Après les révélations de L’Intelligent d’Abidjan – Niamoutié ‘’Café Mobile’’ porte plainte et fait débarquer des loubards au siège du journal
Enfin le débat public se fera devant la justice et la vérité éclatera
Ça y est ! Le débat public autour des affaires et pratiques de Niamoutié Kouao, alias Café Mobile se fera. Depuis hier, L’Intelligent d’Abidjan a reçu une assignation à comparaître devant le tribunal le 13 Janvier prochain. L’acte est signé du cabinet d’avocat Sonté Emile et de l’étude de Maître Kla Abdon, huissier de justice. Avant de prendre acte de l’assignation, et de demander au responsable administratif du journal, de le signer, en l’absence des concernés, le Directeur de Publication avait voulu appeler les contacts téléphoniques pour authentifier les actes et documents, puisque Niamoutié Kouao rime souvent avec le faux.
Il joue au chat et à la souris avec le ministre Bruno Koné
Par exemple, pendant plusieurs jours, le ministre des Ntic a demandé qu’il produise l’acte original de la convention entre lui et l’Etat ivoirien, au sujet de Air Com. En lieu et place de cette convention, il s’est fendu d’une lettre à l’autorité pour indiquer qu’il n’est pas pro-Gbagbo, en alléguant le fait que les sanctions contre lui ont été levées, et que c’est à tort et par abus que l’administration Ouattara et l’Union européenne l’avaient mis sous sanction. Cette étrange attitude fait dire que l’acte dont il se prévaut, pour ne pas payer des redevances à l’Etat ivoirien, avant le démarrage des activités de Air Com, et avant d’atteindre 200 mille abonnés, pourrait ne pas être authentique. Si un tel document existe, pourquoi tarde-t-il à le mettre à la disposition de l’Atci et du ministère qui, semble-t-il, n’en ont pas reçu copie dans leurs archives. Au secrétariat général du gouvernement, qui authentifie tous les actes et les conventions, on continue de chercher. Au lieu de satisfaire la curiosité du ministre, le PDG de Café Mobile s’est empressé de faire le lancement de son réseau. Les professionnels du secteur des télécoms savent qu’il ne dispose que d’un réseau mono bande de 900 MGH, là où les autres opérateurs sont en bi bande 900 et 1800 MGH. Une situation qui rend peu viable son affaire. Mais Niamoutié Kouao, qui aime bien la ruse, a choisi la fuite en avant.
Un faux bail emphythéotique pour obtenir 850 millions de FCFA à la BICICI
Autre faux possible : le document de bail emphytéotique présenté à l’époque à la Bicici, pour obtenir un crédit de 850 millions de FCFA au profit du Guichet unique automobile, via le beau-fils du défunt PDG de la banque, était un faux, un document falsifié. Averti de tous ces forfaits, L’Intelligent d’Abidjan avait donc voulu joindre les cabinets d’avocats et d’huissiers embarqués dans le monde Café Mobile, et qui auraient pris la peine de rédiger une assignation illisible et peu solide, mais plutôt émotionnelle et vindicative, contre L’Intelligent d’Abidjan. Un acte rédigé dans la précipitation, sans la filiation exacte et complète des journalistes et responsables du journal, à qui il est pourtant fait injonction de décliner leurs identités, alors que c’est au plaignant de faire ce travail.
Des loubards et miliciens menacent
Devant la réticence du DP de l’IA, en l’absence du DG, les 2 individus qui se sont présentés au siège du journal, l’un comme clerc d’huissier, et l’autre accompagnateur, ont été menaçants, et ont voulu rouer de coups, Touré Youssouf, qui a dû sortir par une porte dérobée, aux fins d’aller au commissariat du 22ème arrondissement proche du siège du journal. Pendant qu’il allait à la police, d’autres loubards, aux allures de miliciens postés sur les lieux par le PDG de Café Mobile (pourquoi pas cacao mobile, coton mobile, hévéa mobile ?), ont tenté de prendre en tenaille le DP, qui a pu, Dieu merci, les semer. Alors qu’on croyait que l’homme Niamoutié et Café Mobile, se contenteraient de saisir la justice, la présence de loubards, et l’existence d’une série de menaces et pressions extérieures ont conduit la direction de l’IA à décider de saisir dès ce jour les associations du secteur de la presse et les autorités compétentes. Guy André Kieffer, Jean Hélène et d’autres attaques contre les journalistes, c’est en Côte d’Ivoire que cela s’est passé.
Assassinat et mort autour de Kouao
Sans oublier qu’il y a quelques années, le propre jeune frère de Niamoutié Kouao a été froidement abattu à son domicile, à Williamsville-Paillet par des individus non identifiés. L’enquête ouverte n’a jamais abouti et l’on se perd en conjectures et en supputation. Euloge Coulibaly, porté disparu depuis la crise du 19 Septembre 2002, fait également partie de ceux qui fréquentaient Niamoutié Kouao. Avec un tel pedigree, il y a de sérieuses précautions à prendre. Niamoutié Kouao et ses quelques soutiens dans l’appareil étatique, seront tenus pour responsables devant la loi, devant l’histoire et devant Dieu de tout ce qui arrivera à l’IA. Cela dit, si l’homme « d’affaires » décide de ne s’en tenir qu’à la loi, c’est une bonne chose. Alors, le débat public et judiciaire aura lieu sur ses pratiques, sur le trafic d’influence, sur la corruption et tant d’autres pratiques négatives révélées par L’Intelligent d’Abidjan. Par exemple, M. Kouao Niamoutié devra donner des preuves indiscutables de son titre de propriété sur l’immeuble de l’ex-EECI. Il devra déballer comment il a obtenu la licence pour Air Com et démontrer en quoi L’Intelligent d’Abidjan a menti. Il doit convaincre qu’il n’était pas souvent à Mama dans le sillage de Laurent Gbagbo, avec SEM Allou Eugène. Il doit prouver qu’il n’a jamais offert de cadeau à Bohoun Bouabré, un véhicule BMW X3 à son épouse, un véhicule 4X4 à Charles Blé Goudé. Dire cela, ne veut pas dire qu’on le livre à la vindicte populaire, et qu’on demande aux autorités ivoiriennes de ne pas collaborer avec lui, comme il le prétend.
Etre ou avoir été
pro-Gbagbo n’est ni
un crime, ni un délit
Si le FPI est lui-même appelé à participer à la vie publique, en quoi être un ex-pro-Gbagbo peut-il porter préjudice comme l’affirment les avocats de Niamoutié Kouao. La seule chose que les journalistes souhaitent, c’est qu’il assume son passé et toutes ses amitiés. Il y a longtemps qu’il connaît le président Bédié. Combien de fois est-il allé le voir, depuis le coup d’Etat de 1999 avec des caméras et des photos publiées dans la presse, comme il l’a fait récemment. Y avait-il, oui ou non, la photo poster de Kadhafi, Gbagbo et lui dans son salon ? Cette photo a-t-elle, oui ou non disparu ? Pourquoi a-t-il fait cela ? N’est-ce pas un acte visant à montrer que les autorités actuelles font la traque à tout ce qui ressemble à Laurent Gbagbo ? En voulant montrer patte blanche, en refusant l’accès de son domicile à l’épouse de Bohoun Bouabré, le PDG de Café Mobile donne une mauvaise image du régime actuel, en laissant croire que c’est un délit sous Ouattara de rencontrer ses anciens amis.
Si par exemple, L’Intelligent d’Abidjan arrive à donner des noms de témoins, et de sachants de toute son histoire, Niamoutié Kouao ne se contentera pas cette fois-ci d’envoyer ses avocats plaider à sa place. Il devra expliquer lui-même devant le tribunal, comment une série d’articles annoncés en son temps, par le quotidien Le Temps n’a pas été publiée. Viendra-t-il nier qu’il a fait un procès à l’Etat de Côte d’Ivoire pour le projet énergie, à la suite de la dénonciation faite par le ministre Augustin Komoé, qu’il a tenté en vain de corrompre après avoir offert un véhicule Mercedes à son pasteur.
Augustin Komoé a osé: il lui a dit non
Ce pasteur, dont nous taisons pour le moment le nom et qui sera appelé à témoigner au cours du procès par l’IA, a conduit pendant plusieurs semaines, un véhicule Mercedes acheté à l’épouse d’un homme d’affaires libanais. Quand il s’est montré incapable de l’introduire chez le ministre Augustin Komoé qui ne voulait pas entendre parler de Kouao, le pasteur en question s’est vu retirer la rutilante Mercedes. ‘’A connaît pas, a demandé’’, c’est cela le monde de Niamoutié Kouao. Tu me sers, je te sers. Tu ne me sers pas, tu me rembourses. Les pro-Gbagbo dont il ne prend plus les coups de fil en font aujourd’hui l’amère expérience.
A Abidjan, tout le monde rapporte que l’un des rares ministres du gouvernement passé à s’être dressé contre le sieur Niamoutié Kouao est Augustin Komoé, malgré l’amicale pression et l’insistant parrainage du ministre d’Etat Bohoun Bouabré. Même si les gens bien informés rapportent que c’est sous influence de Stéphane Kipré et Simone Gbagbo (qui voulaient lui faire payer ses supposées accointances avec Nady Bamba), l’ex-ministre de l’Energie a quand même trouvé des arguments techniques solides, pour se convaincre et convaincre que le PDG de Café Mobile, qui avait tâté le terrain de l’aviation, avait grugé l’Etat en faisant croire qu’il avait la capacité de mobiliser les ressources pour produire de l’énergie. Niamoutié Kouao, qui prétendait pouvoir produire l’énergie mieux que Bouygues et les Français et qui négociait un financement libyen (Kadhafi avait eu le privilège de dormir chez lui, grâce à l’appui de Bohoun Bouabré et d’Allou Eugène, qui ont conseillé sa maison à Laurent Gbagbo pour héberger le frère guide libyen), avait obtenu, à cet effet un terrain à prix d’ami grâce à Marcel Gossio, à l’époque Dg du port.
Et on attend donc le grand déballage
Comment un homme qui gère dans le cafouillage le Guichet unique, peut-il produire mieux de l’électricité que Bouygues, avec le soutien des Chinois, chez qui le même Bouygues produit l’électricité ? Là encore, la préférence nationale, ou la nègrerie a joué sous Gbagbo. L’affaire est pendante au tribunal et pendant longtemps, Niamoutié Kouao a caressé le rêve de voir un juge casser la décision du Ministre Augustin Komoé Kouadio. Tous ces dossiers seront évoqués au tribunal, à partir du 13 Janvier 2012. Les avocats et Niamoutié Kouao, (qui négocie la nuit en envoyant des confrères et des personnalités vers l’IA, qui a refusé d’entrer dans un quelconque marchandage avec lui) ont fait le bon choix, celui de la transparence, en choisissant de porter au grand jour, l’affaire devant le tribunal. On restera dans les débats de droit. On essaiera de voir comment ses avocats vont prouver qu’un délit commis par voie de presse, est différent d’un délit de presse ? Un délit, commis par voie de presse, c’est, quand à la suite d’un article de presse, un délit est commis dans le civil. En quoi un délit de presse est-il différent d’un délit commis par voie de presse ? Un délit de presse peut-il être commis, autrement que par voie de presse ? En évoquant l’article 69 de la loi sur la presse, Niamoutié Kouao et ses avocats, espèrent réussir là où le parquet lui-même n’a pas trouvé utile de prospérer, en attendant une reécriture simple de la loi pour mettre fin à toute confusion. En attendant que les conseils du PDG de Café Mobile bossent bien par cœur la loi sur la presse, l’Intelligent d’Abidjan apprête tous les dossiers et contacte tous les témoins, qui seront cités au procès, à venir. Un vrai déballage, sur comment un homme d’affaires abuse de l’Etat, de ses associés et partenaires. Au niveau des abus de biens sociaux, par exemple, l’Intelligent d’Abidjan demandera d’établir si Niamoutié Kouao, même s’il est actionnaire unique et majoritaire, avait le droit d’affecter à d’autres fins, sans délibération, et de gager les recettes du Guichet unique, pour réaliser d’autres affaires. A quoi s’attend Monsieur Café Mobile ? Assurément pas à la vérité. Puisqu’il demande au tribunal de faire «une sévère application de la loi pénale, d’ordonner la suspension du journal, ainsi que le paiement d’une lourde amende, la publication dans des journaux sérieux de la décision condamnant L’Intelligent d’Abidjan et Socef Ntic,» enfin il promet que c’est au cours de l’audience qu’il fixera le quantum du grave préjudice qu’il a subi.
L’Intelligent d’Abidjan usera des possibilités et opportunités que lui offrent la loi et la procédure en matière correctionnelle et pénale pour ne pas faciliter la tâche au PDG de Café Mobile, mais votre journal ne se dérobera pas. En attendant, suite à la présence hier de loubards et personnes aux allures de miliciens dans les environs du siège du journal, suite aux tentatives d’intimidation et aux menaces proférées contre le DG par des voies détournées , et enfin suite aux morts dans l’entourage de Niamoutié, dont son propre petit frère, ainsi qu’Hervé ‘’Pama’’ Coulibaly, L’Intelligent d’Abidjan a décidé de saisir les autorités compétences et de renforcer la sécurité à tous les niveaux. L’opinion nationale et internationale sont averties. Ainsi va le monde selon Niamoutié Kouao, mais pour une fois et par sa propre volonté, le monde entier aura l’occasion à travers un procès au cours duquel Charles Kouassi, votre serviteur sera présent, de savoir le vrai visage de l’ex-cadre du GATL, qui après 2 années d’études à l’Université, est passé par le Congo Kinshasa avant de venir se lancer dans les affaires, dans son pays.
Charles Kouassi
L’Intelligent d’Abidjan
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