Elle avait été annoncée mise aux arrêts par les Forces républicaines de Côte-d’Ivoire (Frci). D’autres juraient qu’elle s’était exilée pour des besoins de sécurité à la suite de crise survenue après le second tour du scrutin présidentiel d’octobre 2010. Il n’en était rien, à en croire un de ses proches. Jacqueline Lohoues-Oble, c’est d’elle qu’il s’agit, est bel et bien en Côte d’Ivoire. Le samedi 28 janvier 2012, la première femme candidate à briguer la magistrature suprême de l’histoire de la Côte d`Ivoire est réapparue. C`était à l’occasion d’une cérémonie de remise de prix aux étudiants majors des Facultés universitaires d’Abidjan. Nous avons tenté d`avoir un entretien avec elle. Mais notre requête a essuyé une fin de non recevoir dès qu`elle a été émise. «Mme Oble ne peut pas parler avec la presse pour le moment», laisse entendre notre interlocuteur. Nous insistons. Rien n’y fit. Ce dernier reste campé sur sa position. « Je vous ai dit qu`elle n`est pas là pour ça. Elle ne veut pas se prononcer sur la vie politique de la Côte d’Ivoire », lâche-t-il avec un air menaçant. Par la suite, il finit par faire quelques confidences. En effet, il ressort de ces propos que celle qui a été ministre de l’éducation nationale dans la gouvernement d’Aké N’gbo a décidé désormais de se consacrer à ses activités universitaires et à ses recherches. Nous n’abdiquons pas pour autant. Nous soumettons quand même notre doléance au service communication de l’établissement cité plus haut. « Le Pr Jacqueline Oble n’est pas à cette cérémonie en tant que politique. Elle n’y est pas pour faire valoir ses qualités dans le domaine de la politique. Elle a été invitée en sa qualité d’enseignante permanente et membre fondateur des Faculté universitaires d’Abidjan. C’est tout », a tenu à préciser un membre de ce service sous le sceau de l’anonymat. Toutefois, fait que nous avons tout de même pu remarquer en la première femme agrégée de droit privé en Côte d’Ivoire, son apparence laissait entrevoir une dame bien que sereine et très décontractée, « marquée et déçue par la politique ivoirienne ».
DIARRA Tiémoko
Soir Info
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