Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net
Mam Camara, désigné président de l’Union nationale des journalistes de Cote d’Ivoire conformément aux textes de l’association, suite au décès de Criwa Zeli (paix à son ame), ne sera pas candidat à sa propre succession, en Avril prochain à la fin de son mandat. Le futur ex -Président de l’UNJCI a lui-même donné l’information aux membres du Conseil exécutif encore en place. Il leur a aussitôt demandé de faire savoir leurs intentions de candidatures. Trabi Charles et Brou Presthone ont fait connaître leurs intentions de solliciter le parrainage et l’investiture du Conseil exécutif sortant. En face d’eux et en dehors du Conseil exécutif, Traore Ahmed, DP de l’expression et Inza Kigbafori, journaliste à le Patriote, ex candidat face à feu Criwa Zeli, ont déjà fait savoir en coulisses leurs ambitions.
Pourquoi Mam Camara se retire?
Terminant le mandat de Criwa zeli, Mam Camara semble ne pas être prêt à engager des moyens illimités pour une réélection. Devant les enjeux du congrès passe qui avait vu Assé Alafé connaître des déboires, et David Mobio voir sa candidature rejetée, le président sortant ne semble pas disposé à subir les coups d’une revanche des exclus d’hier qui avaient encaissé impuissants, les coups de pouce, ou le silence du régime Gbagbo, lorsque le bureau sortant manœuvrait pour écarter de sérieux candidats, avec la complicité de Sokoury Bohui, Kadet Bertin, Moise Koré, Blé Goudé et Alcide Djédjé très actifs dans la manœuvre et la cabale contre Assé Alafé et David Mobio. Malgré ses bonnes relations personnelles et individuelles avec de hauts cadres et acteurs proches du pouvoir Ouattara, Mam Camara à l’image de Jacques Anouma, semble avoir estimé qu’il ne peut être l’homme de la situation à la tête de l’UNJCI, au moment ou cette association doit réaliser le défi de l’union et de la fusion avec l’OJPCI créée par Brou Aka Pascal. Mam Camara a donc décidé de se consacrer à d’autres challenges, lui qui reste un expert reconnu au niveau des questions de culture et de show biz dans la presse ivoirienne et de la sous région.
Adversaires de poids ?
Qui sont les candidats pressentis? Trabi Charles sort d’une suspension au journal l’Inter pour avoir écrit des articles mettant en cause l’ambassadeur de Cote d’Ivoire en France, dans une affaire de viol. Directeur de Publication de l’hebdomadaire Trait d’Union, il continue de faire office de chargé de communication de Charles Blé Goudé. Brou Presthone, pigiste à Frat Mat, ancien de le Liberal et de 24 Heures, espère pouvoir bénéficier du soutien des Ministres Bictogo et Sidiki Konaté. Il a été très actif dans la campagne de feu Criwa Zeli. Inza Kigbafori, journaliste à le patriote rêve de bénéficier du soutien actif du ministre d’État Hamed Bakayoko. Bien que journaliste dans le quotidien du RDR, Inza Kigbafori est accusé de surfer avec des positions ivoirtaires et xénophobes qui dérangent dans le milieu. En 2008, avant même les déboires d’Assé Alafé, il clamait haut et fort, qu’il comptait bien le soutenir, car il a le meilleur programme et profil pour gagner, mais qu’il ne pouvait hélas le faire parce que, selon lui, Assé Alafé ne serait pas ivoirien et ne pourrait pas être candidat. En face d’Inza Kigbafori se dresse Ahmed Traoré . Filleul du général Coulibaly, Ahmed Traore entretient de très bons rapports avec des journalistes pro-Gbagbo et des leaders de jeunes de la LMP, tout en ne cachant pas ses sympathies pour le régime Ouattara. Abouré de Bonoua de par sa mère, et originaire du Nord, de par son père, Ahmed Traore, alias MT avait organise une rencontre en 2008 entre Blé Goudé et Assé Alafé quand celui-ci était en lobying de campagne . Approché pour se présenter a nouveau, Assé Alafé a décliné fermement. Toutefois l’ex 2eme vice président de l’UNJCI et actuel vice président du GEPCI, n’a pas encore donné sa bénédiction à MT, qui ne l’aurait pas consulté avant de se lancer dans la course. On prête à Alafé l’intention de saborder l’Unjci en créant une nouvelle association. D’ou sa réserve à voir ses proches s’engager dans la succession de Mam Camara, et d’aider ainsi à maintenir la crédibilité d’une association déjà un peu affaiblie par l’ Ojpci de Brou Aka Pascal. La non candidature annoncée au Conseil exécutif de Mamery Camara devrait cette fois, favoriser une bonne compétition démocratique, contrairement au dernier congrès au cours duquel deux candidats de taille (David Mobio et Assé Alafé) n’avaient pas pu, pour des raisons évidentes de technologie électorales se lancer dans la bataille finale.
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