Le 02 mars prochain, le tribunal militaire entame les procès des détenus de la maison d’arrêt militaire d’Abidjan. Selon une source bien introduite, ce sont plusieurs dizaines de militaires arrêtés dans le cadre des enquêtes ouvertes sur les évènements postélectoraux, la mutinerie dans le camp de gendarmerie d’Agban dans la nuit du 14 au 15 octobre dernier qui, défileront devant le juge pour enfin être situé sur leur sort après le jugement. En effet, le tribunal militaire, selon notre source, est déterminé à élucider les faits qui ont émaillé la crise postélectorale en Côte d’Ivoire dans lesquels des militaires ont incités et mis aux arrêts. Plusieurs soldats écroués à la MAMA répondront à partir de cette date des actes qui leurs sont reprochés. Les 25 gendarmes proches du commandant, jean Noel Abéhi (en fuite) appréhendés après les tirs nourris dans la nuit du 14 au 15 octobre dans le camp d’Agban pour, selon eux, ‘’libérer le pays’’ devront également répondre de leur comportement qui de toute évidence a mis en rude épreuve la discipline militaire et surtout a troublé l’ordre publique. Avec la détermination des autorités étatiques et militaires de forger une nouvelle armée basée sur le respect de la hiérarchie, la discipline, l’ordre, le travail et la considération des doits des citoyens, il est à parier que le juge n’hésitera pas à sanctionner durement les soldats qui seront reconnus coupables des faits qui leurs sont imputés. Le procureur militaire, Ange Kessy Bernard lors d’une interview qu’il nous a accordée avait prévenu, en outre, les militaires sur la tolérance zéro dans la construction de l’armée républicaine et la volonté du tribunal militaire de traquer les mauvais grains qui ternissent l’image de la grande muette. Toute fois, il a insisté sur l’indépendance des juges. «Je ne donne pas d’ordres aux juges. Je n’en ai pas les capacités. Les jugements du tribunal sont libres et les décisions qui en découlent sont prises en toute liberté», avait-t-il précisé en réponse à ceux qui l’accusent d’influencer les jugements du tribunal militaire.
Lacina Ouattara
Le Patriote
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