Soir Info
L’insécurité grandissante de ces derniers mois, à Aboisso, a atteint un seuil important dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 avril 2012, avec l’attaque sanglante du domicile de O.F, en service à la Direction régionale de l’enseignement ( Dren). On déplore deux morts et des blessés. Selon des témoignages concordants , les bandits, au nombre de deux, se sont d’abord rendus la veille au domicile de O.F. Bien que n’ayant pas de liens avec leurs hôtes, ils disent être simplement là pour une visite de courtoisie. On comprendra plus tard qu’en réalité, ces individus étaient là pour prospecter les lieux. Le lendemain à 19h, lorsqu’ils se présentent de nouveau chef O.F, absent au moment des faits, les deux visiteurs de la veille ne tiennent plus du tout un discours amical. Aux sept membres de la famille qu’ils tiennent en respect avec des armes à feu, ils martèlent être là, pour prendre leur part de millions de F Cfa que détiendrait l’agent de la Dren. Et pour prouver qu’ils ne se sont pas trompés de cible, les coupe-jarrets font savoir à la maisonnée terrifiée, que le véhicule de transport de marchandises garé dans la cour, rapporterait 200 000 F Cfa par jour au chef de famille. Ce qui signifie, précisent-ils, que le « miel coule à flots » dans cette maison. Et tout de suite, ils dépouillent les victimes d’une somme de 153 000 F Cfa et de téléphones-portables. Alertés par un policier de passage dans les environs, des gendarmes et les éléments des Frci, en plein rassemblement pour des patrouilles de sécurisation, se déportent promptement sur les lieux de l’attaque. La maison est immédiatement encerclée. S’étant aperçu de la présence inattendue des forces de l’ordre, l’un des bandits qui se trouve dans la cuisine, ouvre le feu. La riposte des forces de l’ordre ne lui laisse aucune latitude de prospérer dans son action funeste. Criblé de balles, il est tué sur le coup. Désormais solitaire, l’autre bandit est paniqué. Néanmoins, il tente son va-tout en s’éjectant de la maison, non sans tirer dans tous les sens pour couvrir sa fuite. Touché de plusieurs balles, il réussit tout de même à se soustraire de la vue des hommes en tenue. Quand cesse la fusillade aux alentours de 5h du matin, on déplore deux blessés par balles dans les rangs des gendarmes. Ce sont le lieutenant Ouattara Ibrahim et le Mdl Guilé Zidago de l’Escadron mobile d’Aboisso qui ont pu bénéficier de soins appropriés. Le bandit en fuite a, lui, été retrouvé hier dimanche 15 avril 2012, dans un lac où flottait son corps sans vie. Notons que la fusillade a traumatisé tout le quartier « TP » et ses environs. La police a ouvert une enquête.
G.J.Bédel (à Aboisso)
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