Doua Gouky Source: Fraternité Matin
La mission a sillonné les zones de production.La mission a sillonné les zones de production.Sept milliards de francs. C’est le montant de la subvention sur les engrais accordée par l’État aux producteurs de la filière coton, au titre de la campagne 2011-2012. Cette subvention, permet de réduire de 25% le prix de cession de ces engrais aux producteurs, selon Bamba Mamadou, Président du conseil d’administration de l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (Areca). C’était à l’issue d’une mission dans les zones de production de coton. Notamment à Korhogo, Boundiali et Ouangolodougou.
Le Pca de l’Areca a révélé que l’objectif du gouvernement est de permettre aux producteurs d’avoir, à terme, au moins de 50% du prix export du coton. « Le Chef de l’État et le Premier ministre tiennent à cela », a-t-il martelé à chaque étape.
M. Bamba Mamadou a affirmé que la production de coton-graine, rentrée dans les usines à la date du 26 janvier 2012, avoisine 90 000 tonnes. Ce qui correspond, à l’en croire, à 36% de la prévision qui est de 240 000 tonnes, pour la campagne 2011-2012. « Avant la crise de 2002, la production de coton-graine approchait 400 000 tonnes. Après avoir baissé jusqu’à 125 000 tonnes en 2008-2009, elle amorce une reprise confirmée aujourd’hui par une prévision assez réaliste de 24M. Bamba Mamadou, président du Conseil d’administration de l’ARECA.M. Bamba Mamadou, président du Conseil d’administration de l’ARECA.0 000 tonnes pour la campagne 2011-2012. Cette production est certes loin du niveau d’avant 2002, et du niveau d’équilibre de la filière (350 000 tonnes), mais elle constitue tout de même, une évolution significative parce qu’elle a doublé en l’espace de trois campagnes », a poursuivi M. Bamba Mamadou qui se réjouit qu’aujourd’hui, les campagnes cotonnières s’achèvent avec près de 100% de taux de paiement aux producteurs. « Le rythme de paiement décadaire qui avait cours avant la crise revient progressivement. La normalisation actuelle permet à l’Areca d’envisager sereinement son déploiement sur le terrain », a-t-il dit.
La mission s’est également informée sur l’état d’avancement du projet de relance du mouvement coopératif dans le bassin cotonnier qui est dans sa deuxième phase. Selon M. Boko Jules du ministère de l’Agriculture qui a pris part à la mission, la dégradation régulière des performances, la crise sociopolitique de septembre 2002 qu’a traversé le pays, l’effondrement des prix sur le marché international ont fragilisé les producteurs et leurs différentes organisations. « Pour sortir de cette crise sectorielle, a-t-il souligné, une stratégie de relance de la filière a été approuvée par le gouvernement en juin 2008, ainsi qu’un plan d’action pour la mise en œuvre de cette stratégie. Plusieurs actions ont été conduites ou sont en cours. La première phase de ce projet d’appui aux Organisations professionnelles agricoles (Opa) de la filière coton et exécutée sur deux ans (2009 et 2010) pour un montant de 600 millions de francs ».
M. Boko a révélé que la seconde phase de l’appui aux Opa, qui s’inscrit dans la continuité des activités antérieures et de la consolidation des résultats déjà obtenus lors de la première phase a démarré en octobre 2011. Elle devra durer 16 mois. « Cet ensemble d’actions vise à dynamiser les Opa de base par un appui à leur regroupement et un renforcement des capacités des coopératives de base. Il s’agit également de renforcer la cohésion du réseau des OPA par la restructuration des unions et l’appui à l’apurement des dettes de celles-ci », a conclu M. Boko.
Les nouveaux dirigeants de l’Areca qui ont pris fonction, il y a moins de trois mois, font de la décentralisation, un point fort de leurs actions pour rendre efficace la structure de régulation des filières coton et anacarde. À cet effet, ils envisagent très prochainement l’ouverture des antennes dans les zones de production de ces produits.
DOUA GOULY
Envoyé spécial à Korhogo
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