Xinhuanet
ABIDJAN — La présidente de la Commission nationale d’enquête (CNE) sur les violences post-électorales ivoiriennes, la magistrate Mato Loma Cissé, a indiqué jeudi à Abidjan que la Commission était « à pied d’œuvre » pour faire la lumière sur les crimes liés à l’élection présidentielle de novembre-décembre 2010 en Côte d’Ivoire.
Mme Cissé qui accordait un entretien à des journalistes a fait état de « nombreux rapports » impliquant les Forces de défense et de sécurité (FDS, ex forces pro-Gbagbo), les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, ex forces pro-Ouattara), les « Dozos » (chasseurs traditionnels), la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, mouvement estudiantin favorable à Gbagbo), les mercenaires et les groupes d’auto-défense.
« C’est pour faire la lumière sur les atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire que le gouvernement a mis en place la CNE », a-t-elle expliqué.
« Nous sommes chargés de à mener sur l’ensemble du territoire des enquêtes non judiciaires, et notre rôle consiste éclairer le gouvernement », a précisé la magistrate.
A en croire celle-ci, la Commission s’attèle à accomplir avec impartialité la tâche qui lui a été confiée, et compte remettre les résultats de son enquête au chef de l’Etat ivoirien.
« Nous parlons d’enquêtes non judicaires parce qu’à la fin nous suggérons des solutions aux problèmes relevés et il appartient au chef de l’Etat de voir la suite à donner à notre rapport », a souligné la présidente de la CNE.
La Côte d’Ivoire tente de retrouver la normalité après un conflit post-électoral aigu qui a secoué le pays cinq mois durant, faisant plus de 3 000 morts et un million de déplacés selon les autorités ivoiriennes.
Plusieurs commissions d’enquête aux plans national et international ont vu le jour afin d’apporter des éclairages sur les violences perpétrées et les crimes commis, et de situer les responsabilités.
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