Côte-d’Ivoire: Privatisation et rentabilités des banques ces chiffres qui confondent Ouattara

JC KORE Source: Aujourd’hui

Le chef de l’état a décidé de la privatisation ou de la liquidation des banques nationales ivoiriennes sous le fallacieux prétexte qu’elles n’étaient pas rentables .Le bilan de l’année 2012 comparativement à celui de 2010 est plus que satisfaisant.

Le défi immédiat pour le secteur bancaire et financier se présente sous la forme impérative, du reste, de la reconstruction et de la relance de l’économie ivoirienne. La question étant comment le secteur bancaire l’aborde. A l’instar des autres secteurs d’activité, cette année 2012 suscite beaucoup d’espoir au plan strictement économique pour l’association nationale des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI).Cet espoir et cette ambition de prendre toute la place qui leur revient dans la reconstruction et la relance économique, les banques l’on ouvertement exprimé, hier au cours de la rentrée solennelle de leur association à son siège au Plateau, autour notamment , de mieux faire connaître l’APBEF-CI aux professionnels et au public ; faire connaitre la profession bancaire ; éclairer les populations sur des préoccupations spécifiques du secteur , prendre part au débat économique et financier du pays ou tout autre sujet concernant directement ou indirectement la profession bancaire . Une occasion saisie par le président de l’APBEF-CI, Souleymane Diarrassouba pour faire le bilan des activités des banques et établissements financiers au titre de l’année 2011. Au niveau de la performance du secteur bancaire, le nombre des banques qui était de 19 en 2008 est passé à 23 en 2011, ce qui donne un taux de 21% ; Le nombre des comptes de 879478 en 2008 a évolué à 2011 à 1.847.837, soit une évolution de 110 % ; Au niveau de la création d’emplois de 4529 ,en 2008, il y a eu plus de 2000 emplois directs en 2011 ; Les agences qui étaient de 281 seulement en 2008 sont au nombre de 300 agences en 2011 soit un taux de 37 %.Quant au cumul bilan de 2 milliards 867 millions de FCFA en 2008 il est passé à 3 milliards 914 millions de FCFA en 2001, soit une augmentation de 37 % .Comment avec cette évolution fulgurante du secteur bancaire , malgré la crise postélectorale , le chef de l’Etat , Alassane Ouattara peut -il un seul instant envisager la liquidation des banques ivoiriennes sous le fallacieux prétexte de leur non rentabilité ? Dans tous les cas sans toutefois s’opposer à ce que le président de l’APBEF-CI qualifie de décision stratégique du gouvernement pour des raisons qui lui sont propres , la rencontre entre les professionnels des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire et la presse économique nationale et internationale , a permis d’étaler les bonnes perspectives et dispositions du secteur dans la perspective de jouer pleinement son rôle dans la relance de l’économie nationale, avec des chiffres à l’appui . A côté de cette réalité qui contraste avec la décision du chef de l’Etat de liquider les banques ivoiriennes, il a les préoccupations du secteur non encore résolues par le gouvernement et qui restent des priorités pour dynamiser le secteur bancaire , si tel est qu’on veut faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent d’ici à 2020.Au nombre de ces préoccupations , il y a le dédommagement des banques de l’impact de la crise postélectorale estimé à 100 milliards de FCFA , la résolution du problème de suspens des compensations de la période allant du 25 janvier 2011 à la fermeture provisoire des banques, l’amélioration de l’environnement des affaires , la sécurité des biens et des personnes , la requalification par les autorités des créances en souffrances née de la crise , la réforme du ratio de transformation , la réforme de la fiscalité du crédit bail et la réforme du cadastre. Le président de l’ABEF-CI a donné quelques pistes de solution pour la relance de l’économie, notamment dans le renforcement des fonds propres des établissements de crédit ; la réforme du secteur bancaire et financier ; la poursuite de la politique de bancarisation et le financement des PME avec des produits adaptés.

JC KORE

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