Après son élection à la présidence de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro a été reçu en audience le mardi 13 mars 2012 par le président de la République, Alassane Ouattara, au palais présidentiel au Plateau.
Le président de l’Assemblée nationale a indiqué à sa sortie d’audience avoir reçu les conseils et les recommandations du président de la République quant à la bonne marche de l’hémicycle. Notamment la nécessité de faire en sorte que cette Institution ne soit pas une chambre d’enregistrement. Guillaume Soro a saisi l’occasion pour prévenir qu’il n’est pas élu par dérogation comme certaines personnes le laissent croire. «Je suis un citoyen. Je suis Ivoirien. J’ai été désigné par le Rdr qui librement m’a choisi pour faire acte de candidature. C’est ce que j’ai fait. Tous les députés à l’Assemblée nationale ont décidé de faire leurs choix. J’ai eu 236 voix. (…) Je ne suis pas nommé. Je suis élu, investi par le suffrage de l’Assemblée Nationale», a-t-il fait remarquer. Il a également répondu au représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, Bert Koenders, qui avait dénoncé la candidature unique à l’Assemblée nationale en ces termes : «Il a donné son avis. Je le respecte. Mon avis est que les candidatures étaient libres. Tout député avait la possibilité d’être candidat. Si malheureusement j’ai été le seul candidat, la démocratie aussi c’est de permettre aux uns et aux autres de décider librement d’être candidat. Mais aussi de décider librement de ne pas l’être». Comme premier chantier, l’ex-premier ministre envisage faire un diagnostic de la situation de l’Assemblée nationale. Toute chose qui débutera par un Etat des lieux de cette administration. «Ensuite avec les députés nous verrons les reformes utiles. Mais je suis convaincu que nous allons aller très vite puisque j’ai déjà lu, quelque part dans les journaux, des anciens députés qui ont fait des propositions de réformes. Ceci dit, pour aller vite dans la mise en place de notre Assemblée nationale, je demande dès aujourd’hui aux partis qui ont des députés à l’Assemblée nationale et aux indépendants sous 48 h de nous déposer la liste des groupes parlementaires. Ceci nous permettra après échéance de mettre en place tous les organes de l’Assemblée nationale et être opérationnel pour commencer à travailler», a-t-il souligné. Avant de prendre l’engagement de restaurer l’Assemblée nationale et de lui accorder la place qu’elle mérite dans le paysage politique ivoirien et ce avec le soutien de ses pairs députés.
L’Intelligent d’Abidjan
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