Les étudiants de l’Institut national de formation des agents de santé (Infas) ont séquestré, toute l’après-midi d’hier, M. Konan benoît, sous-directeur chargé de l’école d’Abidjan. Ils exigent son limogeage immédiat. Ce, en dépit de l’intervention du directeur général de l’Infas, le pr. Sess Daniel. Sortant d’une réunion d’urgence avec le pr. Sess Daniel, Kouadio Eder, vice-président de l’association des étudiants de l’Infas et porte-parole des grévistes, explique en ces termes les raisons de leur débrayage: «Pour un oui ou pour un non, le sous-directeur, Konan Benoît traduit les étudiants en conseil de discipline. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est qu’il s’est permis de convoquer les parents de deux étudiants ciblés. Trop, c’est trop et nous exigeons son départ». Aux étudiants tous en blouse blanche, leur tenue d’école et qui avaient pris d’assaut la cour de l’établissement, le Dg leur a délivré un message les invitant à la retenue. «Beaucoup de choses se sont passées dans ce pays et nous devons en tirer les leçons. Si vous estimez que le sous-directeur est coupable de quelque chose, référez-vous à moi. Evitez surtout des comportements qui pourraient amener le gouvernement à fermer l’établissement que nous avons réussi à rouvrir et à faire fonctionner au prix de mille efforts », leur a-t-il fait savoir. avant de convoquer, pour ce matin, une rencontre avec les délégués et les représentants des grévistes. Malgré la présence de policiers sur les lieux, des manifestants, en grand nombre, ont continué d’encercler le bureau du s/directeur et ses assistantes. Et c’est difficilement que nous nous sommes frayé un chemin pour y accéder. M. Konan benoît nous a déclaré: «Je crois qu’il faut chercher les motivations des étudiants ailleurs. Car ce n’est pas la première fois que nous convoquons les parents. Est-ce illégal de convoquer les parents pour leur parler de l’inconduite de leurs enfants?» Il est certain que des individus au sein des enseignants qui visent son poste manipulent les étudiants. Aux environs de 15 h, au moment où nous quittions les lieux, les étudiants poursuivaient leur action de séquestration du s/directeur.
Landry Kohon
Fraternité Matin
Les commentaires sont fermés.