Liberté provisoire du Président Laurent Gbagbo: Toute la vérité
Depuis la fin 2011, une rumeur parcourt la Côte d’Ivoire selon laquelle le Président Laurent Gbagbo, en détention à la Cpi (La Haye) depuis le 29 novembre 2011, serait mis en liberté. Dans les villes, villages et hameaux, les populations sont dans la joie des grands jours de fête. C’est le cas à Abidjan, Bangolo, Abengourou et dans la nouvelle commune d’Ebilassokro. Dans certains villages, apprend-on, jeunes, vieillards, femmes et enfants dansent au son de la chanson du groupe artistique Les Galliets « C’est comment comment…».
Des proches du Président Gbagbo que nous avons joints s’interrogent sur le vrai mobile de cette information fausse sur toute la ligne : «Dans quel but et avec quel agenda caché sont véhiculées ces rumeurs des plus fantaisistes ?».
Il s’agit donc d’une intox et Laurent Gbagbo, toujours à La Haye, attend dans la sérénité, l’ouverture de son procès, le 18 juin 2012, pour dire au monde entier, sa part de vérité sur la guerre inutile et sordide que la France de Chirac et de Sarkozy lui a faite. Il attend aussi sereinement que ses avocats introduisent auprès de la Cour, sa demande de mise en liberté provisoire. Selon ses proches, Laurent Gbagbo se porte bien et est déjà prêt pour affronter le procureur de la Cpi, la gambienne Fatou Bensouda, successeur de l’argentin Ocampo. Par ailleurs, l’autre folle rumeur selon laquelle le maire de La Haye aurait décidé de verser 1% des recettes de sa commune au conseil (les avocats) de Laurent Gbagbo n’est pas vérifiée. Nous avons pu joindre, lundi dernier, des proches du Président Gbagbo en Europe. Ils disent ne pas en être informés.Cependant, ils demandent aux Ivoiriens de rester sereins et de faire attention aux rumeurs malveillantes, que des individus mal intentionnés font circuler à dessein, pour endormir les consciences des patriotes ivoiriens qui se réveillent après avoir observé des mois durant le comportement barbare des miliciens du nouveau pouvoir.
Abdoulaye Villard Sanogo
Notre Voie
Titre J-ci.net
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Côte-d’Ivoire Gbagbo pourrait passer toute l’année 2012 à La Haye
LA HAYE – Connectionivoirienne.net par G.D.A. |
La Cour Pénale Internationale vient ce lundi 2 janvier, de rendre public son calendrier des audiences pour l’année 2012. Il s’agit, écrit la cour «d’un calendrier provisoire qui pourra faire l’objet de modifications selon que de besoin, en fonction de l’avancement de chacun des procès et des audiences qui devront se tenir devant les Chambres préliminaires et la Chambre d’appel ».
S’agissant de « l’affaire » Laurent Gbagbo, l’ancien président de la république de Côte-d’Ivoire, comme annoncé par la cour à l’audience du 5 décembre dernier, le procès de confirmation des charges débutera sauf demande de report d’une des parties [Gbagbo ou Procureur CPI, ndlr], le lundi 18 juin 2012, premier jour des audiences qui s’étaleront sur 10 jours. En effet, ce procès de confirmation des charges selon le calendrier communiqué par la CPI court du 18 juin au 29 juin 2012, en non-stop durant 10 jours ouvrables de 9H30 à 16H. Dans le cas du Congolais Jean Pierre Bemba, les audiences de confirmation des charges avaient eu lieu du 12 au 15 janvier 2009 avant que la décision de confirmation des charges ne tombe le 15 juin de la même année. Soit six mois après les audiences de confirmation. Si ce schéma de 6 mois s’appliquaient au cas Gbagbo, la décision de non-confirmation [remise en liberté, ndlr] ou de confirmation des charges pourrait être rendue public en janvier 2013. Par contre, un regards sur le procès de Callixte Mbarushimana laisse apparaitre 3 mois entre l’audience de confirmation des charges et la décision refusant de confirmer les charges. Encore qu’ici, entre la comparution initiale et l’audience de confirmation des charges dix longs mois s’étaient écoulés, contrairement aux 6 mois dans les affaires Gbagbo et Bemba.
Une confirmation des charges contre Laurent Gbagbo ne signifiera pas forcement la fin de la carrière politique du « Boulanger des lagunes » qui peut toujours être acquitté à la fin du procès qui, selon toute vraissemblance n’excédera pas 3 ans. Par contre, une condamnation de Laurent Gbagbo en tant que coauteur indirect d’au moins l’un des quatre chefs de crimes contre l’humanité dont il est accusé, signifierait la fin de sa carrière politique. La Cour peut prononcer une peine d’emprisonnement maximale de 30 ans ou une peine d’emprisonnement à perpétuité pour crimes contre l’humanité visés à l’article 5 du Statut de Rome.
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