Kieffer: Reporters sans frontières (RSF) apporte son soutien à la famille après les résultats d’ADN négatifs

PARIS (AP) — Reporters sans frontières (RSF) a apporté vendredi son soutien à la famille de Guy-André Kieffer, « à nouveau plongée dans l’incertitude », après les résultats d’analyse génétiques qui ont montré jeudi que le corps découvert le 6 janvier en Côte d’Ivoire n’était pas celui du journaliste franco-canadien disparu depuis 2004.

Plusieurs témoins locaux avaient affirmé que le corps d’un occidental avaient été enterré là où le corps a été retrouvé. Le juge d’instruction français Patrick Ramaël s’était rendu le 2 janvier en Côte d’Ivoire.

« Les expertises ADN sont négatives », a déclaré à l’AP l’avocat de Bernard Kieffer, frère du disparu, Me Alexis Gublin. Tout en rappelant qu’il est important pour la famille de retrouver le corps, l’avocat précise que la priorité de l’enquête est de trouver « les commanditaires, les exécutants et les raisons qui ont poussé à l’enlèvement et la disparition de Guy-André Kieffer ».

Guy-André Kieffer a été vu pour la dernière fois le 16 avril 2004 dans un centre commercial d’Abidjan. Il a travaillé pour le quotidien économique français « La Tribune » de 1984 au début de l’année 2002.

Installé à Abidjan depuis cette date, Guy-André Kieffer travaillait comme journaliste indépendant et collaborait à « La lettre du Continent » ainsi qu’à plusieurs journaux ivoiriens.

Un homme d’affaires, Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, et Tony Oulaï, qui se présente comme un capitaine de l’armée ivoirienne, sont mis en examen pour « enlèvement et séquestration », mais non pour assassinat.

« Cette nouvelle est un soulagement car elle me pousse à croire que Guy-André pourrait être en vie (…) Nous ne savons toujours pas ce qui est arrivé à mon mari. Mais je tiens à saluer les efforts constants du juge Ramaël, qui examine sans relâche toutes les pistes qui surgissent dans l’enquête et va jusqu’au bout de chaque nouvel indice », déclare Osange Silou-Kieffer, l’épouse du disparu, dans le communiqué de RSF.

« Nous sommes tous, proches, amis et collègues de Guy-André, déterminés à ce que la vérité éclate et que les auteurs de sa disparition soient identifiés puis traduits en justice. Partie civile au dossier, Reporters sans frontières appelle les autorités ivoiriennes et françaises à continuer ce travail de concert et demande au juge Ramaël de poursuivre ses efforts pour que justice soit rendue », ajoute de son côté l’association de défense de la liberté de la presse. AP

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