« C`est réglé, Soro s’en va ». En annonçant en fin de semaine dernière en sa manchette, le départ de la Primature de Guillaume Soro, un confrère confirmait ce qui apparaît désormais comme un secret de polichinelle. L’actuel locataire de la « Maison blanche » du Plateau a été donc convaincu par Alassane Ouattara de céder son fauteuil à un autre, conformément à la promesse que le candidat du Rdr d’lors avait faite à son aîné Henri Konan Bédié avant le second tour de la présidentielle. Soro est donc en train de faire ses valises en attendant le prochain remaniement. Une perspective qui n’enchante pas nombre de ses collaborateurs et proches, qui craignent de subir eux aussi le contre-coup du départ du Premier ministre. En tout cas, ce n’est pas la sérénité dans les rangs de ceux parmi eux que nous avons approchés ou joints par téléphone. Il ressort de leurs confidences qu’ils sont inquiets quant à l’après-Soro, notamment pour ceux que le « jeune premier » avait appelé à ses côtés à la Primature. « A quelle sauce serons-nous mangés ? Est-ce qu`on sera maintenu comme conseillers de son successeur ? », s’interrogent certains, qui redoutent que les privilèges et autres avantages que leur conférait leur statut de collaborateurs du Premier ministre tombent à l’eau. D`autres proches de Guillaume Soro, qui ne tirent pas leurs revenus de la fonction qu`ils exercent à la Primature, n’en sont pas moins soucieux. Tirant parti, d`une façon ou d`une autre, des privilèges dont jouit le Premier ministre, ils estiment avoir des inquiétudes à se faire, vu que le départ de Soro pourrait sonner la fin des prébendes. « Bien sûr qu`on a quelques soucis à se faire. Mais, on attend de voir », nous a confié un des proches du Premier ministre. On se souvient qu’il y a quelques semaines, un confrère se faisait l`écho des confidences de proches Guillaume Soro. Ceux-ci laissaient croire qu`ils se préoccupaient plutôt de l`avenir de leur patron. A les en croire, Soro se considère comme un fusible, disposé à être grillé par le chef de l`Etat. Les seuls regrets qu`il pourrait avoir, c’est le fait de ne plus avoir aux yeux de certaines personnalités, la même cote qu`il a aujourd`hui en tant que Premier ministre. « Est-ce que ceux qui l`appellent aujourd’hui le feront encore demain ? Est-ce que ceux qui le prennent au téléphone le feront encore demain ? », s`interrogeait en substance l`un des proches de Soro, dont les confidences ont été rapportées par le confrère il y a quelque semaines. Au moment où il est de plus en plus question de son départ de la Primature, Guillaume Soro et certains de ses proches semblent déjà avoir des regrets de devoir quitter la « Maison Blanche ». Même si le leader de l’ex-rébellion verra s`ouvrir pour lui une autre page, non moins glorieuse, avec son arrivée probable à la tête de l’Assemblée nationale.
Assane NIADA
L’Inter
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