Le 16 Mai 2011, Monsieur Yao Konan Henri Fils, Directeur général du Bureau des importateurs de véhicules d’occasion en Côte d’Ivoire (Bivo-Ci) a écrit au président de la République, SEM Alassane Ouattara, pour solliciter son arbitrage dans le dossier sur le constat sommaire concernant les véhicules importés et devant être immatriculés en Côte d’Ivoire. Les services de la présidence de la République ont transmis le dossier au ministère des Transports.
A la faveur des investigations de l’IA sur les pratiques de Niamoutié Kouao, le dossier intéresse à nouveau. Avant même l’avènement du président Ouattara, M Yao Konan Henri, avait pris la peine d’écrire au président Laurent Gbagbo, le 05 août 2010. Que dit le Dg de Bivo à Laurent Gbagbo dans son style peu protocolaire et peu satisfaisant à l’égard de la langue de Molière ? Extrait «J’ai l’honneur de venir à vous, vous faire cas du blocage constaté, relatif à un courrier que je vous ai transmis pour demander votre intervention, dans un cas d’abus dont nous avons été victimes, en relation avec un projet appelé constat sommaire que nous avons soumis au ministre des Transports d’alors : Monsieur Mabri Toikeusse (….) Après cinq ans de démarches auprès des autorités portuaires, précisément la communauté portuaire, auprès du ministre du Commerce et des Transports, après des études effectuées sur ce sujet par ces différentes institutions, des décisions, arrêtés et agréments ont été pris. Sur ordre du ministre Mabri Toikeusse, un contrat fut signé entre notre structure BIVO-CI et la direction générale des transports terrestres et de la circulation. Pour faciliter le travail sur le terrain, un arrêté devrait être pris par le ministre pour accompagner les différents tarifs qui devaient être appliqués».
Dans la suite de la lettre, Yao Konan Henri Fils donne des détails et rappelle ceci : «Pour rappel, Monsieur le président de la République, le constat sommaire consiste à prendre des dispositions pour décourager les éventuels voleurs d’organes des véhicules d’occasion importés. Une fiche technique est élaborée pour chaque véhicule dès son débarquement». L’objectif, à en croire le signataire de la lettre à Laurent Gbagbo, est de contraindre le gérant du parc sous douane, à dédommager l’importateur en cas de vol. Contre toute attente, Niamoutié Kouao, qui n’est pas l’initiateur du projet, et qui devait plutôt être contrôlé, finira par bénéficier d’un arrêté l’autorisant à faire lui-même le constat sommaire, faisant de lui à la fois le juge et la partie. Selon le Dg de Bivo, dans son courrier du 05 Août 2010 à Laurent Gbagbo, un constat devait être établi entre le Bivo et l’acconier avant le positionnement des véhicules sur les parcs sous douane de l’acconier. Un autre constat doit être fait entre Bivo et CI Logistique avant le transfert des véhicules sur les parcs sous douane de Côte d’Ivoire logistique, au Guichet unique automobile. Enfin, après la pose de la plaque d’immatriculation, un dernier constat est fait entre Bivo et CI Logistique. «Mais se plaint le Dg de Bivo à Laurent Gbagbo, force est de constater que cette disposition établie et conclue par les différentes études va être modifiée par l’arrêté du ministre Mabri Toikeusse (…) Aujourd’hui, poursuit-il, Côte d’Ivoire Logistique joue le rôle de juge et partie, elle se contrôle elle-même et fait payer aux importateurs son propre contrôle selon les tarifs exigés.» Le dossier confié à Kaé Eric et au service juridique ne connaîtra pas de suite favorable jusqu’à la chute de Laurent Gbagbo. Qu’attend le Bivo du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, saisi en Mai 2011? Dans le même style, d’homme de terrain, Yao Konan Henri Fils sollicite le chef de l’Etat : «Nous vous prions selon votre haute autorité de casser cet arrêté numéro 0512MT/CAB du 13 Octobre 2008 qui ne repose sur aucune étude sérieuse, en dehors des intérêts personnels.» L’annulation de cet arrêté qu’il juge arbitraire, mettra en selle, selon le Bivo, la décision numéro 0334/MEMT du 06 Décembre 2004 relative à l’aménagement des conditions de réception, d’assistance aux transferts et à la livraison des véhicules et engins usagés. Pour finir, la lettre du Dg de Bivo fait la révélation suivante sur Niamoutié Kouao : «Des études ont été faites pour casser l’arrêté numéro 0521MT/CAB du 13 Octobre 2008 mais le projet de l’ordonnance envisagée, selon les conclusions du cabinet juridique de la présidence, et déposé au secrétariat du directeur de cabinet du Président de la République, a été stoppé par Monsieur Niamoutié Kouao et ses amis du secrétariat du président de la République».
Le dossier est aujourd’hui, en traitement au ministère des Transports. C’est une autre révélation des pratiques et méthodes de Niamoutié Kouao, de moins en moins capable de satisfaire aux demandes et attentes concernant le Guichet unique automobile. Lui qui doit recevoir tant de véhicules, n’a même pas les capacités de SDV Logistique au port. En plus, il récupère de l’argent dans un projet dont il n’était pas partie prenante et qui était plutôt destiné à contrôler son travail. Les tâches devant permettre de vérifier que les importateurs ne sont pas lésés sont désormais effectuées par lui. Ainsi va le monde des affaires, selon Niamoutié Kouao. Heureusement que contrairement à l’édition des permis, au Guichet unique automobile, les Ivoiriens ont largement le choix concernant la téléphonie cellulaire. Sinon avec Café Mobile, personne n’aurait échappé aux méthodes de Niamoutié Kouao. ….
Ismaël Dembélé
Encadré
Des investigations et révélations appréciées
Concernant les réactions suite aux articles de L’Intelligent d’Abidjan, le concerné, à aucun moment n’a parlé de tentative de chantage dans son assignation en justice. Trop gros à dire, car il n’y a rien qui a été entrepris par votre journal pour tenter de lui prendre de l’argent par le biais d’articles de presse. Et puis, ce n’est pas l’argent de tout le monde, qu’il faut prendre, surtout pas celui de Niamoutié Kouao dont les proches aiment bien citer ceux qui défilent chez lui, pour prendre des prébendes. Niamoutié Kouao parle plutôt de diffamation, d’incitation au lynchage, à la haine et à la xénophobie (????). En dehors de quelques personnes isolées qui veulent ignorer le pedigree de L’Intelligent d’Abidjan et qui pensent que Niamoutié Kouao est d’une générosité débordante, au point de céder au chantage de journalistes et de leur donner de l’argent, la majorité des Ivoiriens et des lecteurs de l’Intelligent d’Abidjan, trouvent utiles les révélations faites sur les aventures, les frasques et mésaventures du natif de Daoukro.
I.D
L’Intelligent d’Abidjan
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