Par Charles Kouassi Source: L’Intelligent d’Abidjan
Gbagbo avait préféré de mauvais arrangements à un bon procès. Ouattara fait le choix durable d’une justice sans compromission pour mettre à l’abri les populations des velléités totalitaires. La rupture est douloureuse et brutale dans le pays du dialogue d’Houphouët, mais le temps est à la fin des illusions. Il faut affronter notre histoire et accepter d’entrer dans la modernité politique avec toutes ses exigences. En tirant les bonnes leçons du passé. On ne pouvait pas construire la paix sur des calculs et manœuvres. Si Laurent Gbagbo avait accepté les résolutions du Forum de la réconciliation nationale présidée par Seydou Diarra, l’accord de Marcoussis en passant par les Premiers ministres Diarra et Banny, on aurait évité tant de choses. Autant la lutte pour la démocratie ne peut tolérer les exactions, autant la défense de la souveraineté nationale ne doit pas s’affranchir des règles d’éthique. Si personne, au-delà du moral, n’entre dans la pénalisation du coup d’État de 1999, c’est bien parce qu’il était sans effusion de sang. On doit cesser de tuer, de massacrer, de violer et de torturer au nom d’ambition et d’intérêt politique. Le pari est osé et risqué pour Ouattara. Mais lui qui n’a pas peur de chasser le magnan dans les magnans, sait bien que cette option, même comprise par certains de ses proches, est la voie du salut !
Oui, adieu impunité !
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