Libre Opinion par Jovin Greye
La crise que vit la Côte d’Ivoire est sans précédent, et les solutions qu’apportent les autorités actuelles ne présagent d’aucun lendemain meilleur, si ce n’est qu’un avenir calamiteux pour le pays.
Le président Bédié qui n’a pas d’ami mais des suiveurs (voir Les chemins de ma vie), a inventé le concept de l’ « ivoirité », qui a créé au lieu d’unir, une hiérarchisation de la population en castes.
Quand au chef de l’État Alassane Dramane Outtara (ADO), il a eu le mérite d’ensanglanter ce beau pays et de provoquer sa dégénérescence totale en tant que État. Le pays à tourné inexorablement le dos à la Démocratie en renouant dangereusement avec le parti unique, cela par l’installation d’un parlement monocaméral, digne de l’air soviétique de par sa composition. Environ 90% des parlementaires sont tous issus du RHDP (PDCI-RDR) et majoritairement originaire du nord (région d’origine de ADO) ; l’opposition ayant été totalement exclue des joutes électorales par les bons vouloirs du Prince de l’heure.
Toutes les forces Républicaines (Police, Gendarmerie, Armée) ont été remplacées par une milice tribale appelée FRCI dont les exactions au quotidien sur la population civile sont légion et passées sous silence par les organismes des droits de l’Homme, la presse étrangère et la communauté dite internationale dont la propension à défendre les Droits de l’Homme est à géométrie variable selon ses intérêts. Comme quoi, les Droits de l’Homme en Occident et le droit des cafards dans le reste du monde.
Toutes les hautes fonctions et les fonctions subalternes de l’Etat sont occupées de facto sur une base tribale ou de copinage.
Le « rattrapage ethnique » ce nouveau concept de tribalisme au sommet de l’Etat, créé par ADO est érigé en programme de gouvernement, et continue d’entrainer un licenciement sans précédent en Afrique, de centaines de travailleurs sur la base ethnique. L’insécurité dans le pays a atteint un seuil de non retour car les injonctions du chef de l’État n’y changent rien.
Le comble de l’absurde, l’école supérieure qui assure l’avenir de toute Nation et qui est le relais entre générations, est fermée depuis belle lurette sans que sa réouverture ne soit une priorité pour le régime actuel.
Tous les prisonniers de droit commun ont été libérés sur toute l’étendue du territoire et constituent un danger permanent pour les populations, au même titre que les FRCI constituent un danger quotidien. Para dosse des para dosses, pendant que les criminels de grand chemin sont libérés, les intellectuels et anciens hauts dirigeant du pays sous le régime du président Gbagbo sont tous emprisonné sans début de jugement, ou en exils forcés depuis le 11 Avril 2011.
Le pays plonge inéluctablement dans un obscurantisme total et dans un tribalisme d’Etat sans précédent!
Le désarroi se lie sure le visage de la majorité écrasante des ivoiriens meurtris par cette guerre stupide. Le chômage et la cherté de la vie ont entrainé une paupérisation sans précédent des populations.
La Côte d’Ivoire navigue a perte et le silence troublant qu’observent les ivoiriens présage des lendemains sulfureux, si rien n’est fait dans le sens d’une Nation et dans le sens de la Démocratie véritable.
« Fiers Ivoiriens (où que vous soyez), le pays nous appelle.
Si nous avons dans la paix ramené la liberté,
Notre devoir sera d’être un modèle
De l’espérance promise à l’humanité,
En forgeant, unis dans la foi nouvelle,
La patrie de la vraie FRATERNITÉ »
Il appartient à chaque ivoirien et aux amis de la Côte d’Ivoire, soucieux de la paix, de l’unité Nationale et du Progrès social, de méditer cette strophe de notre hymne national afin d’amener les uns et les autres a la sagesse. Hier c’était la « charte du Nord », demain ca sera certainement une autre « charte » avec le « rattrapage ethnique » de ADO érigé en programme de gouvernement.
Jovin Greye
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