Libre Opinion par Diarra Cheickh Oumar
Réponse à un certain nombre d’internautes: Un parent n’est pas nécessairement un bon serviteur…
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Nous l’avions prévu. En Afrique, oser ne serait-ce que s’aventurer sur le sentier de la vérité, est considéré comme une hérésie inqualifiable et, partant, réprimé avec la dernière énergie. Nous nous attendions à toutes ces piques, ces insanités, ces propos orduriers et excrémentiels. Mais comme nous l’avons dit, nous assumons en toute responsabilité et excellence nos propos dont la visée fondamentale est d’éviter au Président OUATTARA, ces erreurs politiques qui ont entraîné la chute de nombre de ces prédécesseurs. Nous savons que le chemin de la dignité et de la vérité est essaimé d’épines de ce genre, de l’incompréhension, de l’intolérance acrimonieuse des esprits réfractaires au changement ayant délibérément et définitivement choisi la voie infâmante du déguisement, de la duplicité comme repère existentiel. Et pour ce faire, tirent une réelle volupté à mentir, à s’adonner au quotidien à des constructions fantasmatiques pour séduire et plaire au chef pour pouvoir toujours bénéficier de ses cadeaux, de ses largesses. En notre qualité d’intellectuel dont le rôle est de critiquer, d’éclairer et de conseiller, nous refusons d’emprunter cet itinéraire qui est signe d’un degré extrême d’avilissement moral et social. Nous serons plus utiles au Président OUATTARA en lui prodiguant des recommandations imbibées de la sève nourricière ennoblissante de la sagesse et de la vertu que d’applaudir à tout rompre, hypocritement, ses actions les plus irrationnelles, incongrues, croyant ainsi lui rendre service. Fors Dieu, tous les hommes commettent des erreurs parce que justement, nous sommes des êtres imparfaits. Cela est inscrit dans notre nature d’individu humain et il ne peut en être autrement. Refuser de l’admettre, c’est tout simplement faire preuve de mauvaise foi car c’est une lapalissade. Et le Président OUATTARA, qui est un composé psychosomatique, c’est-à-dire fait d’esprit et de chair, n’est pas en reste. Tel est le sens profond de notre message. L’histoire politique démontre avec éloquence, qu’adjoindre la famille à la gestion du pouvoir, conduit toujours à des dérapages fâcheux, difficilement maîtrisables. C’a été vrai pour MOBUTU Sese Seko au Zaïre (RDC aujourd’hui) qui était pris en otage par sa famille, ça l’a été pour SADDAM Hussein en Irak dont les frasques, incartades de ses fils Qossaï et Oudaï et de son épouse Sajida ont contribué à pervertir le pouvoir, pour BEN Ali en Tunisie dont la voracité des parents a perdu, pour Laurent GBAGBO dénaturé et détourné de ses idéaux démocratiques par les scélérates suggestions d’une épouse et de proches au goût du lucre et du pouvoir inconsidéré, bref, les exemples sont innombrables. C’est la preuve qu’un parent n’est pas nécessairement un bon serviteur, un exemple de fidélité, de moralité. Sans remettre en cause la moralité de Monsieur Ibrahim OUATTARA, frère puîné du Président OUATTARA, de Mademoiselle TOURE Masséré, nièce de Monsieur le Président et de Monsieur CISSE Moussa, son oncle maternel, que nous ne pouvons nous targuer de connaître, rien n’indique qu’ils lui seront plus loyaux, utiles qu’un Eric TABA, Directeur du protocole d’Etat ou un Marcel Amon TANOH, Directeur de cabinet. L’Ambassadeur Georges OUEGNIN, Directeur du protocole du Président HOUPHOUËT-BOIGNY, n’était pas de sa famille biologique. Mais, nous mettons quiconque au défi de se targuer d’avoir mieux servi le Président HOUPHOUËT-BOIGNY que l’Ambassadeur OUEGNIN. Morifindjan DIABATE, grand capitaine et grand conseiller de l’Almami Samory TOURE, n’était pas de sa famille. Mais il a été son compagnon des jours de gloire et des jours sombres. Après la capture de Samory TOURE le 29 Septembre 1898, Morifindjan DIABATE le suivit volontairement dans son arbitraire exil gabonais. Après la disparition de celui qu’il s’était choisi comme ami, le 02 Juin 1900, il ne retourna pas en Guinée bien qu’il en eut la possibilité. Il creusa sa propre tombe auprès de celle de l’Empereur Samory TOURE pour qu’après sa mort, l’on y enterra. Démontrant ainsi à la postérité la valeur d’un serment et ce que doit être une amitié. Nous ne sommes pas dans le mythe, mais bien dans la réalité. Cela est le signe patent que certaines amitiés l’emportent largement sur certains liens de consanguinité. Nous avons vu des hommes, sans contrition, livrer en pâture à l’ennemi, leur frère consanguin. Au Togo, les frères EYADEMA se battent pour le pouvoir. L’un a fini, au motif d’une supposée atteinte à la sûreté de l’Etat, par incarcérer l’autre. Quelques jours après le dénouement de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, une vidéo diffusée lors du journal de 13 heures faisait état de ce qu’un individu, jaloux de la prospérité et de la réussite de son frère aîné, a copté un élément des FRCI à l’effet de mettre fin à ces jours pour qu’il puisse jouir de ses biens. L’individu en question a été arrêté et présenté à la télévision. Grande fut la stupéfaction du fortuné lorsque tout lui a été révélé par ce soldat des forces républicaines qu’il faut saluer pour sa grandeur d’âme, son honnêteté. Encore une fois, la consanguinité n’est pas un gage suffisant de dévouement, de sécurité, comme le prouve cet exemple.
Nos contempteurs ont également surfé sur l’argument de la compétence. Nous n’avons pas opposé de dénégations aux compétences professionnelles de Monsieur Ibrahim OUATTARA, encore moins à celles de Mademoiselle TOURE Masséré ou de Monsieur CISSE Moussa. D’ailleurs, professionnellement, nous ne les connaissons pas. Ce que nous avons dit, c’est que connaissant le Président OUATTARA pour sa rigueur, il ne saurait nommer des incompétents à ces postes importants. Mais la vérité est qu’il existe en Côte d’Ivoire des hommes nettement supérieurs au plan professionnel et académique à Ibrahim, à Masséré et à l’oncle CISSE Moussa. Pour s’en convaincre, on peut s’amuser à lancer un appel à candidature pour ces postes. Seulement, en confiant ces postes déterminants à des parents proches, cela peut susciter une crise de confiance au sein du RHDP et même du RDR, parti dont est issu le Président de la République. C’est un peu, en filigrane, signifier que l’honnêteté, la droiture est la marque déposée du clan Ouattara. Personne d’autre dans la grande famille RHDP ou du RDR ne peut s’en prévaloir. Or, nous y connaissons des exemples de probité en matière de gestion et de savoir-faire et être. Cela laisse aussi subodorer qu’on ait envie de cacher des choses rompant avec les règles de l’orthodoxie, même si cela est loin d’être la réalité. Être des parents du Président, peut enfler la tête et conduire à des excès, des déviances dans la conduite des affaires.
Un internaute nous a également taxé d’aigreur. Nous croyons en toute humilité qu’il se trompe gravement parce que nous ne revendiquons rien. Nous ne sommes pas en quête de strapontins politiques, de postes de nomination. Nous exerçons en qualité de professeur certifié de philosophie au lycée moderne 1 de Bondoukou. Qui plus est, nous sommes thésard en sciences politiques. S’il plaît à Dieu, nous serons sous peu consacré Docteur en philosophie politique et sociale. Nous rendons grâce à Dieu. Regardez autour de vous cher ami, toute la misère qui sévit, le nombre de jeunes tenus dans les rets du chômage. C’est le témoignage que nous ne sommes pas des plus mal lotis. Nous gagnons très bien et honnêtement notre vie. On n’est pas utile à un pays qu’en occupant un poste politique, ministériel ou de Directeur général. Nous avons formé des jeunes frères et sœurs qui sont aujourd’hui de hauts cadres dans l’administration. Ce n’est pas du tout négligeable car le développement a pour substrat des cadres compétents et bien formés. Notre destinée est dans la formation, dans la recherche et nous accomplissons cette mission divine avec détermination et beaucoup de plaisir. Il ne faut tout de même pas être ingrat vis-à-vis du Créateur. Ce qui a suscité les observations que nous avons formulées, c’est le respect de l’idéal démocratique que nous nous sommes fixé comme leitmotiv. C’est ce qui nous a amené à descendre dans l’arène et à combattre auprès du Président OUATTARA. Ce que vous ne savez pas, c’est que lors de la crise postélectorale, pour ce combat pour le rayonnement de la démocratie, nous avions été radié de la fonction publique par l’ex pouvoir et affamé cinq mois durant. Sans oublier que notre vie a été constamment en péril durant cette période. Monsieur le Président de la République le sait. La Direction du RDR le sait également. Ce pouvoir, nous l’avons donc acquis dans la douleur. Partant, il faut s’employer à ce que le Président OUATTARA ne retombe pas dans les travers qui ont emporté certains de ses devanciers. C’est dans cette noble perspective que nous lui avons conseillé d’écarter la famille pour pouvoir assurer avec efficience la gestion du pouvoir. Nous ne sommes pas un mendiant, encore moins un larbin. Nous sommes de la lignée des Diarra. Interrogez l’histoire du mandingue, vous verrez qui sont les Diarra. Seules, la dignité, la quête de la vérité, de la vertu guide nos actions. Ces qualificatifs dépréciatifs doivent être plutôt prédiqués aux Traoré qui sont nos esclaves.
Un de nos contradicteurs nous demandait s’il nous était possible d’éructer de telles vérités au plus fort de la dictature frontiste. Nous vous invitons à aller sur le site connectionivoirienne.net. Au plus fort de la crise postélectorale, nous avons produit plus d’une vingtaine d’articles très engagés et signés comme nous le faisons. Fouillez dans l’historique, vous les retrouverez certainement, estampillés du nom Diarra cheickh oumar. Nous n’écrivons jamais sous des pseudonymes. La couardise n’est pas dans nos habitudes. Pour une fois, apprenons à instruire nos dirigeants en Afrique sur leurs erreurs. Cela ne ferait que du bien au continent, lui permettra de sortir de l’ornière. Dire à un chef d’Etat qu’il s’est trompé, ne doit nullement offusquer. Le faire n’est pas abjurer la formidable idéologie qui nous unit, le Président OUATTARA et nous, en l’occurrence le républicanisme. Nous restons à 100% ouattariste et saluons à juste titre ses décisions lorsqu’elles s’inscrivent dans la droite ligne du progrès et de l’intérêt supérieur de la nation. Mais également, nous dresserons le scalpel de la critique contre toute mauvaise décision de sa part. Pas pour l’outrager, juste pour lui rappeler son erreur. Pas plus. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
DIARRA CHEICKH OUMAR
Professeur certifié de philosophie
Lycée moderne 1 Bondoukou
Doctorant en sciences politiques
E-mail : diarra.skououmar262@gmail.com
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