Des partisans de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ont lancé un nouveau mouvement politique, la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP).
Cette nouvelle coalition d’opposition regroupe trois formations politiques proches de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbgabo, transféré le 29 novembre par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Elle indique avoir pour but «d’amener les Ivoiriens à se réconcilier avec la politique», indique RFI.
La LMP est composée pour le moment de trois petits partis politiques. Le quotidien ivoirien Nord-Sud, repris sur le portail Abidjan.net, indique que cette nouvelle formation est l’œuvre de Théodore Mel-Eg (UDCY), d’Apiah Kabran (MNC), de Gervais Coulibaly (Cap-UDD) et d’Henriette A. Lagou (RPC).
Cette nouvelle coalition cherche à exister face au FPI (Front populaire ivoirien), le parti fondé par Laurent Gbagbo qui peine à rebondir, près de neuf mois après la fin de la crise postélectorale, l’arrestation de l’ex-président et des dizaines de cadres de son parti, précise RFI.
Selon l’un des initiateurs de ce nouveau mouvement, cette plateforme en création s’inscrit dans l’opposition aux pro-Ouattara et vise à «l’éradication de la violence comme mode de régulation du débat politique» en Côte d’Ivoire. L’ancien porte-parole de l’ex-président Laurent Gbagbo, Gervais Coulibaly, prône le dialogue permanent avec le pouvoir quoi qu’il arrive.
La LMP soutient rester membre du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD), la première coalition de l’ex-président. Mais pour le quotidien Nord-Sud, la création même de cette nouvelle coalition est un signe du divorce au sein des pro-Gbagbo.
A peine lancé, ce nouveau mouvement est déjà décrié pour son manque d’unité, souligne le quotidien Nord-Sud. «Le fait qu’ils se retirent du Congrès [CNRD] révèle à plusieurs égards la profondeur de la fracture au sein de cet ensemble.»
Certains membres du CNRD, notamment des responsables du FPI, affirmaient le 4 janvier ignorer tout de la création de la Ligue des mouvements pour le progrès (LMP).
Selon le même quotidien ivoirien, ce sont les élections législatives de décembre 2011 qui seraient à l’origine de cette fracture au sein des partisans de Laurent Gbagbo. «Les acteurs avancent que les divergences de vues autour des législatives favorisent un « recrutement » dans les rangs des partis-membres du Cnrd.»
Lors des dernières élections législatives du 11 décembre, les partis pro-Gbagbo avaient décidé de boycotter l’élection et avaient déclaré se retirer de tout processus de réconciliation (avec les partis pro-Ouattara) pour protester contre le transfèrement de Gbagbo à La Haye. Une prise de position qui n’est visiblement pas partagée par tous.
Lu sur Abidjan.net, RFI
http://www.slateafrique.com/80515/cote-divoire-partisans-gbagbo-nouvelle-coalition-lmp
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