De l’avis de nombres d’observateurs, les révélations des témoins dans le procès des ex-barons de la filière café-cacao n’est que la partie émergée de l’Iceberg. Mais déjà, elles en disent long sur la décennie de détournement dans la filière. Hier, au Tribunal de première instance au Plateau, M Dogboua et Martial Akpess, respectivement, directeur du contrôle interne et directeur juridique à Ecobank, ont fait des révélations sur les comptes de l’ex-Pca du Fonds de développement et de promotion des activités de café-cacao (Fdpcc). A les en croire, Henri Amouzou avait ouvert deux comptes dans leur établissement. Notamment un compte principal crédité à 170 million le 8 décembre 2006 et deux autres sous-comptes. Selon le banquier, entre 2002 et 2006, le premier sous compte, a été crédité de 240 millions. Dans les détailles, il a révélé que le compte a été crédité de 20 millions le 17 janvier 2002, entre le 4 et le 23 décembre 2005, ce sont 160 millions qui ont été rajoutés au compte. Et du 22 au 8 mai 2006, 60 millions ont encore été déposés. Concernant le deuxième sous-compte, 5 opérations ont été effectuées rien qu’en 2005, notamment 40 millions versé le 25 mai; 39 millions le 18 août, 40 millions le 26 août, 10 millions le 21 octobre et 30 millions le 23 décembre 2005. Toutes ces opérations ont été effectuées avec bordereau de versement par Yao Bernard. Outre Henri Amouzou, les représentants d’Ecobank ont souligné que plusieurs autres structures de la filière, telles que le Fgccc, le Frc, l’Anaproci et Bcc, ont déposé des comptes dans leur filiale. Les représentants de Citibank et la Standard Chatered a été également entendu par le Tribunal.
K. Anderson
L’Expression
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