Saint-Tra Bi – Fraternité Matin
Les FRCI multiplient les patrouilles dans la région, mais l’état des routes est un obstacle. Le campement de Konankro à 8 km de Ziriglo (37 Km de Tai), dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, a été attaqué dans la nuit du lundi 20 au 21 février 2012 par des hommes lourdement armés non identifiés.
Cette attaque, selon des sources militaires, a fait 6 morts dont une femme. Le chef du campement Kouamé Kouassi Ernest est grièvement atteint et a été évacué sur Duékoué.
Selon un survivant qui a souhaité garder l’anonymat « des hommes lourdement armés ont fait irruption dans le campement aux environs de 19 heures tirant dans tous les sens, après avoir tués quatre Burkinabés dont une femme et deux Baoulé. Ils ont neutralisé tous les habitants et ensuite passé les maisons au peigne fin à la recherche d’argent. Toutes les maisons ont été fouillées jusqu’à 00 heures. Ils sont partis avec des vivres et d’importantes sommes d’argent ».
Des sources officielles indiquent que ces hommes ont le même mode opératoire que ceux qui ont commis l’attaque à Ziriglo, Daobly, Pona… l’année dernière.
Avec ces attaques récurrentes les populations de Tai ne cachent pas leur mécontentement. « Nous avions dit au ministre de la Défense que l’insécurité à Tai es liée aux problèmes des routes. Pour parcourir Tai-Ziriglo (37 km), il faut mettre 7 heures. Les malfaiteurs connaissant cette difficulté prennent tout leurs temps pour tuer et dépouiller les populations. On nous avait parlé de la création d’un bataillon de l’armée au lendemain de l’attaque de Ziriglo qui avait fait 23 morts dans la nuit du 15 au 16 septembre 2011. Nous n’avons rien vu et sommes à la merci des malfaiteurs qui vont et viennent entre les forêts classées, voire le Libéria», s’indigne Kohou Vincent, un hévéaculture.
La psychose s’est à nouveau emparée des populations dans cette sous-préfecture ou personne ne connait la prochaine cible des malfaiteurs. Un important renfort des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) venue de Guiglo et Tai s’est rendu sur les lieux.
Des habitants de Tai pensent que la proximité avec le Liberia voisin est pour quelque chose dans ces attaques, surtout que des forêts primaires de part et d’autres de la frontière servent de cachettes aux criminels.
Saint-Tra Bi
Correspondant Régional
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