Le médecin personnel de l’ex-Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, n’a pas encore recouvré la liberté. Bénéficiaire d’une décision judiciaire de mise en liberté provisoire depuis le jeudi 29 décembre 2011, Dr Blé Christophe est toujours détenu à Korhogo. Joint au téléphone, un de ses avocats, en l’occurrence Me Hervé Gouaméné, a fait savoir que jusqu’hier mercredi 04 janvier 2012, son client n’avait pas encore été relaxé. A l’en croire, le commandant Fofié Kouakou Martin, ferait des obstacles à la libération de son client par « zèle » et refus de se plier à la justice. Contrairement à Franck Anderson Kouassi et Herman Aboa qui ont quitté la prison le mardi 03 janvier 2012 et le vendredi 30 décembre 2011, Dr Blé n’a à ce jour (Ndlr : hier mercredi) pas encore été libéré. Il est toujours gardé par Fofié Kouakou qui refuse de se conformer à la décision de la justice », a accusé Me Gouaméné. Avant de qualifier l’attitude du Chef de sécurité de Korhogo d’inacceptable. Mais aussi et surtout de déni de l’état de droit. « Nous attendons que Fofié s’exécute pour que notre client sorte de ‘’sa’’ prison à Korhogo. Jusque-là, il argue n’avoir pas reçu d’instruction de sa tutelle. Nous avons signifié son entêtement injustifié de garder en prison le Dr Blé au ministre de la Justice, Ahoussou Kouadio Jeannot qui nous a dit qu’il allait saisir son collègue de la Défense. Pendant ces tractations, mon client est injustement en prison. C’est une opposition inacceptable à une décision de justice que nous dénonçons et que nous condamnons fermement. Si besoin en état, ce refus de libérer Dr Blé confirme que l’état de droit n’est de mise dans notre pays, que l’était de droit n’est pas une réalité. Aussi, interpellons-nous l’opinion nationale et internationale sur les agissements d’un chef militaire qui défie la justice », a-t-il lancé. Joint au téléphone, un proche du mis en cause, à savoir le Commandant Fofié s’est défendu d’agir par zèle ou par défiance de la justice. « Il n’y a ni zèle, ni défiance à aucune autorité. Pour le libérer, il nous faut des garanties suffisantes dont des documents officiels de la justice. Nous ne les avons pas encore reçus. Nous ne comprenons pas qu’on nous accuse de ne pas exécuter une décision de justice. Aucune décision ne nous a été signifiée. Quand cela sera fait et qu’on aura la preuve que ce n’est pas une rumeur, alors il sera libéré dans les règles. Mais pas par précipitation et négligence pour être au banc des accusés demain », a clarifié notre source. Tout en rassurant que la situation va changer à la minute où ils recevront les documents officiels de mise en liberté provisoire du concerné.
M Tié Traoré
L’Intelligent d’Abidjan
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