ABIDJAN (Xinhua) – les membres de l’Association nationale des paysans de Côte d’Ivoire (ANAPACI) ont recommandé lors d’une rencontre lundi à Bouaké (centre) la création d’une police agricole pour veiller sur le respect des prix des produits fixés par l’Etat.
Selon le président de l’ANAPACI Tournan Yéo, les nombreux intermédiaires présents dans la filière grugent « quotidiennement » les paysans.
« Les paysans continuent de subir les désidératas des acheteurs véreux. L’annonce du prix du kilogramme de cacao faite par le président du comité de gestion de la filière café-cacao n’a rien changé aux habitudes de ceux-ci », a déploré M Yéo.
Au lieu de 1 000 F CFA (1,3 euro) annoncé à titre indicatif, le cacao est acheté au prix de 600 F ou 650 F CFA (1 euro) le kilogramme bord champ par les pisteurs indélicats », ont confié Yao Kouamé et Léon Kouakou, planteurs d’une coopérative de Soubré (sud- ouest).
Ceux-ci fustigent alors la paupérisation de la classe paysanne et demandent l’implication du gouvernement dans le rétablissement de l’ordre.
« Nous produisons et une tierce personne en profite. Nous devons bénéficier des fruits de nos efforts et cela passe par une organisation optimale », ont-ils évoqué, se disant « persuadés » que la mise en place d’une police agricole résoudra de manière efficace le problème et améliorera la situation des paysans et planteurs ivoiriens.
Les produits agricoles constituent le pilier de l’économie de la Côte d’Ivoire qui dispose d’énormes potentialités naturelles.
Depuis plusieurs décennies, la Côte d’Ivoire occupe le rang de premier producteur mondial de cacao.
Plusieurs maux dont les chantages sur les prix et les détournements de fonds minent la filière, et les nouvelles autorités du pays se sont résolus à assainir le secteur en vue de lui donner toute sa portée économique.
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