L’équipe nationale de Côte d’Ivoire, ‘’les éléphants’’, a effectué un parcours des plus impressionnants lors de la récente Coupe d’Afrique des Nations (CAN), Gabon-Guinée Equatoriale 2012. Cette équipe aura eu le mérite, un mois durant, de tenir en haleine toute la nation ivoirienne.
Oui, il s’agit bien de la Côte d’Ivoire. Ce pays en crise qui a occupé pendant longtemps les devants de l’actualité socio-politique depuis décembre 2010. Date à laquelle une élection présidentielle, supposée la sortir de la crise, fut organisée.
Une brillante prestation des ‘’éléphants’’ à cette CAN 2012, alors que le pays s’enfonce de jour en jour dans la tristesse et la fracture sociale exacerbée par les dirigeants actuels au pouvoir. L’unique sujet qui a redonné le sourire aux ivoiriens est sans conteste son équipe nationale de football à la CAN, conduite par son capitaine emblématique, Didier Drogba.
Notre joie serait alors totale si certains individus mal inspirés n’avaient pas eu la maladresse de (permettez-nous cette expression ivoirienne), « mettre leur bouche » dans la brillante participation des éléphants à cette CAN 2012. Ban Ki Moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), ce comploteur à la base des malheurs de ce pays, affirmait: « Un succès des Eléphants pourrait soutenir le processus de paix dans le pays, moins d’un an après la flambée de violence qui a fait 3000 morts suite à l’élection de novembre 2010.La mission de l’ONU dans le pays continuera d’appuyer le processus de paix par tous les moyens dont elle dispose, dont le sport, pour une sortie de crise définitive, durable et inclusive ». Une déclaration qui ressemble plus à un aveu de culpabilité, face à l’incapacité d’Alassane Ouattara à réconcilier les ivoiriens. Le sieur Alassane Ouattara lui-même, cet autre fossoyeur de la nation ivoirienne, à défaut de faire profil bas, au retour de sa visite à son ami Sarkozy, – visite qui manifestement a accouché d’une souris – annonce: « Nous irons le 12 février, à Libreville pour ramener la coupe ».
Pour une fois que les ivoiriens essaient, tant bien que mal, d’oublier leurs douleurs et leurs détresses, nés du coup d’état qui a vu l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir. Cet homme dont le seul nom suffit à raviver, les souffrances et les peines de nombreux ivoiriens.
Les ‘’éléphants’’ de Côte d’Ivoire, une étincelle au sein de l’obscurité opaque qui a envahit la Côte d’Ivoire un 11 avril 2011, où bruits assourdissants de bombes françaises retentissaient dans la ville d’Abidjan. Magnifiques ‘’éléphants’’ ! Dans cette Côte d’Ivoire, où le Président Laurent Gbagbo fut capturé comme une bête sauvage, dévêtu, humilié; son épouse Simone battue, déshonorée ; scènes de corps sans vie de milliers d’ivoiriens dans les rues, gisants dans des mares de sang. Crime crapuleux d’avoir opté pour la guerre en lieu et place d’un simple recomptage de voix. La Côte d’Ivoire ou l’histoire de Laurent Gbagbo, digne fils d’Afrique, déporté de nuit à la Haye, escorté par des policiers comme un vulgaire malfrat, arrivé en Occident, sans rien, sinon sa seule chemise et son unique pantalon.
Pour une fois que les ivoiriens se sentent concernés, contrairement au ‘’désert électoral’’ des récentes législatives organisées par Ouattara et sa ligue. Pour cette occasion unique au cours de laquelle, nonobstant les ‘’rattrapages’’ ethniques qu’ils subissent depuis que cet homme a prêté serment à Yamoussoukro et les licenciements massifs qui les mènent à l’indigence…, ils ont envie d’oublier un temps, soit peu.
Pour une fois… Non, ne vous y trompez pas ! Le mal ivoirien est si profond que le parcours exceptionnel des éléphants à cette CAN, ne sera qu’une étincelle de courte durée. Elle ne sera qu’une goutte d’eau dans le désert de tristesse cultivé actuellement en Côte d’Ivoire par Alassane Ouattara et ses suiveurs.
Alors, si nous avons supporté notre équipe nationale, ‘’ les éléphants’’, faut-il le rappeler, c’est parce que nous sommes et demeurons des patriotes à la fibre patriotique sublime et immuable. Ainsi, Ban Ki Moon, Alassane Ouattara et autres ‘’ADOrateurs’’, ne vous y méprenez-pas. Si nous avons jubilé aux buts des éléphants, célébré leurs victoires, notre combat pour la liberté de la Côte d’Ivoire ne sera jamais perverti ni travesti. Ne confondez donc pas torchons et serviettes. Les victoires des éléphants sont une chose et la réconciliation nationale en est une tout autre.
Marc Micael
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