Coopération Francophone (AICF) – les dessous du limogeage de Yaï Constance

Agence Ivoirienne de la Coopération Francophone (AICF) Toute la vérité sur le départ de Yaï Constance

Par Louty à Abidjan | Connectionivoirienne.net

C’est fait. Depuis ce vendredi matin 13 janvier 2012, l’ex magistrat Zoro Bi Ballo Epiphane a pris fonction à la tête de la direction de l’Agence Ivoirienne de la Coopération Francophone (AICF), en remplacement de Yaï Constance. Après plusieurs années hors de la Côte-d’Ivoire, l’ex juge Bi Ballo était récemment définitivement rentré de son exil en Belgique puis au Congo-Kin. Sa nomination pourrait-on dire, arrive à point nommé au moment où l’Agence Ivoirienne de la Coopération Francophone traverse des moments troubles. Le feu couvait en effet, à cause de la gestion décriée de Yaï Constance. Des employés sans salaires pendant plusieurs mois, une atmosphère lourde entre la direction et les agents. Yaï Constance s’en va au moment où tous les ingrédients étaient réunis pour que les employés mettent le feu aux poudres. Le confrère « Le Quotidien » avait déjà annoncé les couleurs.

Carences en management

Depuis sa prise de service à l’agence ivoirienne de coopération francophone (AICF), selon certaines sources proches de ses activités, Yaï Constance pose des actes qui vont à l’encontre des procédures administratives. Elle fait complètement fi de la hiérarchie qui découle d’elle et confie des dossiers stratégiques à une bande de gamins contractuels inexpérimentés qui sont à leurs premiers emplois. Selon notre interlocuteur, c’est la copine de son fils, Biaka Christelle, Sow Victor un type sans aucune qualification, et la sœur de la copine à son fils Biaka Magali qui faisaient la pluie et le beau temps à l’AICF. Comme autres méfaits, un visa établi à un agent contractuel, le nommé Touré Souleymane, que Yaï Constance a fait passer pour un sous-directeur à l’agence, un poste réservé à des fonctionnaires de grade A4. Le visa permettra à ce contractuel de participer à la dernière session des États membres de la Francophonie à Paris. Dans le document parvenu au consulat dont connectionivoirienne.net a eu copie, Touré Souleymane est déclaré sous-directeur, alors qu’il est contractuel, chargé de communication. « Lui aussi a accepté de tremper dans la malversation en allant brandir cet ordre de mission au consulat. Rien que du faux », a soutenu notre source. Comme si ce que notre interlocuteur qualifie de « scandale » ne suffisait pas, Constance Yaï en personne « s’était recemment permis de mettre tous les fonctionnaires et agents de l’État à l’AICF en congés de noël pour une durée équivalente à celle accordées aux élèves des Lycées et collèges ». Pourtant, soutient un autre employé « leurs collègues des autres administrations partaient au travail ». En réalité, sa manœuvre consistait à travailler avec « des bleus bleus pour arriver à empocher des sous venant de partenaires et de fournisseurs qui financent les activités ». Des fonctionnaires sont dit-on chassés manu militari de leur bureau pour faire la place à d’autres, au gré des humeurs de madame la Directrice. Au point où certains avaient commencé par entreprendre des démarches personnelles pour quitter l’AICF. La conséquence de ce débordement d’énergie nocif de la responsable RDR Yaï Constance, avait fini par paralyser les activités de l’Agence. L’Agent Comptable sur qui « elle faisait des rapports réguliers auprès de ses supérieurs hiérarchiques (Direction générale du Trésor et Cabinet du Ministre) refusait finalement de s’inscrire dans cette dynamique de collaboration corrompue, en ne signant pas certaines déclarations de transactions financières douteuses». Pour voiler ses carences notoires dans le management d’une structure aussi grande, Mme Yai commençait par se spécialiser dans le «manipulation médiatique» en brandissant des motifs politiques selon lesquels il y aurait des militants Pro-gbagbo LMP qui saboteraient ses activités. (sic !)

L’ex magistrat Zoro Bi Ballo Epiphane arrive dans une structure où l’atmosphère est très tendue. Yaï Constance elle, sera selon des indiscrétions, parachutée à d’autres fonctions. Des sources évoquent  la présidence comme « conseillère du PR », le titre le mieux adapté aux cadres le plus souvent payer à ne rien faire, un fourre-tout donc.

Louty à Abidjan | Connectionivoirienne.net

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