Par Nicholas Mc Anally Source: Afrik.com
Troisième en 2008, finaliste en 2010, le Ghana est un des grands favoris de la CAN 2012. Pour Asamoah Gyan, c’est sûr : les Black Stars peuvent remporter le titre continental. Le buteur de 26 ans s’est confié en exclusivité à Afrik-foot.
Afrik-foot : Asamoah, la Coupe d’Afrique des Nations va bientôt débuter pour vous. Quel est votre objectif au Gabon et en Guinée équatoriale ?
Asamoah Gyan : Evidemment, on veut gagner la CAN. Nous sommes attendus, nous sommes favoris. Surtout que de grandes équipes comme l’Egypte, le Cameroun et le Nigeria sont éliminées. La pression est sur les épaules du Ghana. Ce ne sera pas facile mais nous allons faire le travail pour être sûr de gagner nos matches et la compétition.
Le Ghana n’a pas remporté la Coupe d’Afrique depuis 1982 : la pression des supporters n’est pas trop forte ?
Non. Bien sûr, nos fans nous mettent la pression. Mais c’est une pression saine : ils poussent derrière nous. Tout le monde veut que l’on remporte la CAN. A nous de concentrer pour y parvenir. Comme je l’ai dit, ce ne sera pas facile mais nous ferons de notre mieux pour faire honneur à nos supporters.
Avec le Mali, la Guinée ou le Botswana, votre poule n’est pas facile.
C’est vrai. Le niveau du football africain est en progrès. Tant mieux. Mais il nous faut nous concentrer sur nous-mêmes. Il peut y avoir des surprises. Je suis Ghanéen, je ne souhaite pas de résultats négatifs pour les Black Stars. Je veux aller au bout.
Vous craignez un adversaire en particulier ?
Les suspects habituels : la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Sur le papier, ce sont les plus belles équipes. Ils ont tellement de bons joueurs, habitués au plus haut niveau, qui jouent dans les plus grands clubs européens… Mais nous sommes le Ghana, nous venons pour gagner.
Pensez-vous avoir ce qu’il faut pour vous imposer cette fois ?
Bien sûr. Nous avons des joueurs de qualité. Nous étions en finale la dernière fois, on peut faire mieux. Notre équipe est jeune mais nous jouons ensemble depuis un moment. On peut gagner la CAN. La qualité est là et on joue en équipe. Je suis confiant.
Michael Essien va-t-il vous manquer ?
Evidemment. On ne se passe pas facilement d’un joueur du calibre de Michael. Il a un tel impact au milieu de terrain. C’est un des meilleurs du monde même si il est blessé depuis quelques temps… Il va nous manquer mais, vous savez, nous avons atteint la finale de la CAN et les quarts de la Coupe du monde sans lui. Mais le Ghana est une équipe et nous avons de quoi compenser.
Et Kevin Prince Boateng ? Que pensez-vous de cette retraite précipitée ?
C’est étrange. A 24 ans, prendre sa retraite internationale, comme ça, c’est vraiment étrange. Mais il doit avoir ses raisons. Je ne les connais pas et je préfère ne pas parler dans son dos. Mais c’est dommage…
Et André Ayew, qui vous succède pour le titre de meilleur joueur de l’année de la BBC ?
Il le mérite largement. Je ne peux que le féliciter. C’est un bon gars et un excellent joueur. Il connaît le football, il se bat et il est en progrès constant. Il joue tellement bien ces derniers temps… Que ce soit en club ou en sélection, il est très régulier. Je n’avais aucun doute sur sa victoire.
Un mot sur Goran Stevanovic, le nouveau coach.
C’est un excellent entraîneur. Il est plus offensif et il n’a pas peur d’aller de l’avant. En plus, il nous donne confiance à nous, les joueurs. C’est vraiment un bon coach.
On vous parle encore de ce fameux penalty, raté, contre l’Uruguay en quarts de finale de la Coupe du monde 2010 ?
C’est la vie. C’était un moment incroyable pour les Africains. Mais je ne suis pas le premier joueur à rater un penalty en Coupe du monde. C’est arrivé à pas mal de grands joueurs. Je pense que cela m’a renforcé, m’a rendu meilleur. J’avance. Parfois, quand je suis seul, j’y repense mais la vie continue et tout arrive pour une raison… Mais, rassurez-vous, j’ai tourné la page.
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