La sanction n’a pas tardé à tomber. Le Directeur de la diffusion de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) N’Doua Bruno a été suspendu le jeudi 5 janvier, quelques temps après le match de gala qui opposé les équipes de football du Gouvernement et de la Fédération ivoirienne de football (Fif). La raison ? La non-retransmission en direct du match. Dans un communiqué lu au journal de 20h sur Rti 1, Aka Sayé Lazare, le Directeur général du média d’Etat promet une enquête pour déterminer les causes et les auteurs de ce ratage. On le voit, le successeur de Brou Aka Pascal a pris promptement les devants face à ce qui constitue un véritable camouflet et une honte pour la télévision ivoirienne. Des millions de téléspectateurs, à Abidjan comme à l’intérieur du pays, attendaient de suivre cette rencontre historique en direct. Surtout que depuis 12h, il n’y avait plus de places au stade Félix Houphouët-Boigny. Bon nombre d’Ivoiriens ont marqué leur déception face à l’échec de ce direct tant annoncé. Même si le match a pu être diffusé en différé. Le patron de la télévision nationale voit dans ce ratage un acte de sabotage qui ne dit pas son nom. Pour tirer les choses au clair, il a diligenté une équipe à l’effet d’«identifier tous les agents impliqués dans cette action». En cela, Aka Sayé Lazare ne croyait pas si bien faire. Des sources proches de la Rti indiquent effectivement qu’il s’agit d’une action de sabotage savamment orchestrée par des agents de la télévision, nostalgiques de l’ancien pouvoir. «Des personnes qui n’ont pas intériorisé que les choses ont vraiment changé en Côte d’Ivoire et qui rament à contre-courant de l’évolution de la maison», affirme notre interlocuteur.
M. A.
L’Expression
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