On le voit bien, les ennemis du «réprouvé de Scheveningen» sont à cours d’idées, attrapés qu’ils sont par le tonnage impressionnant de mensonges véhiculés durant toutes ces années, en Afrique et dans le monde, pour justifier son éloignement du pouvoir et de la vie politique ivoirienne.
Le Nouveau Courrier
Dans la course au triomphe de la vérité sur la crise ivoirienne, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo engrange des points précieux, depuis quelques temps, et est en passe de donner l’insomnie à ses détracteurs qui, depuis, redoublent de tours de prestidigitation pour donner un contenu aux mensonges éhontés habillement distillés dans le monde et dans notre pays contre ce digne fils de l’Afrique.
L’affaire pendante du squelette du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer prétendument découvert à Issia, le statut «d’indigent» reconnu à Laurent Gbagbo pour le financement de sa défense par la CPI, les élucubrations du président sénégalais Abdoulaye Wade sur le financement de la rébellion casamançaise par l’ancien président ivoirien et les résultats des législatives du 11 décembre 2011 sont autant de bon points pour «le réprouvé de Scheveningen». Cela vous étonne-t-il ?
Faisons un peu de lunière sur le sujet
D’abord, le statut «d’indigent» accordé au célèbre prisonnier de La Haye après 5 semaines d’investigations infructueuses pour retrouver la fortune que Laurent Gbagbo aurait dissimulée quelque part sur la planète, peut-être dans un paradis fiscal, afin de le contraindre à financer sa propre défense et, par ricochet, pouvoir certainement le confondre et le convaincre de crimes économiques, chefs d’accusation que lui colle au dos le nouveau pouvoir d’Abidjan.
Le greffier Esteban Peralta Losilla de la CPI a rendu, le 28 décembre 2011, une décision qui ne souffre pas d’équivoque : «Monsieur Gbagbo ne dispose pas de ressources suffisantes pour prendre en charge tout ou partie des coûts de sa représentation légale devant la cour». Notamment, «la rémunération d’un avocat, d’un assistant juridique et d’un gestionnaire de dossier ainsi que le remboursement des frais engagés par la défense de Laurent Gbagbo à hauteur de 76.000 euros (environ 50 millions de francs CFA)». Cette décision donne incontestablement la preuve que Laurent Gbagbo a géré la Côte d’Ivoire avec intégrité, probité, et qu’il est un honnête homme et non le chef de guerre, le pilleur, le prédateur national et le dictateur qui confond caisses de l’Etat et comptes personnels pour lequel on a voulu le faire passer.
Impensable qu’un chef d’Etat africain n’ait ni patrimoine immobilier haut de gamme ni compte bancaire dans un paradis fiscal. La CPI ne peut se faire à cette idée. Tant et si bien qu’elle a décidé de poursuivre les recherches – malgré l’évidence de la virginité du «reclus de La Haye» – dans l’espoir, vaille que vaille, de prouver que Laurent Gbagbo figure bel et bien sur la triste liste des présidents africains devenus milliardaires par des biens mal acquis. Comment la CPI arriverat- elle à prouver qu’un tel homme sur qui l’argent n’a pas de prise (cas rarissime) est un criminel de guerre sans morale ni vergogne.
L’entreprise ne manque pas d’audace. L’idée même de l’honnêteté de Gbagbo dans la gestion des biens publics ivoiriens, durant sa gouvernance, répugne à la presse proche de Ouattara. Autant que son «indigence » présumée qu’elle qualifie de canular «pour se soustraire à l’obligation d’honorer les frais de sa défense». Pour eux, Laurent Gbagbo a géré «des fortunes colossales » qui ne peuvent «s’être évanouies dans la nature». Il aurait au moins 1,4 milliard en compte, pour avoir touché un salaire mensuel de 9,6 millions de francs CFA pendant dix ans, en tant que Président de la République de Côte d’Ivoire. Il aurait géré un budget de souveraineté de 75 milliards par an, soit 750 milliards sur la même période.
Ils ne peuvent donc comprendre qu’il n’ait pas mis un peu de cet argent en lieu sûr, pour ses vieux jours. En bon africain. Pour eux, Laurent Gbagbo ne peut pas être autre chose que multimilliardaire. On lui trouve même des rétro-commissions d’achats d’armes – pour se mettre au goût du jour français – qui auraient atterris dans ses comptes personnels, des commissions dans l’achat de l’usine de transformation du cacao, à Fulton, aux Etats-Unis et dans l’affaire des déchets toxiques du Probo Koala, pétrolier immatriculé au Panama, appartenant à une compagnie grecque et affrété par la société hollandaise et suisse Trafigura.
On accuse Laurent Gbagbo d’être également «mouillé» dans la gestion des indemnisations versées par l’affréteur du navire néerlandais. Ces ruées dans les brancards de pro- Ouattara interloquée par la signification profonde de «l’indigence» de Laurent Gbagbo est la preuve que Laurent Gbagbo est un dirigeant politique totalement atypique, peu soucieux du gain et de l’intérêt personnel, aucunement enclin à l’enrichissement et qui avait fait de son budget de souveraineté «la plus grosse caisse sociale d’Afrique de l’Ouest».
Ce qu’on ne peut guère prêter aux nouveaux dirigeants de la Côte d’Ivoire, authentiques parrains et chefs de guerre qui ont pillé avec indécence la partie septentrionale de notre pays, durant 10 bonnes années, avec à la clé le casse des agences de la BCEAO du Centre, du Nord et de l’Ouest et la création d’une régie parallèle, «La Centrale», qui a «fait les poches» à la nation, permanemment et sans aucun scrupule, jusqu’à tout récemment. Les suiveurs de Ouattara ne comprennent pas que nous puissions saluer la décision du greffier de la CPI, Esteban Peralta Losilla, de faire financer la défense du président Laurent Gbagbo pour «indigence». C’est pourtant facile à décrypter : l’ancien président ivoirien n’est pas un voleur, encore moins un pilleur. Tout ce qui a été débité sur sa personne comme mensonge n’est, en réalité, à mettre qu’au compte d’une diabolisation hémiplégique sans fondement. Ils anticipent en réalité l’entreprise de Sisyphe que va constituer pour le camp Ouattara la production de preuves relatives aux charges de crimes économiques portées contre son pire ennemi politique.
Le deuxième bon point pour Gbagbo est le bataclan qui s’est mis en branle après les révélations de «Gorge profonde», dans Le Nouveau Courrier, incriminant le camp Ouattara sur les circonstances et les conditions de la mort du journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer. Comment comprendre que la France ait toujours agité cette affaire comme un chiffon rouge permanent contre Laurent Gbagbo et qu’une fois celui-ci bombardé par l’armée française et déporté à Korhogo, au Nord de la Côte d’Ivoire, puis à La Haye, on nous ait fait attendre 8 mois pour, au final, tenter de nous faire avaler la couleuvre de cette information indigeste qu’est la découverte des restes du franco-canadien dans le village de Yaokro, près d’Issia, la ville natale du ministre Bohoun Bouabré ( paix à son âme !), un proche de Gbagbo dont le nom a toujours été associé à cette scabreuse affaire par les pourfendeurs de l’ancien régime ivoirien. Et cela, curieusement, juste après que Le Nouveau Courrier ait rouvert la boîte de Pandore.
Bernard Kieffer a fait un bien curieux témoignage sur l’emplacement du squelette de son frère, porté à la connaissance du juge Ramaël, qui conforte les partisans de la thèse du complot dans leur position : «Le juge n’avait pu aller vérifier le témoignage car c’était en pleine zone contrôlée par le camp Gbagbo». Un témoignage faux et scandaleux sur toute la ligne, dans la mesure où la collaboration entre le juge français et les anciennes autorités ivoiriennes ne souffrait d’aucune ombre. C’est sur la base de ce témoignage que le juge Ramaël aurait menées les fouilles qui ont abouti à l’exhumation «des restes» ( ?) de Guy-André Kieffer, «sur la foi d’informations qu’il a obtenues voilà quelque temps».
Alors, question : «Pourquoi avoir attendu huit longs mois pour aller vérifier des informations disponibles depuis bien longtemps ?», s’interrogeait avec à-propos Le Nouveau Courrier, en début de semaine. Le juge Ramaël a eu l’occasion de se rendre en Côte d’Ivoire à trois reprises, depuis la prise de pouvoir de Ouattara. Il n’a jamais fait cas de ce témoignage ni de ses suites. Son dernier voyage en terre ivoirienne remonte à novembre 2011, il y a seulement deux mois. «Pourquoi donc n’a-t-il pas effectué de fouilles dans le village de Yaokro, dans la sous-préfecture de Saïoua, département d’Issia, à cette occasion, puisqu’il avait déjà les informations ? ».
Les ennemis du «réprouvé de Scheveningen» sont à cours d’idées, rattrapés qu’ils sont par le tonnage impressionnant de mensonges véhiculés durant toutes ces années, en Afrique et dans le monde.
Après la diabolisation médiatique constante menée contre Laurent Gbagbo et son régime, l’avènement du régime Ouattara était une aubaine pour boucler enfin ce dossier épineux. Que non ! Patrick Ramaël aura attendu 8 mois pour se rendre sur le site qu’il connaissait déjà depuis près d’une année. Le mystère sur la mort de Kieffer reste entier et laisse de plus en plus croire qu’il résulte d’un grossier montage de la France et de l’entourage d’Alassane Ouattara. Blanchissant entièrement Laurent Gbagbo et son régime, malgré les insinuations perfides du juge français, et confirmant une fois de plus que l’ancien président ivoirien n’est ni un assassin ni un dictateur. Un autre point en sa faveur pour sa défense à la CPI.
Quant aux résultats des élections législatives avec leur mémorable et historique «désert électoral», et la pléthore de plaintes (plus de 110 sur 254 sièges) déposées sur la table du Conseil constitutionnel par les alliés du RDR qui décrient ses pratiques électorales peu orthodoxes, ils apportent une autre preuve que le président Laurent Gbagbo avait raison lorsqu’il criait à la fraude massive à la présidentielle de novembre 2011 et appelait au recomptage des voix en vue de solder le contentieux postélectoral, et ce, pour montrer son attachement à la démocratie. Un tel homme ne peut pas être accusé d’avoir provoqué la guerre dans son pays et tué les Ivoiriens. Sa défense saura aisément le prouver.
Les adversaires nationaux et internationaux de Laurent Gbagbo sont tellement désemparés par la vérité des faits qui tendent de plus en plus à le faire découvrir au monde comme un honnête homme et un dirigeant politique amoureux de son peuple que le président sénégalais, Abdoulaye Wade est appelé à la rescousse pour nous sortir un incroyable lapin du chapeau françafricain : Laurent Gbagbo a financé la rébellion casamançaise.
Dans les accusations les plus ubuesques contre l’ancien chef de l’Etat ivoirien, nous n’aurions jamais cru pouvoir entendre une énormité plus renversante et plus incongrue ! Laurent Gbagbo n’a pas sorti le moindre coutelas contre le président Félix Houphouët-Boigny durant 30 années de lutte politique et d’opposition. Pourquoi l’aurait-il fait au moment où il avait accédé à la magistrature suprême de son pays et, de surcroît, dans un pays frère ? Mystère !
On le voit bien, les ennemis du «réprouvé de Scheveningen» sont à cours d’idées, attrapés qu’ils sont par le tonnage impressionnant de mensonges véhiculés durant toutes ces années, en Afrique et dans le monde, pour justifier son éloignement du pouvoir et de la vie politique ivoirienne. Mais la vérité finissant toujours par l’emporter sur le mensonge, fut-il le plus enraciné, Laurent Gbagbo finira bien, un jour, par sortir des geôles de la CPI, blanchi et plus que jamais grandi. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !
Jean Lucas Atto
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