Libye – L’Afrique du Sud dénonce les crimes guerre de l’Otan
Slate Afrique
L’Afrique du sud, qui détient la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mois de janvier a réclamé une enquête sur les violations des droits de l’homme commises pendant la campagne de bombardement de l’Otan en Libye, note le Washington Post. Des frappes de l’Otan qui souvent ont été décisives dans l’avancée des rebelles et la victoire contre le régime. La capture de Kadhafi aurait elle-même été précédée par le bombardement du convoi de voitures où se trouvait l’ex-guide libyen.
Outre ce rôle stratégique de l’Otan dans cette guerre, l’ambassadeur d’Afrique du Sud, Baso Sangqu, pense que l’Otan a outrepassé son mandat, qui consistait à créer une zone d’exclusion aérienne. Les frappes de l’Otan ont, selon lui, engendré la mort d’un nombre incalculable de civils.
«Nous étions conscients du fait que la résolution elle-même contenait ses propres difficultés, mais nous avons entendu de nombreuses voix qui évoquent les nombreuses erreurs de la part de l’alliance atlantique», a déclaré Sangqu. Les frappes chirurgicales que tout le monde préconisaient n’ont pas été si précises, au regard des pertes civiles liées aux bombardements de l’Otan, a précisé l’ambassadeur.
Le président du Conseil de sécurité a annoncé que des responsables des droits de l’homme mènaient actuellement des enquêtes sur le terrain, mais exigent qu’elles soient réalisées dans les deux camps. Et les partisans de Mouammar Kadhafi comme les rebelles se sont rendus coupables de crimes. Sangqu a précisé qu’il parlait en sa qualité d’ambassadeur d’Afrique du Sud. Il a laissé entendre que son pays avait certes voté pour une zone d’exclusion aérienne, mais cela ne l’engageait pas pour un «changement de régime ou autre chose» en Libye.
La Russie avait également exprimé son mécontentement au regard des propos du Secrétaire général Ban Ki-Moon qui avait déclaré que l’Otan avait agi conformément à son mandat en Libye.
«Tout au long de l’opération, nous avons pris toutes les précautions pour minimiser les risques pour les civils avec une intelligence solide, une sélection des cibles très strictes et des munitions à guidage de précision», avait affirmé pour sa part le porte-parole de l’Otan.
Lu sur The Washington Post
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