(Akoun)
Abidjan, 19 fév (AIP)- Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), par la voix de son secrétaire général, Laurent Akoun, a réclamé, samedi, la libération de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, détenue à la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye (Pays-Bas), où il est poursuivi pour « crime contre l’humanité ».
Le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir, après avoir perdu l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, à son rival, Alassane Ouattara, avait plongé la Côte d’Ivoire dans une grave crise postélectorale émaillée de violences qui ont fait plus de trois mille morts. Cette situation conflictuelle a pris fin le 11 avril avec l’arrestation de M. Gbagbo par les forces pro-Ouattara, appuyées par des frappes aériennes des armées françaises et de l’Onu, après dix jours d’intenses combats à Abidjan, rappelle-t-on.
« Au nom de la direction du FPI, je demande aux militants, démocrates (…) de continuer à réclamer la libération de Laurent Gbagbo, de sa famille et de ses collaborateurs pour une Côte d’Ivoire unie, juste, forte et démocratique », a déclaré M. Akoun, à l’occasion de la commémoration du 20ème anniversaire des événements du 18 février 1992.
Il a rappelé aux militants de son parti, ainsi qu’à toutes les forces regroupées au sein du congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), la « nécessité de rester unis pour gagner le combat », en demeurant accrochés à leur credo : » pour une transition pacifique à la démocratie ».
Le Pr Dédy Seri, qui a animé une conférence, à cette cérémonie commémorative, a soutenu que la crise postélectorale qui a abouti à l’arrestation puis à la « déportation » de Laurent Gbagbo à la CPI est « le prolongement politique des évènements de mardi 18 février 1992 ».
A cette date, rappelle-ton, une manifestation de l’opposition d’alors, au Plateau (Abidjan), pour protester contre une descente musclée de militaires à la cité universitaire de Yopougon, qui avait été émaillée de violences, avait conduit à l’arrestation des principaux dirigeants du FPI et leur incarcération à la prison civile d’Abidjan.
(AIP)
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