Chose prévue, chose due. Le président du comité d’organisation de la rentrée politique 2012 foirée du Front populaire ivoirien (Fpi) hier, par ailleurs le secrétaire national de ce parti chargé de la Défense nationale et ex ministre de la défense en Côte-d’Ivoire, Amani N’Guessan Michel a tenu une conférence de presse cet après-midi au siège du Cnrd sis à Cocody. En toile de fond, le bilan de ce meeting. Ce sont au total 66 blessés, dont 1 mort, Afierou Innocent décédé dans un centre hospitalier dès suite de blessure. Il a été fait cas d’un enlèvement, mais pour des raisons évidentes d’enquête, le nom de ce dernier n’a pas été révélé aux journalistes. 40 bâches, 4000 chaises et des sonos emportées etc. Tel est l’amer constat qui a été fait par les responsables du Fpi au cours de la conférence de presse tenue ce dimanche à Abidjan. Amani N’Guessan Michel et ses amis ont décidé de porter plainte contre X. Par ailleurs, il a exhorté les militants de son parti à « rester sereins ». Car, a-t-il indiqué, « le combat continue ».
Louty à Abidjan | Connectionivoirienne.net
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Le FPI va porter plainte contre X
(AfriSCOOP) — Le Front populaire ivoirien (Fpi, opposition) a décide de porter plainte contre X, suite aux incidents survenus samedi à Yopougon, dans l’ouest d’Abidjan, lors du meeting des partisans du président déchu Laurent Gbagbo, qui a fait au moins un morts et plusieurs blessés.
« Nous savons que justice ne sera pas faite », mais « nous porterons plainte contre X. », a déclaré Michel Amani N’Guessan, secrétaire national chargé des questions de sécurité au FPI.
Samedi, un meeting pro-Gbagbo qui s’est tenu à Yopougon a basculé dans la violence. Selon des témoins, le rassemblement se déroulait « dans la normalité » lorsque soudain des pierres lancées par une horde de jeunes hostiles ont commencé à atterrir sur le site du meeting.
Selon une source diplomatique citée par l’Afp, « des jeunes du Rdr » (Rassemblement des républicains), le parti du chef de l’Etat Alassane Ouattara, ont lancé par vagues successives des pierres aux manifestants, qui ont ensuite répliqué. Le meeting a finalement pris fin dans la confusion, les organisateurs ayant demandé aux militants de rentrer face à la « nuée » de pierres.
Pour Michel Amani N’Guessan, « cette barbarie montre que le pouvoir Ouattara est à la recherche de légitimité qu’il n’a pas de façon congénitale, ». « Nous vivons à l’heure de la dictature naissante de Ouattara », a-t-il indiqué.
« Le comité d’organisation (du rassemblement) confirme qu’une personne a succombé à ses blessures. Il y a également eu beaucoup de blessés », a déclaré pour sa part Laurent Akoun, secrétaire général du FPI.
La mission des Nations unies (Onuci) a condamné les violences commises, et a invité « le gouvernement à prendre les mesures appropriées » pour en « déterminer les circonstances » et « en identifier les auteurs pour les arrêter et les traduire en justice ». Ni les autorités ni la police n’ont réagi dans l’immédiat.
Après plusieurs mois de « mutisme », les responsables fpi avaient pris l’initiative de programmer un meeting en vue d’une « remobilisation des troupes ». Plusieurs rassemblements pro-Gbagbo, notamment à Abidjan, ont été émaillés de violences depuis la fin de la crise postélectorale, attribuées par le Fpi aux soldats des Forces républicaines (Frci) ou aux pro-Ouattara.
L’incident de samedi souligne les tensions qui subsistent en Côte d’Ivoire neuf mois après l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo et l’accession à la présidence de son rival Alassane Ouattara au terme de plusieurs semaines de conflit.
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