sécurité en Côte d’Ivoire a été jugé précaire par les Nations Unies, qui ont décidé d’accroître leur effectif et de corser leur présence par le retour des trois MI-24 de combat stationnés au Libéria. Autant de faits qui sonnent comme un avertissement à tous ceux qui se risqueraient à intenter une action de déstabilisation en Côte d’Ivoire.
Hamadou ZIAO
L’Inter
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