Libre Opinioin – Mort de l’ex-ministre Bohoun Bouabré: la méchanceté du FPI au paroxysme
« …. je pense que si ses comptes bancaires, par injustice et méchanceté gratuite, n’avaient pas été gelés, il aurait pu disposer de ressources financières nécessaires pour se faire soigner convenablement. Je prie profondément depuis ce matin pour lui, pour Léa sa femme, pour ses enfants, pour sa famille et pour ses amis …», dixit Lia Bi Douayoua, lui aussi ex-ministre et exilé au Ghana.
Depuis hier, nombreux sont les militants et sympathisants qui nous ont contacté pour exprimer leur indignation, regret et colère de ce que nous appelons en titre « la méchanceté du FPI au paroxysme ». Combien coûtaient les frais de santé du défunt ? 100 millions CFA selon notre confrère l’Intelligent d’Abidjan. Combien vont coûter les funérailles du défunt et le rapatriement du corps ? Combien de militants et sympathisants Fpi, Lmp et Cnrd et des autres formations politiques et sociales ont rendu hommage au défunt par les différents carneaux de communication ? Quelle est la valeur numérique ? Et combien rendront encore l’hommage au défunt à travers le monde ? Autant d’interrogations qui justifient le titre de cet article, mettant en cause le FPI, sa direction, ses organes de presses et ses porte-voix hors de la Côte d’Ivoire. Oui, ils sont coupables tous et toutes devant le défunt. Ils le seront dans les mémoires collectives et de la masse populaire jusqu’au jour des funérailles et après les funérailles. Le FPI n’est pas solidaire. Il faut que nous le reconnaissions sans fuite en avant. La mort de Bohou peut ressembler a celle de Charles Groguhet, fondateur du GPP mort dans la misère du temps du pouvoir FPI.
Nous avons marié pendant dix (10) années de pouvoir la fuite enfantine. Aujourd’hui, nous continuons à l’épouser toujours dan nos esprits et visions. A commencer par le ministre Lia Bi qui se refugie dans la prière maintenant en passant par les nombreux ex-ministres Fpi, DG, Hommes d’Affaires, Élus, Mouvements de soutien, militants et sympathisants, nous disons que nous étions en mesure de soutenir les frais de santé de celui que nous appelons sans cesse « le père du budget sécurisé ». La sécurité, n’est pas seulement économique, mais elle est culturelle, humaine et sociale comme le veut les principes de bases de notre Fpi.
Le ministre Bohoun-Bouabré nous avait sécurisé contre l’impérialiste et l’envahisseur, ainsi la Côte d’Ivoire a pu payer ses travailleurs. Au FPI, nous ne l’avons pas sécurisé à notre tour au moment où il avait tant besoin de nous. Nous l’avons laissé mourir, mourir d’un mal qui se soigne … qui dit mieux en Israël. Voilà maintenant que nous sommes déterminés à le sécuriser en prière et à sécuriser ses funérailles, rapatrier son corps, vouloir cotiser et organiser ses funérailles « dignes » comme si chez nous au pays bété nous ne savons que faire de grandes funérailles. Au Fpi, nous sommes au paroxysme de notre méchanceté. La faillite morale à laquelle faisait allusion le Président Obama à l’égard du Président Gbagbo, nous venons de la confirmer à sa juste valeur. C’est de la méchanceté au paroxysme parce que le défunt n’est pas mort subitement, nous étions tous en mesure de lui prouver notre union morale et notre solidarité financière. Le gèle de ses comptes est loin d’être un argument pour nous dérober du grand mal fait à notre camarade de lutte.
FPI ressaisissons-nous, la bataille est encore rude, ne soyons pas désordonnés.
Marie Gnizako
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