SOS pour le camp de déplacés de Nahibly

Les responsables du camp de déplacés de guerre de Nahibly, situé à quatre kilomètres de la ville de Duekoué (Ouest, Région du Guemon), sur l’axe Guiglo- Duekoué, lancent un SOS pour camps qui abrite, à ce jour, plus de 4000 personnes venues des départements de Bangolo, Duékoué, Bloléquin et de Guiglo.

Lors d’une visite, mardi, de la Sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires des Nations unies Catherine Bragg dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, pour « s’enquérir des difficultés que des déplacés de guerre de ce camp de déplacés internes, des dirigeants de ce lieu ont confié à l’AIP qu’il est « nécessaire de vite agir ».

« Il urge d’élaborer une politique de prise en charge des déplacés particuliers, de mettre en place un mécanisme de maintien et d’entretien des équipements du site et d’organiser le drainage pour parer aux désagréments des intempéries et des eaux usées qui menacent la santé des déplacés », suggère un responsable du camp, ajoutant que l’organisation du retour des déplacés, qui veulent rejoindre leur localité d’origine, fait partie des actions urgentes à mener.

Les déplacés de Nahibly sont confrontés à des menaces régulières de coupure de l’eau courante et de l’électricité, dues à des impayés de factures qui se chiffrent à 4 799 659 Francs.

En outre, les déplacés particuliers, notamment les handicapés, personnes âgées, malades chroniques, éprouvent des besoins spécifiques, que le site satisfait difficilement, souligne-t-on.

Le camp de Nahibly, du nom du vieux Nahi, propriétaire terrien du site d’accueil, abrite à ce jour 907 ménages comprenant 4557 personnes, dont 386 femmes, 2480 enfants et adolescents (0 à 17 ans), 1814 adultes (18 à 59 ans), ainsi que 263 vieillards de plus de 60 ans.

Toutes ces personnes qui ont fui les affrontements armés nés de la crise postélectorale de décembre 2010, avaient, dans un premier temps, trouvé refuge à la mission catholique de Duékoué. Mais ce lieu devenue trop exiguë pour la forte convergence de déplacés, les acteurs humanitaires et les autorités administratives de Duékoué ont initiaient le 05 juillet 2011, comme alternative, la création du camp de déplacés de Nahibly, rappelle-ton.

Le site, précise-t-on, devrait servir de lieu de « transit qui répondant aux normes internationales, et à même d’accueillir toutes ces personnes qui hésitent encore aujourd’hui à rentrer chez elles, pour certains par peur de représailles, pour d’autres faute de logement », leurs propriétés ayant été détruites pendant les affrontements.

(aip)

hb/seba/tm

Commentaires Facebook