Les juges de la Cpi ont reconnu Thomas Lubanga coupable de conscription et d’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans. L’ancien chef de guerre congolais, voisin de Laurent Gbagbo dans les geôles de la Cpi à La Haye, court au minimum trente ans de prison sinon la réclusion à perpétuité si les magistrats jugent les crimes qui lui sont reprochés d’une «extrême gravité ». Lors de sa conférence de presse hier au Plateau, le chef de la section de la coopération internationale de la Cpi s’est prononcé sur le cas Laurent Gbagbo. « C’est une personnalité trop importante qui a été chef d’État pour qu’il soit arrêté et transféré sans preuve. Ce sont des juges qui travaillent indépendamment, ont autorisé le procureur à poursuivre Laurent Gbagbo», a affirmé Amady Ba. A l’entendre, le Machiavel des lagunes ne s’en tirera pas à si bon compte. Il risque 30 ans de prison, la peine minimale infligée à ceux qui sont reconnus coupables par la juridiction internationale. Damana Pickas, lors d’une conférence à Accra, a fait remarquer qu’aucun détenu à La Haye ne retourne vivant dans son pays. Ces propos ont glacé plus d’un «patriote» dans la salle et brisé tout espoir aux plus optimistes de revoir un jour le Woody de Mama rejoindre vivant sa terre natale. Transféré à La Haye le 30 novembre 2011, l’ancien chef d’État ivoirien doit comparaître le 18 juin devant les juges pour une confirmation des charges. Jusqu’à ce rendez-vous, il est « présumé innocent », a affirmé Amady Ban
Euloge Atsain
L’Expression
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