Hier à Cocody: La Police tente d’arrêter Méambly, l’ONUCI s’oppose

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L’Inter

Huit (8) éléments de la Police économique conduits par le capitaine Dosso ont débarqué hier mercredi 15 février chez Évariste Méambly, opérateur économique et candidat aux dernières législatives, en sa résidence de Cocody pour l’arrêter. Quand nous arrivions chez M Méambly aux environs de 17h, les huit policiers étaient encore présents. Et n’eut été l’intervention de l’Organisation des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), le candidat aux législatives dans la circonscription électorale de Facobly serait dans les locaux de la Police économique. A son domicile où nous l’avons trouvé, Méambly semblait atterré par l’irruption des policiers chez lui, alors qu’il ne s’y attendait même pas. « Ils ont débarqué chez moi aux environs de 16h pour m’arrêter. Ils ont forcé la porte de mon domicile sans mandat. Je prenais une douche et quand j’ai su ce qui se passait, j’ai appelé l’ONUCI qui a envoyé des éléments pour ma protection. Celui qui est à la base de cette manœuvre est mon adversaire politique, Séa Honoré. Incapable de me battre à Facobly, il veut me faire enlever », a accusé Évariste Méambly, assisté pour la circonstance par son avocat et de Jean Blé Guirao, secrétaire national à l’organisation de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). « J’ai battu Séa Honoré à Facobly mais il a fraudé. J’ai réuni les preuves de la fraude et le Conseil constitutionnel a tranché en ma faveur. On va reprendre les élections et comme il sait qu’il sera battu, il a décidé de m’intimider. Je ne me laisserai pas faire », a-t-il martelé. Interrogé, des éléments de l’ONUCI disent ne pas savoir les motifs pour lesquels l’on tente d’arrêter M Méambly. Les policiers soutiennent avoir reçu l’ordre de leur hiérarchie d’arrêter le concerné. « Dans un Etat de droit, quand on te reproche quelque chose, on te convoque. Je réside ici, dans mon domicile, et je n’irai nulle part. On n’envoie pas des policiers comme ça a été le cas aujourd’hui, pour terroriser ma famille. Si je dois mourir, je préfère que ça soit sur la terre de mes ancêtres. J’irai à Facobly battre Séa Honoré. Si je l’accuse, c’est parce qu’il m’a menacé », a déclaré Méambly. « Ma popularité est le résultat des actions que j’ai menées à Facobly. Ce sont les chefs de village qui sont mes directeurs de campagne. J’ai réalisé beaucoup de choses pour mes parents. Même dans le village de Séa Honoré, je suis en train de bâtir une école. C’est comme ça qu’il veut me payer. Mais je ne reculerai pas », a-t-il soutenu. Au moment où nous quittions Cocody, quatre policiers étaient retournés à leur base. L’ONUCI était toujours présente et des éléments de l’état-major des armées étaient annoncés.

Y.DOUMBIA

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