Côte-d’Ivoire Violences politiques des militants de Ouattara contre le meeting du FPI – Les USA condamnent, la France reste silencieuse

Par Hervé Coulibaly avec G.D.A. | Connectionivoirienne.net

Le gouvernement des États Unis d’Amérique dans un communiqué rendu public ce lundi “condamne énergiquement la violence survenue au cours du rassemblement du FPI (Front populaire ivoirien)” samedi 21 janvier à Yopougon, plus grande commune de Côte-d’Ivoire située au nord de la grande agglomération d’Abidjan. “La violence est un obstacle inacceptable au progrès en cours” indique les USA qui demandent aussi « une enquête complète et impartiale »

En France, pays qui pourtant dans les tous prochains jours, doit recevoirune visite officielle du chef de l’état ivoirien Alassane Dramane Ouattara, c’est silence radio. Des diplomates Africains et Européens contactés à la Haye, à Bruxelles et à Paris par ce site, s’étonnent de ce silence de la France, pourtant « prompt à multiplier les communiqués de condamnation quand il s’agissait de Laurent Gbagbo ». Certains diplomates font remarquer que la France est restée silencieuse sur presque toutes les atteintes graves aux droits de l’homme survenues en Côte-d’Ivoire depuis la prise du pouvoir par monsieur Alassane Ouattara. « La France joue à jeu trouble dans ce pays » estime un diplomatique à La Haye, sans rappeler que du coté de l’Union Européenne et de l’Union Africaine aussi, le silence est pesant et consternant.
Rappelons que ce lundi, la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme la LIDHO et la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), deux ONG de premier plan en Côte-d’Ivoire, avaient vigoureusement condamné les perturbations de ce meeting de rentrée politique de l’ex parti au pouvoir, le Front Populaire Ivoirien (FPI) créé dans la clandestinité par Laurent Gbagbo et ses camarades dans les années 80.

En Côte-d’Ivoire, des journalistes joints font remarquer qu’une fois de plus Charles Konan Banny est aux abonnés absents face à ces graves atteintes à l’ordre public survenus pendant « une rencontre politique, pourtant autorisée par le pouvoir Ouattara. »

La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton était mi-janvier en visite en Côte-d’Ivoire. Selon l’hebdomadaire panafricain Jeune-Afrique, confirmée depuis par plusieurs autres sources diplomatiques, madame Clinton avait profité de ce voyage pour donner l’avis des USA sur les poursuites de la CPI en cours contre les criminels de guerre en Côte-d’Ivoire. «Les États-Unis souhaitent que Guillaume Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient pu commettre des crimes et exactions comparaissent devant la Cour pénale internationale (CPI), même en qualité de simples témoins. Ce message très clair a été passé au président ivoirien», confiait une source américaine consultée par Jeune Afrique.

Signalons enfin que des citoyens Français, Belges, Allemands, Néerlandais, Anglais et Danois, d’origines ivoiriennes appuyés par des ONG européennes s’apprêteraient à contester par des voies judiciaires la validité du nouvel accord de défense entre la Côte-d’Ivoire et la France, dont la signature est annoncée durant la prochaine visite officielle du président Ouattara en France du 25 au 27 janvier.

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