Par Dosso Villard | L’Intelligent d’Abidjan
Les activités dans la ville de Séguéla ont été perturbées hier jeudi 1er mars 2012 par les élèves. Ils manifestaient ainsi leur ras-le-bol, après le meurtre de quatre personnes (Un peulh, un adulte, un jeune homme et un élève), dans la nuit du mercredi 29 février 2012 par un élément des Forces Républicaines. Les faits se sont déroulés au quartier Bakayoko, vers la résidence du doyen feu Nassiriki Bakayoko à proximité de la grande mosquée de Séguéla, où les victimes ont été froidement abattues par un élément des Forces Républicaines qui se pavanait dans les rues de la capitale du Worodougou avec son arme. Ce soldat, selon des sources concordantes, atteint de troubles mentaux fait souvent usage de sa kalach en pleine ville sans être inquiété. Malheureusement, les choses ont tourné au dra-me mercredi nuit à la sortie d’un restaurant. Joint, un habitant de la ville raconte les faits : « C’est un militaire qui est atteint de troubles mentaux qui a tiré sur nos amis. Il est sorti d’un restaurant et il s’est bagarré avec deux jeunes qu’il a tenté d’agresser. Il est allé ensuite prendre deux Kalachnikov pour revenir sur les lieux de la bagarre. N’ayant pas retrouvé ses agresseurs, il a tiré à bout portant sur des jeunes qui préparaient le baptême d’un enfant qui devait avoir lieu aujourd’hui (ndlr : jeudi 1er mars 2012). Après son forfait, il a pris la direction du camp militaire situé à quelques kilomètres d’ici. Les responsables des FRCI sont à sa recherche depuis mercredi nuit ». En plus des morts, le soldat aurait fait des blessés graves. ‘’Comment peut-on laisser des armes à la portée d’un soldat qui ne possè- de plus toutes ses facultés ?’’, s’interroge-t-on à Séguéla suite au drame. Le soldat FRCI fou et tueur pris en chasse, aurait été arrêté aux dernières nouvelles. En l’espace de trois mois, les FRCI viennent encore de s’illustrer négativement à Séguéla après Vavoua, Sikensi et Arrah. Et ce, en violation des mesures prises par le chef de l’Etat qui ne veut voir des militaires ou des hommes en treillis dans les rues.
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