Réuni le samedi 25 février 2012 au siège du Congrès national de la résistance pour la Démocratie (CNRD), le comité central du Front populaire ivoirien (FPI) a passé en revue toutes les activités du parti, depuis la crise puis consécutivement de la prise du pouvoir par Ouattara, afin de faire un point de façon globale. Il s’est donc agi, au cours de cette rencontre, de réfléchir sur les solutions aux difficultés liées à la vie du parti, notamment les agressions dont il est victime à l‘occasion de ses différentes manifestations politiques et de ses réunions. Par ailleurs, toutes les questions liées à la vie du parti, à savoir notamment sa participation au gouvernement et surtout, aux élections municipales, ont été longuement abordées. Sur ces deux questions, la position du FPI n’a pas bougé d’un iota parce que le pouvoir n’a pas apporté un début de résolution aux conditionnalités posées par lui. Toutefois, affirme un membre du comité central, le parti reste ouvert à la discussion. Rappelons en effet que le Chef de l’Etat ivoirien, Dramane Ouattara avait souhaité que le FPI participe à la reconstruction de la Côte d’Ivoire avant de l’interpeller sur l’urgence et la nécessité d’une réconciliation entre filles et fils du pays. A cette requête, la réponse du secrétaire général par intérim ne s’était pas faire attendre. « Nous y prendrons part si les conditions sont réunies. Tant que les conditions d’une sécurité auxquelles nous joignons d’ailleurs d’autres conditions indispensables à la reconstruction post-crise, ne sont pas réunies, il n’est pas question de faire allégeance à ce régime. A moins que le FPI accepte d’accompagner le pouvoir de Ouattara ». Pour Laurent Akoun, puisque c’est de lui qu’il s’agit, trois conditions fondamentales tiennent à cœur le parti. Notamment la question de la sécurité sur l’ensemble du territoire ivoirien. Sur ce point, le secrétaire général par intérim du FPI dénonce la recrudescence de l’insécurité partout dans le pays, du fait de la présence d’hommes en armes qui ne feraient pas partie de l’effectif de l’Armée régulière. La seconde condition à laquelle le FPI tient principalement, est la libération sans condition de ses cadres détenus dans les geôles du Nord. Pour le secrétaire général du parti, même si le gouvernement refuse d’entendre raison quant à la pertinence des questions soulevées, il n’est pas question de rompre le dialogue républicain qui, à son sens, permettra d’examiner entre autres, les questions liées à la sécurité, à la recomposition de la commission électorale indépendante et au redécoupage administratif. La direction du parti envisage d’organiser une convention qui permettra de faire le point sur ses activités après la chute de Gbagbo.
Simplice Zahui
Source: Aujourd’hui
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