Contribution éditoriale par Dr Serge Nicolas Nzi
I – Le piétinement des acquits de la liberté de la presse
En 1979 Pierre Mauroy qui deviendra plus tard premier ministre de François Mitterrand déclarait :
<< La transparence est la servitude de ceux qui acceptent des mandats publics. On doit donc accepter la transparence totale, en particulier en ce qui concerne sa situation matérielle, et par conséquent, les journalistes puissent en parler et révéler un certain nombre de faits, dès lors qu’ils sont exacts. >>
Et pourtant c’est en France que le directeur de l’hebdomadaire « Paris-Match » Alain Genestar, a perdu son travail pour avoir fait la une de son journal avec une photo de Cecilia Sarkozy avec son amant le publicitaire Richard Attias le 25 août 2005. Le ministre de l’intérieur de l’époque Nicolas Sarkozy, se sentait humilié dans sa dignité d’homme par cette publication, car le monde entier découvrait qu’il était vulgaire mari cocu et cocufié par sa femme.
À la lumière de ce qui précède, personne ne devait mettre la presse en cause, le droit de s’exprimer, de s’informer et d’être informé font partie intégrante des doits fondamentaux de l’homme.
La liberté est comme l’air que l’on respire. On se rend compte qu’elle est irremplaçable dès qu’on en est privé.
S’il y a une démocratie dans le monde occidental qui depuis des décennies assiste impuissante au piétinement continue de la liberté de la presse par la faute même des journalistes, des pratiques mafieuses de cette profession et de sa soumission à plat ventre au pouvoir de l’argent, c’est bien dans la ploutocratie de la France, actuelle.
En Effet, la plupart des journaux, des radios et des chaînes de télévision, appartienne à des grands groupes industriels et financiers. Parfois même à des familles riches et influentes qui utilisent ces médias pour faire prospérer leurs affaires et surtout orienter l’information dans le sens de leurs petits intérêts sordides, mesquins, partisans donc partiels et parcellaires.
Imaginez simplement la force d’une grosse entreprise du Bâtiment et des travaux publics qui est propriétaire de journaux, de stations de radio et de télévision, qui convoite des marchés d’Etat comme la construction d’un grand stade olympique. Comment ses concurrentes peuvent-elles se battre loyalement et à la régulière avec un mastodonte qui a dans ses mains des instruments pour faire et défaire l’opinion ?
II – La France comme une ploutocratie
La ploutocratie est un système politique dans lequel le pouvoir est exercé par les plus riches. Une sorte de gouvernement aux mains des plus grandes fortunes du pays. Un tel système pervertie la société en y installant durablement des inégalités difficiles à corriger si non que par le recours à la force. Une société ou l’argent et la richesse deviennent le but de vie. Un pays ou la position sociale s’évalue par la richesse qu’on dispose devient de moins en moins solidaire.
Deux mondes se côtoient ainsi en s’ignorant. La moralité et la fraternité humaine n’y ont plus de place. La France actuelle ressemble étrangement aux ploutocraties du moyen âge qu’étaient Venise, Florence, Gêne ou des principautés d’aujourd’hui comme celles de Monaco, d’Andorre, ou du Lichtenstein.
Pour contourner la démocratie, les riches se réunissent en cartel pour copter un homme politique dont-ils financent la campagne électorale, leurs radios, journaux et télévisions se mettent à sa disposition pour lui donner l’image qu’un homme porteur d’une espérance pour tous, alors qu’en réalité, il n’est qu’un pion pour servir de couverture et de protection aux riches et surtout à leurs fortunes. Dans ce sens la France actuelle ressemble étrangement à une ploutocratie moyenâgeuse.
III – Le Métier de journaliste en France ou le journalisme de connivence
La presse française nous avait enseigné le journalisme de révérence qui consiste à passer la pommade à un dirigeant politique, à un capitaine d’industrie ou à taire une information gênante pour un homme politique, par exemple :
Toutes les rédactions connaissaient le passé trouble de François Mitterrand, sous Vichy, toutes les rédactions savaient que le président de la République entretenait une double vie, avec une seconde famille habitant dans une dépendance de l’Elysée au frais du contribuable français. Mais cela n’a jamais dérangé la presse française.
Le divorce de Nicolas Sarkozy d’avec Cecilia Maria Sarah Isabelle Ciganer-Albéniz, aujourd’hui Cecilia Attias, était connu de toute la presse française dès le 15 octobre 2007, date du divorce. Mais il a fallu qu’un journal Suisse *le temps* de Genève, en fasse une publication pour que la presse française découvre brusquement ce qui était sur son nez. On appelle cela du blanchiment d’information, vous réunissez toutes les preuves d’une affaire et vous la faite publier par un confrère étranger. Cela vous permet de reprendre le même sujet en citant le confrère étranger comme source d’information, pour vous dédouaner des foudres éventuelles du premier concerné par cette information, qui ne peut pas vous attaquer en diffamation.
Les connivences et les relations incestueuses sont telles, que tous les journalistes français avaient la trouille de publier une telle information concernant la vie privée du locataire du palais de l’Elysée. Ils avaient brusquement perdu leurs langues. Ces journalistes français si donneurs de leçons. Ils sont devenus dans leur grande majorité des gens pitoyables comme les eunuques du moyen âge.
Dans l’empire Ottoman de 1299 à 1922, et dans l’empire du milieu, les eunuques étaient des hommes castrés chargés de la surveillance du harem impérial, mais aussi constituaient une redoutable garde rapprochée très dévouée à l’empereur, ne pouvant pas procréer et incapables de fonder une dynastie, les eunuques haïssaient et méprisaient leur propre peuple vers qui, ils n’avaient aucun devoirs.
Mesdames et Messieurs, nous sommes dans le même cas de figure avec la plupart des élites de la presse politique française, castrés, frappés de stérilités, incapables de contribuer à la fécondation du bonheur commun et du vivre ensemble, ils se mettent au service des possédants et des possesseurs d’argent, méprisant envers leur peuple à qui il ne doivent rien.
Car ils savent que le danger contre leur gagne-pain, viendra du peuple et du suffrage universel qu’ils méprisent, ils ont donc renoncé à leur indépendance d’esprit, ils ne sont plus dans leur grande majorité que des vulgaires petits suiveurs. Des courtisans et tueraient même leur mère pour plaire à l’occupant de l’Elysée et aux multinationales qui les emploient, telle est l’image minable que les africains ont de cette presse française avec laquelle un scandale comme le Watergate n’est pratiquement pas possible en France.
Le fondateur du journal « le Monde », Hubert Beuve-Méry, expliquait il y a fort longtemps que : (le journalisme, c’est le contact et la distance) il a cependant fallu attendre la fin du second septennat de François Mitterrand pour découvrir que l’ancien président de la République avait, sciemment et longtemps après la guerre, continué de fréquenter un haut dignitaire de Vichy impliqués dans les basses œuvres les plus sordides de ce Régime.
Qu’il avait un cancer depuis le début de son premier mandat. Que Maurice Papon, qui fut Préfet de Police de Paris sous l’administration du Général de Gaulle, trésorier de l’UDR député, maire et ministre du budget dans plusieurs gouvernements de 1978 à 1981 dans l’administration Giscard d’Estaing, était un vulgaire criminel et un collabo patenté, cela ne dérangeait personne.
Tant d’enquêteurs et tant de journaux se prétendant libres et concurrents pour arriver à un résultat aussi minable qui cache une monumentale faillite morale, que nous avons remarquée depuis nos petits villages de la savane africaine.
Les journalistes africains qui ont exercé leur métier en jouant leur vie à la roulette russe et cela au quotidien sous les dictatures criminelles soutenues par la France et sa connivence habituelle avec les Bongo, Houphouët, Sassou Nguesso, Mobutu, d’Eyadema, d’Ahidjo, de Paul Biya, de Blaise Compaoré, des Moussa Traoré, Habyarimana et autres Bokassa, avaient plus de mérite que cette presse française d’aujourd’hui, libre et pourtant couchée sur le dos se roulant dans le sable de la combine comme un chien dans l’attente d’une caresse de ses maîtres que sont : les puissants et l’argent.
Cette presse française, qui se dit libre a beaucoup de mal à se débarrasser du manteau puant de la soumission, de la révérence et de la connivence bon marché, qu’elle porte aujourd’hui sans vergogne, pour s’afficher en donneuse de leçons. Cette presse ne sait toujours pas que malgré notre pauvreté, nous les africains, la portons en pitié, avec ses grands airs de matamore et de tigre en carton.
N’évoquons même pas ici, leurs experts et autres prétendus spécialistes des questions du Maghreb, d’Afrique de l’ouest, d’Afrique centrale et australe dont l’ignorance, la cécité morale et sociale nous fait dire ici qu’ils ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour comprendre la juste dimension de l’évolution des sociétés africaines.
Rappelons simplement à cette presse amnésique et amateur de connivences, son manque de zèle et d’esprit critique et surtout son silence coupable en septembre 1986, quand le gouvernement français, appuyé par une batterie d’experts du commissariat à l’énergie atomique, a affirmé que le nuage radioactif de Tchernobyl avait épargné le sol français malgré la contamination de la Belgique, de l’Allemagne, de la Suisse et de l’Italie.
Comme si les vents avaient mystérieusement respecté le tracé des frontières. Les mesures postérieures ont démenti cette assertion, mais il était alors plus important, aux yeux de l’administration, de protéger l’image de l’atome et du lobby nucléaire que d’informer le citoyen français. Voilà jusqu’où le journalisme de connivence peut aller par sa soumission et son silence devant des questions aussi graves de santé publique, dans un pays démocratique. Son zèle en faveur du oui au référendum du 29 mai 2005 à pousser le peuple français à voter non car il sait désormais qu’il n’a pas le même intérêt que les journalistes de sa presse.
Dans le cadre de l’affaire Elf, le juge Eva Joly, aujourd’hui candidate à la présidence de la république Française, nous dit dans un document public que lors d’une perquisition, son équipe a trouvé la trace du versement par certains établissements douteux, de sommes importantes en espèce à des journalistes très en vue, comme tel rédacteur en chef ou tel prétendu expert en terrorisme. Ces pièces figurent au dossier de l’affaire Elf. C’est ahurissant, mais c’est ainsi en France.
L’affaire Botton nous enseigne, que des journalistes peuvent recevoir de l’argent et autres avantages en nature pour promouvoir telle ou telle carrière. La France est en outre l’un des rares pays européens où un journaliste condamné en appel pour recel d’abus de biens sociaux, a 20 000f d’amende et a 15 mois de prison avec sursis, présente le journal télévisé et devient par la suite l’un des deux journalistes arbitres du débat télévisé de l’élection présidentielle française de 2007.
Dans la crise ivoirienne, l’image pitoyable des soldats français en mission de paix en Côte d’Ivoire et qui ont fini comme cambrioleurs de banques dans la zone occupée par la rébellion, n’a eu aucun écho dans la presse Française. C’est justement pour nous le vrai visage de la France.
Sous le couvert d’une force de paix, c’est en réalité une armée de voleurs, de violeurs et de pilleurs de Banques. Nous comprenons aujourd’hui pourquoi elle n’a pu défendre la France pendant la guerre. Elle s’était liquéfiée le 22 juin 1940, faisant de la France le pays de la capitulation.
En France comme ailleurs, les médias ont l’obligation professionnelle de vérifier l’exactitude de leurs informations. Ce principe a-t-il un sens quand il s’agit des africains ? Bokassa fut traité d’anthropophage, Laurent Gbagbo, de dictateur criminel, commanditaire des escadrons de la mort, Paul Kagamé a tiré le missile sur l’avion d’Habyarimana, Gamal Abdel Nasser était hier encore qualifié de Hitler pour avoir nationalisé le canal de Suez etc. quel est le but et le sérieux de telles informations ?
Dans l’affaire de l’arche de Zoé, les coupables avaient plus de temps d’antenne aux micros de RFI et devant les cameras des télévisions françaises, que les familles des victimes. Nous savons tous que les truands et menteurs de l’arche de Zoé en prison à Ndjamena, recevaient de l’armée française au Tchad chaque matin, le petit déjeuner, composé de jus d’orange, de croissants chauds, du thé ou du café, avec du pain, du beurre, du pâté, du jambon, ou de la confiture. Ce qui est un repas de fête chez nous.
L’importance de la vérité et surtout de la vérité des faits a complètement échappé à la France dont les principaux organes de presse appartiennent à des groupes industriels, économiques et financiers, comme Bouygues, Lagardère, Dassault, Bolloré, SUEZ, COGEMA, AREVA NC, Matra, Hachette, Alcatel, VIVENDI, etc.
Certains d’entre eux sont dans les travaux publics, dans l’armement et les ventes d’armes qui dépendent tous en grande partie des commandes de l’Etat français. C’est pourquoi ils financent massivement les campagnes électorales françaises.
Il est donc dans ce cas difficile d’imaginer tous ces journaux, les radios et les télévisons appartenants à ces groupes industriels qui sont en positions dominantes d’être indépendants sur des questions concernant un pays où ils ont des intérêts économiques aussi énormes comme en Côte d’Ivoire, à Madagascar, au Rwanda, au Gabon, au Cameroun ou au Congo.
En France chaque homme politique à son journaliste de service, son ami, pour ne pas dire un courtisan qui est en attente du scoop journalistique. Un tel système favorise l’abaissement d’une profession dont l’exercice nécessite la distance. Ce n’est qu’un constat gratuit de la part d’un homme originaire de la savane africaine.
Le combat aujourd’hui pour nos peuples africains de l’espace, dit francophone, c’est celui d’avoir simplement le droit de choisir librement, comme au Mexique, au Pérou, au Brésil, en Bolivie, en Espagne, au Mozambique, au Ghana, en France ou en Afrique du sud, qui nous voulons pour diriger nos pays.
De dire non aux dictateurs kleptomanes que la France nous a toujours imposés depuis plus de cinquante ans avec toutes les conséquences que nous connaissons, nous voulons décider librement à qui nous voulons vendre nos matières premières.
Nous voulons placer le peu d’argent que nous avons où nous voulons. De voir nos pays ériger au rang des nations adultes au lieu d’être condamnés à vivre sous la tutelle d’une puissance étrangère qui, grâce à ses bases militaires sur nos territoires, nous tient en joue et nous interdit de bouger sur notre propre terre.
Il ne s’agit pas ici d’être pour ou contre la France, il s’agit de refuser ce qu’un chien n’accepterait même pas, à plus forte raison les peuples d’un continent différent de la France.
Il s’agit de dire ici et maintenant basta au parrain français pour qui nous ne sommes qu’une source de matières premières bonne à enrichir les amis des présidents français successifs, leurs partis et leurs multinationales, comme aux bons vieux temps des comptoirs et autres compagnies concessionnaires qu’étaient, SCOA, CFAO, MASSIER & FERRAS, PERYRISSAC, etc.
Dans ce combat qui dure depuis des décennies, la presse française n’a pas été du côté des faibles. Elle n’a fait que cherché à défendre les intérêts les grands groupes industriels et financiers de son pays et la politique pourrie des gouvernements français successifs.
C’est pourquoi nous demandons à la presse française de travailler sur elle-même pour se réformer, afin que les africains ne fasse plus ce genre d’amalgame qui existe déjà dans le monde arabe, entre le mot journaliste occidental qui est égal à l’espion au service du sionisme et des intérêts judéo-chrétiens.
Si elle ne le fait pas aujourd’hui et maintenant, elle mettra pour l’avenir en grand danger tous les journalistes français opérants dans nos pays africains. La disparition du journaliste Franco-canadien, Guy-André Kieffer et la mort regrettable le 21 octobre 2003, du journaliste Français Jean Hélène en Côte d’Ivoire, montrent toutes les limites du métier de journaliste occidental dans des pays où on a encouragé et accompagné, sciemment la fracture ethnique. Nous voulons clore ce chapitre en faisant un modeste don à la presse française.
Au canard enchaîné, qui avait mis à nu l’affaire des diamants de Bokassa, à la chaîne de télévision Canal plus, qui nous a permis de voir les patriotes ivoiriens aux mains nues mitraillés par l’armée française devant l’Hôtel Ivoire, ne parlons même pas de cet hélicoptère français qui jetait des grenades offensives sur une foule qui manifestait sa colère devant la destruction de la totalité des aéronefs de l’armée ivoirienne en novembre 2004.
Nous voulons aussi évoquer pour les amnésiques une scène burlesque et dantesque qui se déroula dans le cabinet du juge d’instruction Eva Joly, magistrate au pôle financier du palais de justice de Paris, aujourd’hui candidate à la présidente de la république française.
Lors d’une confrontation pathétique entre Alfred Sirven et André Tarallo, les magistrats instructeurs suspendent l’Audition pendant quelques minutes, le temps de rechercher une pièce dans les archives du dossier ELF Aquitaine. C’est alors qu’ils sont témoins de ce dialogue stupéfiant à haute voix entre Alfred Sirven et son avocat :
Me Turcon : « Il y a encore un salopard de journaliste pro juges qui a fait un article contre nous dans le point »
Alfred Sirven : « Mais comment se fait-il qu’il y ait encore des journalistes pro juges? Je croyais que le problème était réglé..»
Me Turcon : « Ne t’inquiète pas. On s’est occupé de lui. Sa carrière est terminée. »
Les magistrats, les greffiers, les mis en examen et conseils, se regardent stupéfiés et sidérés par la vulgarité du propos qui est rarissime dans un cabinet d’instruction.
Mais c’est surtout l’arrogance dont-il témoigne qui choque profondément tous ceux qui sont présents. Cette manière d’agir au vu et au su de tous, comme si la presse française se limitait à une affaire de réseaux et d’intimidation mutuelles.
La presse française est aujourd’hui dans la position de ce serpent qui se mord la queue, elle est plongée en grande partie dans un cercle vicieux, à force de dîner à la table du diable, elle a fini par croire à la sincérité des diables de la politique et du monde des affaires, les journalistes sont aux yeux des multinationales et de leurs conseils, que des vulgaires petits salopards. Ce n’est que très bien fait pour eux.
La presse française pendant la guerre d’Algérie, avait eu des positions courageuses, elle dénonça avec force, la sale guerre et l’usage de la torture. Du crime contre les innocentes populations civiles. Elle était dans sa grande partie avec nous dans la lutte contre le régime monstrueux et criminel de l’apartheid en Afrique du Sud. Dans le génocide rwandais, certains journalistes ont bien fait leur travail, ils ne sont donc pas tous pourris, ils apprécieront donc à sa juste valeur, l’usage du mot salopard à leur endroit.
Salopard est un terme de mépris, qui vient du mot salaud, qui signifie, truand, canaille, combinard, lâche, fumier ou vaurien. C’est l’équivalent du mot italien, stronzo, utilisé par le Duce Benito Mussolini, pour s’adresser à Edouard Daladier, après les scandaleux accords de Munich du 30 septembre 1936.
Ce mot français n’a pas été utilisé par un habitant de Tombouctou, de Cotonou, de Kédougou, de Ouagadougou, de Nouadhibou où de Guélémou, mais sur le sol Français, dans un cabinet d’instruction par Alfred Sirven et son conseil à l’endroit d’un journaliste français qui a encouragé la justice de son pays à faire son travail. C’est de cela qu’il s’agit.
Les journalistes français doivent reconquérir la confiance et la dignité perdue de leur métier dans les yeux de leurs amis africains et de leurs compatriotes en sortant de la courtisanerie, et de l’unanimisme fabriqué, pour renforcer la démocratie française en la sortant de l’immaturité journalistique, dans laquelle ils se trouvent plongés par les salopards de journalistes. Le terme est du conseil d’Alfred Sirven dans un cabinet judiciaire au palais de justice de Paris pendant l’instruction de l’affaire Elf. Vous pouvez le vérifier.
Observez comment les juges qui travaillent sur les dossiers sensibles sont attaqués par la presse française au service des multinationales. Observez comment les chefs d’Etats africains qui ne sont pas dans les manches de la France sont traités, par les journaux, les radios et les télévisions des multinationales françaises.
Regardez aussi la révérence et les facilités, dont les dictateurs africains amis, Paul Bya, Blaise Compaoré, Allassane Ouattara, Faure Yassingbé et autres, bénéficient auprès des médias français quand ils sont de passage à paris, surtout auprès des télévisions appartenant aux grands groupes qui ont des intérêts dans nos pays africains.
Observez ensuite le mépris de ces mêmes médias pour nos opposants politiques qui luttent contre les cyniques dictatures amis et vous comprendrez tous que la presse française, joue sans le savoir un rôle néfaste qui conduit chaque jours à l’abaissement de la démocratie dans ce pays, comme le firent hier, la presse soviétique, roumaine, ou zaïroise sous les partis uniques, omniscients, et omnipotents de la guerre froide.
Si pendant l’occupation de la France de mai 1940 au mois d’août 1944, la BBC avait donné un temps de parole aussi important aux Nazis pour s’exprimer sur l’occupation de ce pays totalement à plat ventre devant les allemands. Leurs femmes qui s’offraient en filles de joie et surtout la pitoyable armée française qui s’était liquéfiée dès les premiers mois de combats, où en serions nous aujourd’hui et qu’en serait-il de l’appel du 18 juin 1940 du général De Gaulle depuis Londres, s’il n’y avait pas eu la BBC ?
La France est le seul pays du monde occidental ou la démocratie et la liberté de la presse ont baissé la tête le jour ou un président de la république a interdit par loi la publicité sur les chaînes de télévisions publiques aux heures de grande écoute, afin que les chaînes privées propriétés de ses amis puissent avoir un maximum de recettes publicitaires, suivez notre regard vers le financement de la campagne électorale actuelle en France.
IV – Hommage aux journalistes et à la presse Africaine
Les journalistes africains n’ont pas de leçons à recevoir de leurs homologues français. Nous connaissons nos propres difficultés, nos incohérences et nos propres insuffisances. La presse africaine a en son sein des hommes et des femmes, qui exercent au quotidien un métier difficile dans un environnement ou l’emprisonnement, les pressions de toutes natures, le meurtre et la coercitions sont monnaies courantes.
C’est ici et non ailleurs que nous voulons avoir une pensée affectueuse et reconnaissante envers Christina Anyawu, une très brave femme, journaliste nigériane, elle a connu la prison sous le régime criminel du dictateur Sani Abacha. Malade durant sa détention dans des conditions exécrables, elle a perdu l’œil gauche par manque de soins appropriés. Elle a reçu le prix mondial de la liberté de presse de la part de l’UNESCO en mai 1998.
Nous pensons à Norbert Zongo, Journaliste directeur de l’hebdomadaire « l’indépendant » de Ouagadougou, assassiné le 13 décembre 1998, près de Sapouy, à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, avec les trois personnes qui l’accompagnaient, nous pouvons les citer pour que le pouvoir criminel burkinabé sache que nous ne les avons pas oubliés.
Ceux sont : Blaise IIboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo. Ils ont été retrouvés mort et calcinés dans leur véhicule. Soulevant une vive émotion en Afrique et dans le monde. Bien sûr comme les dictatures africaines adossées à la Françafrique n’ont rien n’à craindre, le procès Norbert Zongo s’est conclu par un non lieu le 19 juillet 2006.
Ce qui a provoqué un tollé en Afrique et dans le monde. La justice Burkinabé sur ce point a raté une belle occasion d’affirmer son indépendance face au pouvoir absolu de l’assassin de Thomas Sankara, le tueur froid de Ouagadougou, Blaise Compaoré.
Nous pensons à notre confrère le journaliste Kenyan, Samuel Kabinza, retrouvé il y a quelques années la gorge tranchée dans sa voiture au bord du lac Victoria, au lendemain d’une enquête très fournie sur les biens du président Kenyan de l’époque. Le dictateur Daniel Arap Moi.
Nous saluons ici la mémoire de notre ami et frère Pius Njawé, pionnier de la presse privée camerounaise, directeur général du journal « le messager » il a connu la prison à plusieurs reprises sous le régime autocratique du président Paul Biya, sans jamais se taire sur la situation de la presse privée dans son pays, le Cameroun. Il est mort dans un accident de la circulation le 12 juillet 2010 à Norfolk en Virginie aux USA. Il était lauréat du prix de la libre expression en 1991 et de la plume d’or de la liberté de la presse en 1993.
C’est avec votre permission enfin que nous terminons cette série macabre en ayant une pensée affectueuse pour la mémoire de Dile Giva, journaliste Nigérian fondateur du journal Newswatch de Lagos, qui avait reçu un colis piégé et a payé de sa vie sa volonté de changer l’ordre établi de l’information dans son pays.
V – Les difficultés de la Presse africaine hier comme aujourd’hui
Nous n’avons aucune gène à reconnaître les difficultés du métier de Journaliste en Afrique et les entraves qu’une entreprise de presse doit affronter chez nous. L’état de pauvreté de nos pays africains, les difficultés économiques de nos peuples et surtout notre propre incapacité à organiser notre vie nationale au profit du bonheur et de la prospérité de nos populations font que tous les instruments de direction et de guidance de l’Etat sont en pannes dans de nombreux pays africains.
Dans un monde ou les plus faibles sont piétinés et écrasés par la puissance de l’argent roi, ainsi que par la force des maîtres du monde. Nous assistons impuissants à une circulation de l’information qui est totalement en notre défaveur. Dans le regard des autres nous ne voyons que pitié et mépris envers nous.
C’est dans cet esprit qu’il faut bien cerner la notion de liberté d’expression qui, à notre sens, englobe la liberté de conception de la pensée, et la liberté de diffusion de la pensée. En Afrique où nous sommes encore au stade de liberté de conception de la pensée, toutes les structures de gestion de la société concourent encore à modeler une pensée unique calquée sur les vestiges du parti unique.
Dès lors, le premier combat, à notre avis, devrait porter sur la revendication d’un environnement propice à la liberté de penser. Aujourd’hui encore en Afrique, du fait de la surdité des gouvernants envers les aspirations profondes de nos populations, la moindre manifestation d’étudiants protestant contre un système éducatif archaïque et inadapté, la moindre revendication d’ouvriers surexploités, ou de paysans sans armes réclamant le juste salaire de leurs durs labeurs sont vite matés à l’artillerie lourde, aux engins anti émeutes acquis au prix fort avec l’argent du pauvre contribuable africain.
La presse pour sa part doit faire face à une censure sauvage et agressive dès lors qu’elle refuse d’être la voix des roitelets africains. Il est aujourd’hui inexplicable pour un pays comme le Cameroun, de continuer à soumettre sa presse à une censure préalable au moment même où son chef prétend avoir amené les camerounais à la démocratie.
Ceci est valable pour tous les autres pays africains où la presse est encore confrontée à des problèmes essentiels liés à sa survie. Car, à vrai dire, les premiers obstacles à la liberté de la presse dans nos pays africains après les entraves politiques sont avant tout économiques :
– monopole ou inexistence de moyens de production,
Des supports (imprimerie)
– monopole ou inexistence des moyens de distribution
(Messagerie, voies de communication)
– étroitesse du marché publicitaire;
– étroitesse du lectorat liée au taux élevé d’analphabétisme; etc.
Et si on y ajoute les contraintes politiques et administratives évoquées plus haut :
– réglementation on ne peut plus répressive,
– modelage de journaliste à l’idéologie du parti au pouvoir,
– surveillance policière,
– monopole des moyens d’expression collectifs (radio et télévision)
– contrôle des moyens de financement, (banques et crédits)
– multiplication des saisies et des procès,
– TVA très élevée sur l’importation du papier journal pour la presse privée,
– rétention de l’information,
– désinformation,
– occupation militaire du siège d’un journal hostile au régime en place.
– Bastonnade publique de journaliste, filmé pour exemple par la télévision d’Etat, convoquée à cet effet.
– blocage des avoirs bancaires d’un journal pour l’asphyxier avant de le tuer ou disperser ses abonnés et ses lecteurs.
– cambriolage organisé par le pouvoir dans les locaux des journaux privés pour empêcher la parution d’un numéro compromettant.
– impossible distanciation de l’autorité judiciaire par rapport à l’exécutif. Etc.
Dans un tel contexte, Mesdames et Messieurs, la défense de la liberté d’expression passe nécessairement par un développement des moyens techniques de coopération internationale entre journalistes, entreprise de presse, organisations de défense des droits de l’homme, etc.
Avec pour objectif d’aboutir à terme à une véritable délocalisation de l’information et sa libre circulation à l’intérieur du continent africain. Nous n’avons aucune honte à étaler les difficultés de notre métier dans un continent où tous est à revoir si non à refaire.
Toutes les observations et suggestions pour nous aider à aller dans le sens du progrès et de la liberté de penser seront les bienvenues. La seule chose que nous rejetons, est l’assujettissement, que nous n’avons pas eu comme habitude pour ne pas sombrer dans la connivence comme nos confrères français. Car finalement la liberté individuelle reste et demeure le primat de notre pensée sociale. Voilà pourquoi nous sommes de ceux qui n’aboieront jamais avec la meute.
VI – Postulat de conclusion générale
Devant le cercueil de Pierre Bérégovoy, le 4 Mai 1993, François Mitterrand n’avait-il pas traité les journalistes de chien, nos confrères de l’hexagone, ont-ils vraiment tiré les leçons de cet épisode tragique de leur métier ?
De l’affaire Elf, à l’affaire Clearstream, ainsi que l’affaire Karachi en passant par l’affaire Ziad Takiedine, les journalistes français ont dans leur grande majorité travaillé pour entretenir un silence complice pour ne pas gêner des politiciens amis des propriétaires de journaux et autres organes de presse.
La grande difficulté pour la France et les français c’est qu’il y a un aveuglement chez eux qui fait qu’ils ne perçoivent pas le danger qui avance pour engloutir la démocratie française. Les grandes maisons d’Editions Françaises sont aujourd’hui propriétés des groupes industriels. Bientôt il sera difficile en France de publier un livre gênant pour le pouvoir et ses amitiés dans la finance et l’industrie. Comme *l’archipel du goulag* d’Alexandre Soljenitsyne, il va falloir aller à l’étranger pour se faire publier.
Pour ceux qui ne le savent pas, Les multinationales du pétrole, du béton, des travaux publics, de l’aviation, de la marine, des télécommunications, du gaz, de l’eau, de l’électricité, du nucléaire et de l’armement, qui sont propriétaires des journaux, des radios et des télévisions en France rêvent comme MEDIASET en Italie avec Silvio Berlusconi ou Gazprom en Russie avec Dimitri Melvedev, aujourd’hui président de la Russie de prendre le contrôle de l’Etat à moyen terme.
Nous sommes persuadé que le jour arrivera et il n’est pas loin ce jour ou les capitaine d’industrie, sans vergogne et sans scrupules feront descendre l’un d’entre eux aux commandes de la république française pour diriger carrément ce pays au gré de leurs intérêts. Nos contradicteurs peuvent sourire, mais c’est en Europe et non dans le tiers monde que Silvio Berlusconi est devenu Premier Ministre d’un pays.
C’est aussi en France dans ce pays européen qui se dit dépositaire de la liberté, des droits de l’homme que la connivence mafieuse entre le pouvoir et la presse saute aux yeux plus que nulle part ailleurs.
Comment qualifié aujourd’hui les relations de Martin Bouygues et Bernard Arnault avec Nicolas Sarkozy dont-ils furent les témoins de mariage avec Cecilia quand on sait que Bouygues est le parrain de Louis Sarkozy le fils du président actuel? Que nos contradicteurs nous démontrent que ce genre de relation n’a aucun n’impacte sur la circulation de l’information dans une démocratie ?
Pourquoi aucun média français n’a jamais enquêté sur la relation Bouygues- Sarkozy pour montrer et démontrer ce que nous savons depuis dans la savane africaine qu’en 1987 à la privatisation de TF1, le cabinet d’avocat auquel appartient Nicolas Sarkozy était le cabinet conseil du groupe Bouygues dans cette affaire sensible de privatisation d’une chaîne qui était publique au départ ?
Les émissions de RFI en modulation de fréquence et par satellite ont été suspendues en janvier 2005 sur toute l’étendue du territoire de la Côte d’Ivoire jusqu’à nouvel ordre, pour le motif que cette radio n’avait pas de correspondant en Côte d’Ivoire. Rien qu’en relisant le communiqué du conseil national de la communication audiovisuelle, on se rend compte que quelque chose vient de changer en Afrique.
Les journalistes français si donneurs de leçons, ont oublié qu’on ne peut pas faire un reportage sérieux sur un pays africain en restant bien au chaud dans un bureau parisien. Les ivoiriens parlent de traitement non professionnel de l’actualité ivoirienne par RFI, radio qu’ils ont surnommé : « La voix de l’Elysée. » appellation des patriotes ivoiriens.
Cela avait fait bondir de rage la direction de cette radio : les africains se permettent de juger leurs méthodes de travail. ! C’est incroyable et inacceptable pour les blancs. Le Niger avait lui aussi pris la décision similaire de suspendre la diffusion de RFI et comme par hasard, c’est encore une rébellion qui menaçait ce pays, sa paix civile.
Par la suite le gouvernement de Niamey, de Mamadou Tandja, qui avait pris cette décision a été renversé le 18 février 2010, par un Coup d’état. Quand à Laurent Gbagbo, et sa refondation frontiste, souverainiste et patriotique, il se trouve pour exemple dans la prison du CPI à la Haye au Pays-Bas.
La société française avec des organes de presse et des journalistes de plus en plus dociles. En ne rencontrant que les politiques et les capitaines d’industries sans le moindre regard pour le pays réel, la presse française s’est dévoyée dans une société de cour et d’argent en se transformant en machine de propagande du président et de ses amis.
Enfermé dans une caste complice des non-dits, le journalisme en France a perdu une bonne part de ses lecteurs et de son crédit. Il a de ce fait appauvri le débat public sur les grandes questions de la société française.
Le journalisme en France comme dans l’Afrique d’aujourd’hui doit être l’apprentissage et le décodage des temps obscurs? N’est-il pas le déchiffrage de l’imprévisible pour soutenir pédagogiquement les peuples spoliés à la recherche de repère pour affronter les tragédies que l’histoire nous impose tous au quotidien ?
En assimilant l’information à la communication, la présentation des faits à la représentation des hommes, la pratique professionnelle à la production marchande, le journaliste africain ou français épouse son temps, pour restaurer l’information dissidente, contre le fait accompli, la liberté indocile de la première contre la douce dictature du second. La révélation qui dérange contre la communication qui arrange.
Dans certains westerns, la populace réclame contre la lente procédure d’un shérif ou d’un juge, une justice expéditive et sommaire. D’habitude, dans les westerns, le bon shérif et le bon juge s’opposent aux prétentions de justice sommaire : nos amis journalistes français donneurs de leçons sont exactement dans la même situation, ils doivent simplement prendre le parti de la vérité contre le mensonge institutionnalisé. Du peuple contre les gouvernements corrompus, la transparence contre le tripatouillage.
Il y a eu hier des journalistes français qui avaient soutenu la collaboration dans la France occupée. La presse française doit réussir aujourd’hui à donner tort aux africains qui pensent comme nous qu’elle n’a pas tiré les leçons de son passé obscure avec Vichy. Qu’elle est encore au stade de l’adolescence malgré sa longue connaissance des hommes et des turpitudes de la vie politique française.
Si elle se dérobe, si elle se laisse glisser sur la pente savonnée qui s’offre royalement à ses ambitions et carrières, il ne restera plus alors que le silence pour réfléchir et agir à sa place, loin des vacarmes médiatiques, la loi du silence, le silence des innocents contre le bruit des coupables. << Porter la plume dans la plaie >> comme le disait si bien le grand journaliste Albert Londres.
Telle doit être la tâche du journaliste français citoyen d’une grande démocratie. C’est une tâche immense et si simple en même temps. Elle consiste juste à transformer, en ce début de millénaire, la France et l’Europe en une démocratie des peuples porteurs de paix et de fraternité humaine. Cela nous aidera à sortir tous des immenses brouillards du monde actuel, faits de profits, de médisances, de désinformations, de crimes et de méchancetés gratuites ?
C’est au nom de ces humiliés, de tous ces innocents morts dans leur coin avec le silence complice d’une presse parisienne indulgente envers les Habyarimana, Mobutu, Bongo, Eyadema et consort. C’est au nom de tous ces indignés qui sont sur toutes les places du monde. De tous les sans-papiers en quête d’un peu de dignité. C’est au nom de tous nos journalistes morts dans l’exercice de leur métier et au nom de cette Afrique qui se relève péniblement de ses blessures et digne dans sa douleur, que nous invoquons devant vous cette humble prière :
<< Dieu de nos pères, Dieu des innocents, nous te confions ce peuple des sans voix, que tu as réveillé ; c’est vers toi qu’il marche, en allant vers son destin. Dans ce nouvel exode mon dieu arrête, nous te prions, tout bras vengeur, éloigne tout imposteur, retiens tout criminel. Eclaire nous de ta lumière et aide nous à vaincre la fatalité. Ne nous laisse pas dévoré par les salopards. Merci Dieu protecteur des innocents de nous couvrir du manteau de ta divine justice. >>
Mesdames et Messieurs, chers amis professionnels des médias, honorables invités, amis de l’information, chers amis étudiants, amis de la communication. C’était notre modeste contribution à une réflexion qui s’impose à nous tous, pour que chacun balaie la montagne de fumier qui est devant sa porte.
Merci de votre aimable attention.
Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Lugano ( Suisse)
Mail. nzinicolas@yahoo.fr
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