Café-cacao « 2,6 milliards transférés en France pour une campagne de presse »

Affaire café-cacao / Audition des témoins

Un banquier révèle:‘’2,6 milliards de FCFA transférés en France pour une campagne de pressse…’’

La grande salle d’audience des flagrants délits du Tribunal de Première instance d’Abidjan-Plateau a, le mercredi 11 avril 2012, servi de cadre pour l’audition des banquiers (témoins), dans le cadre du procès dit café-cacao. Seuls deux étaient présents.

«Que savez-vous des mouvements sur les comptes des cinq (5) structures (Bcc, Fgccc, Frc, Fpdcc et Arcc) de la filière café-cacao ? » Telle a été la question que le président du tribunal, Coulibaly Ahmed a posée à chacun des deux banquiers pour qu’ils disent leur part de vérité sur la question financière de la filière. Selon Yao Barthelemy de la banque ‘’ Atlantique’’, le premier à être entendu, les mouvements faits sur les comptes étaient normaux parce que c’était les signataires légaux qui émettaient les chèques. En ce qui concerne le transfert d’argent à l’étranger, le banquier Yao explique que cela est conditionné par la présence d’une ou plusieurs factures à cet effet. A la question de savoir, s’il savait que les dirigeants des cinq structures de la filière café-cacao faisaient du faux pour pomper l’argent de la banque, Yao dit qu’en tant banquier, il ne peut pas le savoir. Cependant, il a égrené quelques mouvements faits sur les comptes Fgccc (Fonds de garantie des coopératives café-cacao). «2,6miiliards de F.CFA ont été transférés en Europe pour une campagne de presse et de la publicité pour le compte du Fgccc», a révélé Barthelemy Yao qui faisait lecture des nombreux libellés. Le président lui a demandé comment s’effectue un transfert hors de la Côte d’Ivoire, le banquier répond qu’il faut respecter les dispositions réglementaires de la Bceao (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Umoa (Union monétaire ouest africaine). Après cette audition, c’est le directeur des affaires juridiques de la banque ‘’Acces’’ qui est passé devant le juge. A défaut de documents-comptables conséquents, le président Coulibaly lui a donné rendez-vous pour le 25 avril, si possible et avant de suspendre la séance qui reprend le lundi 16 avril 2012.
M. Ouattara

L´Intelligent d´Abidjan

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