Huit ans après la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer en Côte d’Ivoire, sa famille vient de vivre une semaine d’espoir après la découverte des restes humains près d’Issia, dans le centre-ouest du pays. Le squelette exhumé le 6 janvier pour des raisons d’identification, avait été présenté comme étant celui de Kieffer. Espoir déçu, les tests ADN pratiqués en France se sont révélés négatifs. Mais une question demeure : qui est cet inconnu qui avait été enterré sous un pont dans le village de Yaokro ?
L’identité de la personne dont les restes ont été retrouvés dans le lit d’un cours d’eau reste un mystère. Une source judiciaire affirme qu’il faudra bien l’identifier, connaître ainsi son origine. Etait-il blanc, noir ou d’une autre couleur ? Il faudra aussi chercher à savoir pourquoi et comment son corps a été retrouvé sous le pont où les villageois de Yaokro disent l’avoir enterré. La même source indique que rien n’a encore été entrepris en ce sens.
La justice ivoirienne fait face aujourd’hui à une multitude de demandes d’enquête pour retrouver des personnes disparues pendant la crise postélectorale. Et même des disparus depuis près de 10 ans. Des fosses communes ont été localisées. L’identification des corps découverts dans ces fausses communes prendra plusieurs années.
La recherche des disparus sera d’autant plus difficile que certaines personnes demandent aujourd’hui à la justice d’exhumer des corps pour les enterrer ailleurs. Il n’y a pour l’instant aucune statistique officielle des personnes disparues.
Depuis quelques mois, la cellule spéciale d’enquête reçoit régulièrement des demandes de recherche. A chaque fois, une information judiciaire est ouverte, mais l’enquête ne démarre pas dans la foulée. En fait, le nombre de recherches déjà activées par la justice ivoirienne se compterait sur le bout des doigts.
Par RFI
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