JMK AHOUSSOU (ahoussoukouassi@yahoo.fr) L’Inter
Lundi 11 avril 2011-mercredi 11 avril 2012; la journée d’aujourd’hui marque le 1er anniversaire d’une autre Côte d’Ivoire. En effet, cela fait un an, jour pour jour, que cette date du »11 avril » est devenue tout un symbole pour la Côte d’Ivoire. Et ce, pour deux grandes rasions. Premièrement, parce que ce jour du lundi 11 avril 2011 symbolisait la chute du régime du Président Laurent Gbagbo, qui avait été élu 10 ans auparavant pour un mandat de 5 ans que la guerre déclenchée dans la nuit du 19 septembre 2002 avait transformé d’emblée en 2 mandats. Deuxièmement, parce qu’à cette date du »11 avril 2011 » sera indéniablement associée l’image d’un Laurent Gbagbo capturé par les éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), habillé pour la circonstance en tenue militaire avec un casque de conducteur de char sur la tête, pour le protéger contre un »sniper » aigri. Et escorté par le Commandant Touré Hervé Pélikan dit »Vetcho » et ses éléments, sortant de son »bunker » pour l’hôtel du Golf. Une autre image qui a fait le tour du monde, montrait un Laurent Gbagbo défait, dans une chambre de l’hôtel du Golf, l’air hagard et hébété, discutant avec les chefs militaires des FRCI avant de se faire habiller par le Commandant Wattao. Au lundi 11 avril 2011, ce sont les premières images de souvenir qui se présentent. Ainsi, après le scrutin présidentiel de fin novembre 2010, et ses résultats controversés du 02 décembre, avec la proclamation de la victoire du candidat Alassane Dramane Ouattara du RHDP par la Commission Électorale Indépendante (CEI) du président Youssouf Bakayoko, et le 03 décembre, avec la proclamation cette fois-ci de la victoire du candidat Laurent Gbagbo de LMP par le Conseil Constitutionnel du Pr. Paul Yao N’dré, la Côte d’Ivoire va entrer dans une ère de crise postélectorale qui allait se régler aux canons. Officiellement, on parlera de 3000 morts. La date du »lundi 11 avril 2011 » a plus marqué la défaite »électorale » du camp Gbagbo, sa défaite politico diplomatique face à la puissante machine de la communauté internationale, que sa défaite militaire, puisque le siège de Yopougon a continué avec son corollaire d’exactions des miliciens libériens, et jusqu’à ce jour l’Ouest du pays reste toujours instable. Pour sûr, la Côte d’Ivoire revient de loin, de très très loin même, car du 16 décembre 2010, date de l’installation manquée de M. Brou Aka Pascal comme nouveau directeur général de la RTI, jusqu’au 11 avril 2011, le pays de feu Félix Houphouët-Boigny a tout connu, tout vécu et a même frôlé la guerre civile de très près. Les Ivoiriens ont tour à tour connu l’embargo économique et financier avec la fermeture des filiales des banques étrangères installées ici, l’isolement politico-diplomatique sur tout le continent, les bombardements des forces étrangères sous mandat onusien, les combats militaires dans les rues d’Abidjan comme dans les films américains, les couvre-feux de 13H à 06H du matin, etc. Puis, le lundi 11 avril 2011 au soir, un certain retour au calme a commencé à s’opérer progressivement dans tout le pays. Même si les indices de sécurité ne sont pas parfaits, il faut reconnaître que la normalité est de mise. Pourvu que ça dure…
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