Les présidents Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara ont signé jeudi 26 janvier 2012 à Paris l’accord « rénové » de défense entre la France et la Côte d’Ivoire. Le camp militaire français de Port-Bouët est maintenu. Sur le papier, la France ne défendra plus automatiquement un régime ivoirien. En attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle appellation « Eléments français en Côte d’Ivoire », quelle est la situation actuelle de l’armée française sur place ?
Le contingent français stationné en Côte d’Ivoire est aujourd’hui composé de 450 hommes, le pic ayant été de 1 600 au plus fort de la crise post-électorale en 2011. La protection des ressortissants français est l’une des missions de Licorne.
« C’est aussi une force qui a pour objet, avec les moyens dont elle dispose, d’aider nos amis Ivoiriens à reconstruire en partie un dispositif stable de sécurité et de défense pour redonner des savoir-faire à une armée de Côte d’Ivoire qui se reconstruit », explique le commandant de ce bataillon, le colonel Hervé de Courrèges.
Avant la révision de l’accord de défense franco-ivoirien, le président Ouattara souhaitait que la France aide dans l’avenir son pays à lutter contre la piraterie maritime, le trafic de drogue et le terrorisme.
Les « Eléments français en Côte d’Ivoire » pourraient-ils le faire ? Réponse du colonel Hervé de Courrèges : « La Licorne reste un dispositif capable d’être renforcé rapidement, sous de très courts délais, par des positionnements de forces françaises dans des pays voisins, par des dispositifs embarqués qui sont dans le golfe de Guinée. C’est un dispositif qui peut très vite évoluer et qui, le moment venu, pourra apporter une aide substantielle, si le choix en est fait, mais il appartient à nos gouvernants d’en décider et à nos présidents de la République, en premier chef. »
Selon le commandant du bataillon Licorne, ses hommes effectuent aujourd’hui une quarantaine de patrouilles dans les rues d’Abidjan. Il affirme qu’ils sont bien accueillis dans les différents quartiers de la capitale économique ivoirienne, ainsi que dans d’autres coins du pays.
Source: RFI
Ibrahima Lissa FAYE
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