Libre Opinion par Marc Micael
Le continent africain a connu, certes des taux d’analphabétisme jamais égalés. Certains individus mal intentionnés, passés maîtres dans l’art de la démagogie, ont cru opportun d’exploiter cette situation à leurs fins égoïstes. Mais ça, c’était il y a longtemps. Aux temps des ‘’soleils des indépendances’’ ou des ‘’indépendances tcha tcha tcha’’. Nous sommes aujourd’hui à l’ère des NTIC. Et les africains sont maintenant assez mâtures. Les discours grandiloquents, les actions d’éclats et les petits complots malsains ne suffisent plus pour berner le peuple. En Côte d’Ivoire, il se trouvera toujours des hommes et des femmes lucides pour éluder les machinations honteuses des comploteurs alliés aux prédateurs occidentaux. Les tenants actuels du pouvoir continuent de l’apprendre à leurs dépends. Ils ont voulu nager à notre insu. Manque de pot pour eux, leur dos a été vu et les ivoiriens dans leur ensemble en ont été alertés.
La sépulture d’un individu (paix à son âme !), supposée être celle de Guy-André Kieffer, a été profanée. Son squelette exhibé en guise de pièce à conviction contre le camp de Laurent Gbagbo. Une certaine presse internationale et nationale pro-Ouattara en a fait ses choux gras. Résultat du test ADN : le squelette n’est pas celui de Guy-André Kieffer. Du coup, le complot monté de toutes pièces, s’est écroulé. Les nageurs sont passés par là et leurs dos ont été vus.
En marge de ce complot avorté, le maître-nageur qui avait promis des emplois aux jeunes, décide de maintenir les travailleurs à leurs postes jusqu’à 60 ans. Tout comme bon cadeau empoisonné, il diminue par la même occasion leurs salaires. Conséquences : non seulement beaucoup n’atteindront jamais ces 60 ans, mais ils devront désormais mener une bataille plus âpre contre la vie chère dans ce pays. Ah maitre-nageur, où sont passés les emplois que tu avais promis et les pluies de milliards que nous attendions pour les recueillir dans nos seaux apprêtés à cet effet ?
A peine avons-nous posé ces questions, que l’on reçoit, en provenance d’Israël, une triste nouvelle : Paul Antoine Bohoun Bouabré, ministre de la république sous Laurent Gbagbo, vient de rendre l’âme. Notre douleur ne serait pas mêlée de colère si sa vie ne dépendait pas d’avoirs financiers gelés par ces mêmes nageurs. Ils auront beau nié ce forfait, nous savons tous, que se sont eux qui ont refusé à ce valeureux fils ivoirien, l’« assistance à personne en danger de mort ». Cruauté des cruautés !
Mais une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, dit-on en Afrique. Le pays ‘’fétiche’’ sur lequel compte tant les nageurs vient d’amorcer sa descente aux enfers. L’Agence de notation Standard Poor’s (S&P) a dégradé la note de la France. La notation triple A n’est plus valide pour la France. La tempête approche et nul ne pourra l’arrêter. Et comme quelqu’un l’avait dit : « quand il pleut à Paris, Abidjan est mouillé ».
Heureusement, les ivoiriens ne sont pas tous hypnotisés par les promesses fallacieuses et les actions d’éclat du maître-nageur. Car il se trouvera toujours des ivoiriens lucides, prêts à dénoncer, à alerter l’opinion nationale et internationale. Des ivoiriens capables de dénoncer les coups tordus, à apporter la contradiction, à aller jusqu’au bout pour faire échec au plan nébuleux du maitre-nageur et consorts qui entendent vendre la Côte d’Ivoire aux plus offrants.
Vous comprenez mieux à présent pourquoi le régime actuel de nageurs en eaux troubles s’attèle à maintenir des ivoiriens en exil, à laisser croupir en prison, pour le restant de leur vie des opposants, à tenir fermées les universités publiques, temples du savoir, à détruire tous les lieux de libres opinions, à suspendre, quand cela leur chante, les journaux de la presse libre, à interdire ou réprimer sauvagement les meetings de l’opposition. Ces nageurs redoutent en effet tous ceux qui peuvent voir leurs dos et par la même occasion attirer l’attention des ivoiriens sur leurs machinations souterraines. Mais le peuple fière de Côte d’Ivoire n’a que trop comprit cela pour surprendre, le moment venu, ces malheureux nageurs lorsque ceux-ci se croiront à l’abri des regards.
Marc Micael
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