Regroupement, expulsion des civils et Encasernement ce qui se passe dans les casernes

Une information indiquant que l’état-major des Armées avait donné dix (10) jours aux civils pour quitter les camps et résidences militaires sur le territoire national était récurrente hier. Nous avons enquêté et même si l’information n’est pas avérée, il se passe des choses dans les différents camps militaires.

Depuis le jeudi 12 janvier 2012, il a été exigé au gendarmes résidant dans le camp d’Agban de fournir les photos de tous leurs visiteurs qu’ils soient réguliers ou non. « Nos supérieurs nous ont expliqué qu’il s’agissait de fournir des cartes d’accès à nos visiteurs, pièces sans lesquelles ils n’auront désormais plus droit de visite à l’intérieur du camp », nous a expliqué un gendarme sous le sceau de l’anonymat. Lesdites cartes ne seront pas gratuites. Chacune d’elles reviendra à 400 FCFA, selon notre source et sera confectionnée au Commandement Supérieur de la gendarmerie. Autre fait éventé, c’est le déploiement quasi instantané de tous les « anciens » dudit camp dans des régions de l’intérieur du pays, en particulier les zones Centre-Nord et Ouest (CNO) autrefois sous contrôle de l’ex-rébellion. Pour accepter cette ‘’mutation’’, les anciens ont posé des exigences. « Ils ont demandé que leurs épouses et enfants demeurent toujours dans le camp malgré leur redéploiement dans ces zones à risque du fait que nous n’avons pas bonne presse dans ces zones », révèle le gendarme. Et d’indiquer que cette exigence a eu un écho favorable au niveau du Commandement Supérieur ce qui fait que les gendarmes sont partis, mais leur famille occupe encore les résidences dans le camp. Situation qui bien évidemment soulève des grincements de dents de la part des nouveaux gendarmes mutés à Agban qui voudraient bien y vivre avec leur famille. Quant à l’état-major des Armées, par la voix du Lieutenant-colonel K.K.O, chef du BIPA (Bureau d’information et de presse des Armées), il affirme que des directives ont été données pour que tous ceux qui doivent être encasernés, regroupés ou redéployés le soient dans les meilleurs délais. Mais qu’il n y a pas de consignes pour procéder à des expulsions de civils dans un délai imparti. « Bien entendu, ceux qui n’ont pas droit à porter le titre de FRCI et qui salissent notre corporation seront débusqués et retirés de nos rangs où qu’ils se trouvent. Dans les rues, les camps militaires ou autres, ceux qui n’ont pas le droit de porter la tenue militaire devront être appréhendés », a indiqué l’officier. Il a rappelé que le processus du formatage de la nouvelle armée est en cours et s’attache à mettre sur pied des forces d’active et de réserve. Ceux qui ne feront pas partie de ces deux groupes ne seront pas laissés pour compte. « Des programmes de réinsertion pour intégrer tous les ex-combattants dans des activités socio-économiques sont mis en place et seront menés à terme. Nous demandons un peu de patience, car personne ne sera oublié », a conclu le colonel K.K.O.

Olivier Guédé
L’Intelligent d’Abidjan

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