CAN 2012. Zahoui (Côte d’Ivoire) : «On ne fera pas n’importe quoi»
François Zahoui, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, déjà qualifiée pour les quarts de finale de la CAN-2012, a rappelé que l’objectif des Eléphants était de terminer en tête de la poule B et qu’il ne ferait « pas n’importe quoi » contre l’Angola, lundi à Malabo.
Allez-vous faire tourner votre effectif ?
«Notre objectif est de finir premiers du groupe et on pense faire des retouches mais on ne fera pas n’importe quoi. On veut garder la même dynamique de victoires. On agira dans l’intérêt de l’équilibre de l’équipe. On ne fait pas de cadeaux. Lors des qualifications, on s’était qualifié deux journées avant la fin mais on n’a pas voulu fausser le championnat. On va aller jusqu’au bout de notre job. Même si on fait des changements, on fera tout pour gagner le match.»
Quel est l’état de santé de Salomon Kalou, touché contre le Burkina Faso (2-0) ?
«Il a été l’un des joueurs les plus décisifs depuis le stage de préparation à Abou Dhabi. C’est un joueur très important de cette Coupe d’Afrique. On était dans l’expectative quand il s’est blessé mais les nouvelles sont rassurantes. On espère le récupérer pour la suite de la compétition. On avait peur d’un claquage mais les radios nous ont rassurés. Ce n’est pas un claquage. Mais on a doublé les postes et les joueurs qu’on appellera seront prêts.»
Pourquoi l’attaquant Seydou Doubmia n’est-il pas plus utilisé ?
« Même un triple Ballon d’Or comme Messi a du mal en équipe d’Argentine. La sélection, c’est le plus haut niveau mondial. Il faut trouver des automatismes, il faut de la patience et du temps. Doumbia carbure très fort en club, on le voit faire des efforts à l’entraînement. Mais il faut toujours voir à la place de qui ces joueurs peuvent jouer. Doumbia est un joueur d’avenir. Il sait la confiance qu’on lui donne mais quand on a un joueur comme Didier (Drogba, ndlr), qui est notre leader d’attaque, les autres joueurs doivent se dire qu’ils doivent être patients et que leur tour viendra. »
Êtes-vous perturbé par la présence de la Guinée Equatoriale dans votre hôtel à Malabo ?
« Cela fait bizarre. On a un adversaire dans le même hôtel mais la cohabitation se passe bien. Cela nous a un peu gênés au départ mais il ne faut pas se laisser distraire. Les joueurs ne sont pas déstabilisés par cela. »
On sent une défense et une équipe fébriles depuis le début de la CAN…
«Il y a l’exigence de la manière mais on ne prend pas de but. Il y a beaucoup d’équipes qui aimeraient être à notre place. Quand on voit une équipe qui ne prend pas de but, c’est que les joueurs défendent bien. En Côte d’Ivoire, on pense que l’adversaire ne doit avoir aucune occasion, que les milieux ne doivent pas rater une passe, que les attaquants ne doivent pas rater un but, mais je ne sais pas d’où vient cette culture. Moi, je vois le Real Madrid, la Barça prendre des buts, je vois même la France prendre des buts, je vois toutes les équipes du monde prendre des buts, les défenseurs faire des erreurs… On a l’impression qu’en Côte d’Ivoire, on a une équipe parfaite, qu’on ne doit pas avoir de failles. Le football demande des fautes et le but c’est de marquer plus que l’adversaire. La perfection n’existe pas. Le plus important, c’est de gagner le match et d’apprécier les victoires. En Coupe d’Afrique, le plus important c’est de ramener la coupe.»
Source: ouest-france.fr
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