La CPI va payer les avocats de Gbagbo et le condamner à 15 à 30 ans de prison

Par Marie Gnizako | Connectionivoirienne.net

J’ai lu l’information depuis cet après-midi sur l’indigence de Gbagbo, reconnue par la CPI.

Je constate que certains pro-Gbagbo jubilent, eux qui hier seulement traitaient l’avocat français Altit de tous les péchés d’Israël. Mais moi, j’ai une toute autre lecture. Cette décision confirme que les comptes de Gbagbo sont bel et bien gelés. De deux, j’ai arrêté la conclusion finale que Gbagbo sera condamné. Il ne sera plus rien politiquement et socialement, vu son âge avancé, à sa sortie il ne vivra pas longtemps. On le dit né en 1945, mais comme Bédié et Ouattara il faudra majorer leurs âges d’au moins 3 à 5 ans pour connaitre leurs vraies dates de naissance. Un peu comme nos footballeurs africains qui gagnent tout en cadets et juniors et ne gagnent rien en seniors, car trop vieux biologiquement. Gbagbo doit avoir 70 ans dans les faits. Nous savons tous comment les extraits de naissance ont été fabriqués dans les années 30, 40, 50, 60 et même 70. C’est pas un hasard que Blé Goudé et Ouattara soient tous deux nés un 1er janvier. Certains sont nés un 31 décembre…Je pense donc que le temps des mémoires est venu pour Gbagbo. Sa seule réelle activité dans le grand froid hollandais où il se trouve, loin de son soleil africain et de son gbégbé natal de Ouaragahio. Tout cela est vraiment choquant pour un historien comme lui, ayant de surcroit fait une thèse sur la colonisation. Incapable de lire les signes de ses temps. Incapable de projeter son regard dans le futur. D’une part Gbagbo est entrain de subir sa propre ignorance vis-à-vis du fonctionnement de « l’orge mondial » [ce que les Mandela et autres grands leaders ont pu jouer avec leurs intelligences] et d’autre part ses nombreuses erreurs à la tête de l’État. Pendant 10 ans comme PR de la Côte-d’Ivoire, Laurent Gbagbo n’a jamais pris quelques choses aux sérieux. Partout, il a fait prospérer le laisser-aller, la négligence, la débauche sexuelle, l’insouciance, le manque de fermeté et les crimes. Il a laissé tout en vrac au point où même l’ensemble de son entourage a fini par contribuer à sa chute. Tellement LMP et FPI, Simone et Nady, Blé Goudé et Pikass etc. se mettaient les bâtons des les roues. Il fut même un moment au temps fort des APO, les vocables rebelles et assaillants étaient interdits dans les milieux pro-Gagbo. Au finish, c’est l’architecte des Accords de Ouaga [Désiré Tagro] qui est mort en premier, comme si le camarade Blaise avait donné des ordres dans ce sens à sa soldatesque en plein territoire conquis d’Abidjan.
Il y a l’ex-président Aristide [ex-prêtre d’ailleurs] qui me faisait l’honneur d’une confidence en novembre dernier en Haïti. Il disait que le bien public qu’à un moment donné, Dieu t’a mis entre les mains, il ne faut pas en faire un bien personnel le tout couronné d’une gestion en vrac. Car disait-il, dans ce bien public pour tous, se trouvent les sueurs des souffrances des plus pauvres. C’est en cela que le démon de la malédiction pénètre le clan si le Chef ne met pas en ordre d’éthique sa propre famille, ses amis, ses connaissances, son entourage, ses collaborateurs, en gros son clan de décideurs. Ouattara aussi risque d’avoir la même fin comme Bédié, Guéi et Gbagbo. Les agissements « pervers » des types comme Hamed Bakayoko sont connus de nous tous. Je reste conscient aujourd’hui que si jamais Gbagbo revenait aux affaires [ce qui est impossible], certains de ses collaborateurs seront les premiers à être sanctionnés sans pitié par Gbagbo y compris certains membres de sa famille biologique, comme ses filles ou beau-fils ou cousins. Ce qui arrive à Gbagbo est vraiment dommage comme fin. Et malgré cela, ses soi-disant militants ou partisans ne convergent pas à l’intelligence dans les actions et au respect des paroles ou dans la projection vers les projets d’avenir. La libération du prisonnier Gbagbo et la déstabilisation de Ouattara sont devenus les projets de société. Bizarre ! Et le tout dans une cacophonie pas possible, tout le monde se réclame d’un prisonnier et veut commander les troupes du prisonnier. La CPI va payer ses avocats et le condamner à 15 à 30 ans de prison. Voici la réalité.

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