L’Inter
Les tractations sont en cours pour la formation du nouveau gouvernement. Et même si le président Alassane Ouattara ne veut pas se mettre de pression concernant le remaniement ministériel annoncé de longue date, les négociations souterraines ont commencé depuis longtemps et se poursuivent. C’est ainsi que des partis politiques proches de l’ex-président Laurent Gbagbo et membres de l’ex-Majorité présidentielle (LMP), se disent ouverts aux discussions avec les autorités ; et seraient même prêts à faire partie de la nouvelle équipe gouvernementale. Dans cette perspective, trois de ces formations politiques ont d’ailleurs formalisé la semaine dernière leur dissidence avec le Front populaire ivoirien (FPI) et le CNRD, en créant la Ligue des Mouvements pour le Progrès (LMP). Il s’agit du Cap Unir pour la Démocratie et le Développement (CAP UDD) de Gervais Coulibaly, ancien porte-parole de Laurent Gbagbo quand il était à la tête de l’État, du Mouvement National Citoyen Alternative (MNC) de Aimé Kabran Appiah et de l’Union Démocratique et Citoyenne (UDCY) de Mel Eg Théodore, tous deux également des ex-collaborateurs de l’ancien chef de l’État. A contrario le Front Populaire ivoirien ne semble pas du tout concerné par tout le ballet qui se déroule autour de la formation du prochain gouvernement. En effet hier après-midi, nous avons joint au téléphone le président intérimaire du FPI, pour savoir si le parti fondé par Laurent Gbagbo avait été contacté par les nouveaux dirigeants dans l’optique d’un remaniement ministériel. «Nous n’avons pas été approché par qui que ce soit», a coupé court Sylvain Miaka Ouretto. A la question « le FPI serait-il prêt à entrer dans le prochain gouvernement au cas où les autorités lui en faisaient la proposition ? » Voici la réponse cinglante du président par intérim du parti à la rose : «On ne peut pas se prononcer dans le vide. Je vous dis que personne ne nous a approché sur le sujet, donc je ne peux rien vous dire là-dessus». Hier également devait se tenir à son siège à Cocody, une réunion de crise du Congrès national pour la Résistance et la Démocratie (CNRD), qui regroupe les partis et mouvements membres de la famille politique de l’ex-président Laurent Gbagbo. Mais cette réunion a été annulée à la dernière minute. Interrogé sur les raisons de l’annulation de cette rencontre, Miaka Ouretto s’est voulu rassurant. «Il ne faut pas s’alarmer ou alerter l’opinion pour si peu. Il devait effectivement y avoir une AG (Assemblée générale) du CNRD, mais cela a été reporté à une date ultérieure pour des raisons internes à notre structure. Le moment venu, vous serez informés de la date de la nouvelle rencontre», a commenté le président par intérim du FPI, la locomotive du CNRD.
ANASSE ANASSE
Commentaires Facebook