A deux semaines de l’ouverture de la CAN organisée par le Gabon et la Guinée-Equatoriale, la sélection ivoirienne s’est envolée ce samedi pour 10 jours de stage à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis). Alors que la paix est revenue au pays, les coéquipiers de Didier Drogba visent clairement la victoire.
S.R avec F.F. | rmcsport.fr
Ils étaient 25 ce samedi à faire corps autour du sélectionneur François Zahoui dans le hall d’embarquement de l’aéroport du Bourget. Un groupe au complet convoqué sur le tarmac francilien pour lancer l’opération CAN 2012 (21 janvier – 12 février) dont les Eléphants font figure de grands favoris aux côtés du Ghana et du Sénégal. « On veut aller au bout, lâche Yaya Touré, sacré meilleur joueur africain de l’année 2011. On est tous investis. C’est l’une des rares fois où on se regroupe ensemble avant une compétition. Et tout le monde est à l’heure ! C’est de bon augure pour la suite. » Dix jours de préparation attendent les Ivoiriens, ponctués par deux matchs amicaux, les 13 et 16 janvier, respectivement face à la Tunisie et au Liban. Les Eléphants gagneront ensuite Malabo, la capitale de la Guinée-Equatoriale, avant leur entrée face au Soudan (22 janvier).
Cette virée constitue pour la « génération Drogba » l’une des dernières occasions d’inscrire son nom au palmarès d’une grande compétition internationale. A 33 ans, le capitaine emblématique des Eléphants, entouré de ses fidèles Kolo Touré (30 ans) et Didier Zokora (31 ans), refuse pourtant de parler de fin de cycle. « Beaucoup de joueurs ont plusieurs CAN dans les jambes, concède Drogba. Mais il y aura une autre Coupe d’Afrique l’année prochaine (organisée en Afrique du Sud, ndlr). Je ne parlerai pas de fin de cycle mais plutôt d’un moment idéal pour être performant. » Idole de tout un peuple, l’attaquant de Chelsea porte sur ses épaules les espoirs d’une nation marquée par la guerre civile qui a ensanglanté le pays lors de la dernière décennie.
Gervinho : « Notre participation à la paix »
Malgré leur statut d’ultra-privilégiés, les sélectionnés ivoiriens ont vécu dans la souffrance l’affrontement entre le président sortant Laurent Gbagbo et son opposant élu par le peuple, Alassane Ouattara. « C’était choquant, témoigne l’attaquant d’Arsenal Gervinho. J’ai ma famille, mes amis et tout le monde là-bas. » Son écot pour les siens, c’est donc balle au pied que l’ancien Lillois veut l’apporter : « Notre message, c’est sur le terrain qu’on le donne. Le football est notre seule participation à la paix en Côte d’Ivoire. On veut que les gens soient heureux. C’est notre message pour le peuple ivoirien. » Vingt ans après leur unique sacre (au Sénégal), les Eléphants ont pris rendez-vous avec le pays : le 12 février, jour de la finale.
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